Federico Fellini, Giulietta Masina et Anthony Quinn sont réunis à Venise à la fin de l’été 1954.
Ils se sont retrouvés dans la lagune, pour la projection en première mondiale, à l’occasion de la Mostre de Cinéma, du film La Strada, le 6 septembre 1954.
En Italie, Zampano, un rustre costaud, forain ambulant spécialisé dans des tours de force, « achète », à une mère misérable, la gentille Gelsomina, une femme enfant naïve et généreuse, une fille un peu attardée. Voyageant sur les routes dans une pauvre carriole au gré des humeurs de Zampano, Gelsomina seconde celui-ci lors de son grand numéro de briseur de chaînes. Le reste du temps, Zampano la traite comme bonne à tout faire sans lui accorder plus d’attention. Elle éprouve cependant un certain attachement pour lui et s’efforce de lui plaire avec une touchante obstination. À l’occasion d’une de leurs étapes, Gelsomina est fascinée par le gracile Il Matto (le fou), violoniste et poète, et son dangereux numéro de funambule. Ce dernier est le seul à comprendre la jeune femme.
Il Matto agace à plaisir le pauvre Zampano et raconte à Gelsomina de très belles et très édifiantes histoires sous forme de paraboles. Exaspéré, Zampano finit un jour par le tuer. Le temps passe. Gelsomina, prostrée, ne peut se consoler de la mort du « Fou ». Zampano l’abandonne sur la route. Des années plus tard, il apprend qu’elle est morte. Alors, pour la première fois de sa vie, il pleure.
Le film fut vivement attaqué par la critique de gauche, en Italie, pour avoir perverti et trahit le néoréalisme.