Vision américaine du travail : satisfaction ou contrainte ?

Publié le 23 mars 2015 par Sarah Papas

Bienvenue dans le monde du Business ! D’un point de vue travail, un fossé est bel et bien creusé entre les USA et la France… Pendant que le chômage affiche 10 % en France, il est de 5,5 % aux USA pour ce début 2015.

Je préfère prévenir que cet article est subjectif. Il se peut que vous soyez en désaccord sur certaines choses. Si tel est le cas, je serais ravie que vous partagiez votre opinion en commentaire !

Vivre pour travailler ou travailler pour vivre ?

Aller au travail dans l’obligation, parce qu’il faut gagner sa vie… Ou bien vivre pour exercer un métier que l’on aime et accomplir un exploit ? Alors que les Français recherchent à tout prix un CDI, les Américains, eux, recherchent le job de leur rêve. Je ne veux pas faire une généralité, mais quand même…

En France

Une des raisons qui nous a poussés à quitter la France pendant quelque temps, c’est bien pour échapper à cette atmosphère négative. Je ressentais un « ras-le-bol » général et un espoir de plus en plus faible. Il semble que trouver du travail, surtout un CDI, est un vrai parcours du combattant pour certains. D’autres attendent dans la peur, en se posant mille questions sur ce que va devenir leur poste, et eux par la même occasion, d’autres ne se sentent pas considérés, ou rémunérés, à leur juste valeur, etc.

Dans mon métier, le consulting, je ressentais quelque fois un sentiment d’impuissance. C’est peut-être parce qu’en étant « au chaud » en CDI, il suffit d’attendre que ça se passe… Mais se laisser mener en restant inactif rend fou.

Comment ne pas avoir le moral à « 0 », quand on vit en permanence dans le pessimisme ? Heureusement que la France est un joli pays, que la météo n’est pas trop mal, et qu’il y a beaucoup de vacances, sinon tout le monde serait déjà mort ! Mais que diable, pourquoi cette morosité ?

Serions-nous soumis, et assommés par des lois trop rigides ? Ou bien est-ce notre éducation trop cartésienne qui nous pousse à rester terre à terre ? Comment s’envoler vers le haut si on nous coupe les ailes avant qu’elles ne poussent ?

Aux Etats-Unis

En discutant autour de moi, j’ai été impressionné par le dynamisme. Spécialement à New York City, j’ai rencontré des personnes d’horizons complètement différents : photographie, mannequinat, art, culture, mode, cinéma, éducation, logistique, informatique, physique, chimie, commerce, recrutement, négociation, ingénierie, médecine, recherches, bars, restaurants, discothèques… Certains ont des projets pleins la tête et les exposent avec excitation. D’autres sont amoureux de leur travail et le décrive avec passion. Doté de la positive attitude, d’une croyance sans limite, et d’une immense capacité de persuasion, il y en a plus d’un qui m’a fait rêver de son job…

Certains n’hésitent pas à en accumuler plusieurs, parce qu’ils aiment la diversité. Dans nos connaissances : une, accumule le job d’institutrice, de baby-sitter et de barman en parallèle… Une autre, accumule le job d’agent immobilier, de responsable logistique et aussi de barman… Ils sont passionnés par ce qu’ils font, optimistes et motivés. Je trouve ça incroyable !

Et puis, il y a aussi les gens du monde entier qui viennent à New-York, à la recherche de cette énergie, parce qu’eux aussi, ont des projets ! Je n’avais encore jamais ressenti un tel engouement pour le monde professionnel, ce qui fait un bien fou au moral, je l’avoue !

Aux USA, les consultants sont à 90 % indépendants. Ils passent de projet en projet, savent se vendre, et n’hésitent pas à se déplacer. J’en connais un qui a passé 7 heures dans l’avion toutes les semaines pendant 2 ans ! Mais ça a l’air tout à fait normal, c’est le métier de consultant… Comment vous le voyez, ça vous fait peur ?

Expatriés français aux Etats-Unis

Nous avons vu les 2 extrêmes : la vision des Américains et celle des Français. Mais il y a aussi celle des Français aux USA, plus précisément à New York City. Et cette fois, les perceptions sont assez mitigées. Pour les couples, d’un côté, il y a celui qui a eu l’opportunité, et de l’autre, l’accompagnateur.

