Un an en Californie - Business update n°2

C'était il y un an déjà ! L'avion se posait en Californie avec devant nous une nouvelle vie à créer de toutes pièces, puisque nous débarquions dans un état où nous ne connaissions personne pour lancer un business sans y avoir de vrai gros client. Une belle page blanche comme on les aime !
Un an en Californie - Business update n°2Sacramento hier soir : Toujours aussi magnifique !
Comme pour toute page blanche, il restait donc à y écrire les meilleures lignes possibles. Après des mois de bataille pour obtenir les visas et venir ici, il aurait été tentant de se reposer un peu... Mais encore fallait-il trouver une maison, emménager, reconstruire notre petit quotidien sous le grand ciel bleu de Californie, et bien évidemment travailler pour pouvoir financer tout ceci !
Un an en Californie - Business update n°2
Ce matin même, je suis tombé sur cette citation de Barack Obama :
"In this country, a hard day's work deserves a fair day's pay" - Barack Obama
Dans ce pays, un jour de dur labeur mérite sa juste paie. C'est Barack qui le dit. Comme je vous le disais lors de ma première "business update" de l'année, je suis passé de parfait inconnu en Californie à multiplier mes anciens revenus français par 4 en moins d'un an.
La semaine dernière, nous avons ainsi dépassé la barre symbolique des $100 000 en chiffre d'affaires, avec bon espoir de dépasser les $200 000 avant la fin de l'année. Le rêve Américain existe-t-il toujours ? Vous connaissez ma réponse !
Un an en Californie - Business update n°2Je viens d'acheter cette tour pour en faire le QG mondial de Interstate 21. Nan, je déconne !
Le truc, c'est que lorsque vous êtes bon aux USA, vous ne pouvez pas passer inaperçu. Je ne parle pas d'être excellent ou même le meilleur, juste avoir un minimum de hargne et le goût du travail bien fait, c'est tout. Il ne se passe pas un mois sans qu'une opportunité ne se présente de me tirer vers le haut.
Une petite liste non exhaustive pour 2015 :
  • Un client qui a peur que je parte travailler sur d'autres contrats décide de me sponsoriser pour devenir résident permanent aux USA en échange d'un contrat prolongé de six mois avec lui. 
  • Une start-up veut utiliser mes services mais je ne suis pas dispo. Je leur fait passer le CV d'une connaissance et touche une prime de $1000 pour les avoir aidé à trouver le bon profil.
  • Mon travail bénévole pour la communauté des développeurs web de Sacramento via mon groupe Meetup (qui a désormais 276 membres !) ne passe pas inaperçu et me voilà promu co-organisateur du groupe des développeurs Google de la ville.
  • J'ai été approché par 4 start-ups différentes pour devenir leur CTO...
Et ainsi de suite... Hâte de voir quelle sera la prochaine surprise !
Un an en Californie - Business update n°2Donner Lake dans la Sierra Nevada
Au delà des aspects purement business, cette année a été marquée par de nombreux voyages. Plutôt que de parler de bilan, j'ai songé à quelques chiffres intéressants ou surprenants, en vrac :
  • Thomas ayant eu 2 ans début Juin, il a désormais passé la majeure partie de sa vie en Californie
  • Un road-trip tous les 3 mois en moyenne, soit 4 à ce jour et 2 de plus planifiés pour cet été !
  • 30 jours de road-trip plus deux semaines passés en France cet hiver. Je ne fais donc pas que travailler, loin de là !
  • 8 pluies en 2015 à la maison. C'est 70% des précipitations normales à Sacramento !
Un an en Californie - Business update n°2Plage de Santa Barbara
Après un an ici, que vous dire de plus ? J'ai le sentiment que vous savez déjà qu'il nous sera extrêmement compliqué d'envisager rentrer en France un jour... Revenir et être entrepreneur ? Il faut aimer la paperasse, les impôts et passer pour un voleur. Etre salarié ? On me rirait au nez si je demandais un salaire annuel de 150 000 euros ! Trouver le même climat avec ciel bleu et palmiers ? Peut-être dans les DOM TOM... Où le coût de la vie est encore plus insupportable qu'en métropole.
Nous sommes donc très bien ici. Oh, je vois déjà venir les commentaires négatifs, alors je vais ajouter un bémol : Ce n'est pas le monde des bisounours non plus. On se bat avec les administrations, on fait face à notre lot de stupidité et de frustration, on perd parfois des sous stupidement, mais franchement... c'est tellement marginal que ce serait ridicule d'en faire une montagne.
Nous sommes donc partis pour une seconde année en Californie. Et je l'espère, plein d'autres encore ! Dès ce week-end, nous irons célébrer independence day (et les 15 ans de notre rencontre, Adeline et moi) sur la route, comme à notre habitude. Cette fois-ci, ce sera dans l'Orégon !
PS : Aviez-vous remarqué le nouveau design du blog pour fêter ça ? Qu'en pensez-vous ?