La saison des festivals musicaux en Angleterre atteint son paroxysme ce week-end, avec le mythique Glastonbury. Ça se passe dans le Somerset et c’est encore plus vieux que moi, c’est dire puisque le premier festival tel qu’il se présente aujourd’hui, a eu lieu en 1970. Les spectateurs campent dans la boue jusqu’au cou pour aller écouter (parce qu’avec la foule compacte, à part avoir un télescope, il n’y a pas moyen de voir la scène) des tas de musiciens, chanteurs et comiques pendant plusieurs jours. C’est festif. Personnellement, je déteste le camping. Et la foule. Et la boue. Et je ne suis absolument pas musicale, c’est à peine si je fais la différence entre le heavy métal alternatif serbo Croate de Marichéri et la bourrée auvergnate…ce n’est pas du tout mon truc mais les anglais sont dans leur élément à Glastonbury.
Source ça donne envie, non?
Si ça vous tente, il vous en coûtera £225 le ticket. Pour cette modique somme, vous avez accès à tous les concerts, mais ça ne comprend pas la nourriture ni la boisson ni les autres substances rigolotes…bref, il n’y a trop de jeunes mais des quarantenaires voire plus qui prétendent qu’ils sont jeunes, oh yeah, L’Ado en rit encore. Sérieusement, l’année dernière, il y avait Dolly Parton sur la scène principale…non mais, quand même, Dolly Parton! …je n’ai rien contre la country tant qu’on n’essaie pas de me la faire écouter, je suis pour l’insertion des personnes âgées, les choucroutes garnies et la promotion des ballons gonflés à l’hélium mais bon, un peu de sérieux. Cette année, on annonce Lionel Ritchie, on nage toujours en plein jeunisme…soyons honnêtes, parmi les 2845031820 concerts (à peu près), il y a effectivement des groupes de jeunes avec des noms à coucher dehors…ça tombe bien. Parce que le festival dure 5 jours et qu’il y a 92 scènes plus ou moins importantes qui accueillent chacune des concerts et spectacles pratiquement en continu…92! Même en ne dormant pas, on n’en voit pas le dixième. Vous allez me dire, ce qui compte, c’est l’ambiance. C’est sûr, ça saute aux yeux. Comme la boue.
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Cela dit, le tout premier festival de Glastonbury remonte à…1914! A l’époque il y avait des concerts de musique classique et une université d’été. Ce premier festival s’est arrêté en 1926. En 1970, un certain Michael Eavis, plutôt que de faire gentiment pousser des pommes de terre dans son champ, décide d’y relancer le Glastonbury festival. Je ne sais pas, peut-être qu’il n’aime pas les frites… Mais il change légèrement de direction musicale, puisqu’il accueille T.Rex. Je ne veux pas cafter, mais ça ne coûtait que £1 en 1970. Je sais qu’il y a l’inflation et tout ça, mais quand même! En plus, on y voyait très bien, puisqu’il n’y avait que 1500 spectateurs, contre 175 000 maintenant (à peu près, ça n’est pas facile de compter, ils sont tous couverts de boue). Il y a 5487 toilettes mobiles, le site (campement compris) couvre 900 hectares avec une densité de 430 tentes à l’hectare. Vous avez le nombre de spectateurs, à vous de calculer combien ils sont par tente, je ramasse les copies dans une heure. Glastonbury a vu passé entre autre David Bowie, Peter Gabriel, Van Morison, the Smith, the Cure, The Red Hot Chilli Pepper, Pulp, Radiohead, R.E.M, Coldplay…
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Je fais ma mauvaise tête, mais bon, autant le programme de cette année me passionne très peu (le concert star, c’est Florence and the machine), autant on peut parfois hésiter, notamment quand U2 est passé (quand je vous dis que c’est un truc de jeunes…). J’aurais bien tenté d’avoir des places, si je n’avais pas gardé un très mauvais souvenir de mes échecs répétés pour aller les voir au Slane Castle festival (en Irlande, mais c’est beaucoup moins boueux. Les irlandais ne sont pas idiots eux, ils ne font pas leur festival dans un champ en pleine cuvette, mais sur une colline!). Parce qu’il faut se lever tôt et avoir une connections internet pétaradante. Les 175 000 places sont partie en une heure. Cela dit, ça passe sur BBC, et dans mon salon, il n’y a pas de boue et on voit très bien. Pour l’ambiance, je compte sur L’Ado, c’est un vrai jeune, lui.