En discutant, j’ai été surprise que certains n’aient, ni la motivation, ni l’espoir de trouver un emploi sur place, sous prétexte que c’est difficile. Quand on écoute les Américains, ça n’a pourtant pas l’air ! Mais les expatriés n’ont pas tout à fait tort. Les raisons souvent : ce sont les contraintes du visa, la barrière de la langue, et les différences culturelles. Vous allez comprendre pourquoi en lisant la suite.

Les différences

Culture et éducation

La différence d’éducation y fait beaucoup. Les Français sont cartésiens : rigoureux, dotés d’un esprit rationnel, et assez formalistes. Nous aimons la théorie. Le gouvernement a toujours mis l’accent sur les mathématiques en délaissant la créativité. Nous sommes formés pour analyser. C’est bien, et c’est mal. Nous n’osons pas parler une autre langue de peur de faire des erreurs. Et impossible de se lancer dans un business sans avoir constitué un dossier béton : prévisions, analyse des risques… Il faut tout prévoir !

Les Américains sont plutôt empiriques. Ils ne s’appuient que sur l’expérience et non sur la théorie. Pragmatiques, et non pas analytiques contrairement aux Français, ils sont plutôt du genre à se lancer sans trop réfléchir, et procéder ensuite par tâtonnement. Il y a du pour, et du contre. C’est pour ça qu’il est plus facile en général, d’ouvrir un business aux USA. Mais c’est aussi facile de finir rapidement bankrout (faillite).

Quelle pourrait être notre valeur ajoutée à travailler aux USA ? Analyser les impacts et alerter sur les risques, sans pour autant tout remettre en cause, peut en être une ? Vice-versa, ce qui est plaisant pour nous à travailler aux USA, c’est qu’ici, l’erreur est humaine. La tendance à rejeter la faute sur l’autre serait-elle donc dérisoire, contrairement en France ?

Système et société

Nous l’avons vu, la plus grande préoccupation des Français est de trouver un CDI pour être « tranquille ». Nous avons ce comportement, parce que la société nous pousse à être ainsi. Pourquoi absolument la chasse au CDI ? Parce que sans celui-ci, il est difficile de se loger et emprunter : être crédible pour la location, ou bien acheter.

Aux USA, le système est différent. Pour pouvoir faire un prêt, acheter une voiture, ou se loger, on se fiche du contrat de travail et de la situation de la personne. Par contre, tout est basé sur le credit history. C’est l’historique de vos crédits, qui vous suit pendant toute votre vie aux USA… Il détermine si vous êtes bon payeur ou pas ! Découvrez plus d’informations sur le sujet.

Les formalités

Contrat de travail

Aux USA, le contrat n’est pas très formel, ses particularités. Il est facile de décrocher un job, mais aussi facile de le perdre. Périodes d’essai et de préavis n’existent pas. Vous pouvez quitter l’entreprise du jour au lendemain, soit par votre propre volonté, soit parce que vous êtes viré, sans motif particulier. Et vous n’aurez pas de syndicat pour vous défendre puis-qu’ici, il n’y en a pas ! C’est juste parce qu’ils n’ont plus besoin de vous. Qu’en pensez-vous, ça vous fait peur ?

En France, le droit du travail est beaucoup plus rigide. Les sociétés ne peuvent pas virer quelqu’un sans motif valable, donc elles réfléchissent à 2 fois avant de recruter ! Ce qui explique leur frilosité. Et aussi, la tendance française de chercher la « planque » et d’y rester, même si ça ne plaît pas. Car retrouver un autre poste en CDI devient compliqué !

Salaire et conditions

Beaucoup croient au rêve américain : un pays sans taxe, où il pleut des dollars… Ce n’est pas aussi magique que l’on pense. Plus d’infos sur comment le négocier. Déjà, tout dépend des États et des villes, mais par exemple New York City, c’est 35 % à 40 % de taxes qui sont prélevés chaque mois sur nos salaires (savoir où ça va) ! Ils sont certes, plus élevés qu’en France, mais à quel prix ? Bientôt, un article sur comment calculer son pouvoir d’achat.

