Sans doute parce qu’il n’existe que depuis 2004, le RIFF (Reykjavik International Film Festival), intitié par Hrönn Marinósdóttir, n’a pas encore la renommée d’autres grands événements cinématographiques. Ce rendez-vous annuel n’en propose pas moins des expériences qui dépassent largement le cadre sombre et feutré d’une salle de projection et démontre s’il en était besoin l’excentrique créativité des islandais. Certainement inspirés par les virevoltantes et joyeuses gesticulations de Gene Kelly dans Singing in the rain, les organisateurs proposent par exemple au public une sorte de « Watching in the swimming pool » pour 1500 Ikr (une dizaine d’euros). Entre deux brasses coulées, vous pourrez donc barboter tranquillement dans la piscine de Laugardalur tout regardant tranquillement « Supspiria » de Dario Argeno, un vieux film de 1977 durant lequel un pianiste aveugle se faire égorger par son gentil toutou. Films-concerts et autres grotte-ciné complèteront ces sortes de movie happenings.
Durant le festival un hommage sera rendu à Solveig Anspach avec la diffusion de « Lulu femme nue » (avec Karine Viard) et du documentaire « Made in USA » qui raconte le procès expéditif et l’exécution du détenu Odell Barnes en 2000.
L’année dernière, c’est la comédie « J’arrête quand je veux » de l’italien Sydney Sibilia, très largement inspiré de la série Breaking Bad, qui a remporté le Gold Puffin.