Aux USA, je n’ai pas vu de système de tickets restaurants, mais vous aurez d’autres avantages (les négocier). Pour les jours de congé, tout dépend de la société, mais en règle générale, c’est 2 semaines par an. Moi, j’en ai 4, et Maxime, 3, parce que nous sommes dans des sociétés françaises. Aussi peu de vacances vous font peur ?

Même si j’ai dédramatisé sur beaucoup de choses, il y a encore un aspect qui me fait toujours aussi peur, ce sont les frais de santé. Surtout quand je vois les quelques SDF qui ont surement eu un gros problème de santé un jour, et qui ne s’en sont jamais relevés financièrement… La sécurité sociale ici n’existe pas. Mais l’assurance maladie devient obligatoire avec Obamacare, qui n’est pas très bien vu.

Certaines sociétés, comme les nôtres, offrent une bonne couverture mutuelle. Ce sera toujours moins bien qu’en France (quoique, ça dépend des mutuelles), mais c’est mieux que rien ! J’écrirai bientôt un article sur ce sujet. Bref, les Américains sont prêts à percevoir un salaire moins élevé, pour être couverts. Et pourtant… Pourquoi les filiales françaises embauchent-elles des Français ?

La recherche d’emploi

Ici, je ne parle que de la recherche d’emploi directement sur place, sans avoir forcément besoin d’un visa, et sans passer par une société française. Pour en savoir plus sur ce dernier, consultez l’article comment faire pour partir travailler aux USA.

Le réseau

Je trouve qu’ici, ça fonctionne beaucoup par réseau. D’ailleurs, au quotidien, quand je rencontre quelqu’un, c’est poignée de main, et présentation directe. Et ils n’hésitent à me faire répéter mon nom, pour être sûrs de savoir à qui ils s’adressent. Et quand le contact passe bien, même après une conversation totalement personnelle, j’ai droit à la carte de visite. Parce que beaucoup en ont une personnalisée, quel que soit leur poste !

J’ai rejoint une amie, un soir, dans un café en ville. Et durant notre conversation, elle m’a fait part qu’elle recherchait un job complémentaire. Moi, novice en la matière, je n’ai pas pu la conseiller. Par contre, sur les 2 filles qui étaient assises à côté de nous (que nous ne connaissions pas), une a interagit : elle connaissait un restaurant à la recherche d’un nouvel employé. La discussion s’est enchaînée et elles se sont échangées les coordonnées, sous mon air étonné. Mon amie a trouvé en une semaine…

C’est pour ça aussi que LinkedIn a beaucoup de succès aux USA. Conseil : ne pas hésiter à contacter les recruteurs via ce réseau social !

Savoir se vendre

Se raccrocher à ses études n’est pas la bonne solution. Ça marche en France, mais pas aux USA. Comme je l’ai exposé dans le paragraphe les différences, les Français se raccrochent à la théorie, tandis que les Américains, à la pratique.En France, on nous pousse à faire des études, car les entreprises aiment les diplômes. Et bien sûr, elles prendront celui qui est diplômé dans ce domaine précis. De plus, elles ont toujours la grille de salaires qui colle à l’école que vous avez faite ! Et pour finir, certains postes à hautes responsabilités sont seulement réservés à ceux provenant de grandes écoles… Pas très flexible tout ça, il vaut mieux ne pas se louper dans les études ! Plus d’info sur réussir son entretien d’embauche dans une société française qui sponsorise le visa américain.

Sur ce point là, je n’ai pas encore énormément d’expérience, mais par contre, je m’y intéresse beaucoup. Suite à mes recherches, voici ce que j’en ai conclu. Aux USA, oubliez votre grande école, les recruteurs ne la regardent que très vaguement. Par contre, ils vont faire très attention au comportement et au savoir-être de la personne. L’inconvénient pour nous, Français, c’est qu’il faut savoir se vendre, ne pas avoir peur d’aller de l’avant, être très actifs pendant les entretiens, ne pas parler dans sa barbe et finir ses phrases, parler fort, s’exprimer clairement, convaincre le recruteur que nous sommes les meilleurs. Ce qui est très difficile pour nous, de par notre éducation et notre culture… Stop les analystes, on se fiche des risques, lancez-vous !

En France, nous avons l’habitude que ce soit le recruteur qui mène l’entretien, et en revanche, d’avoir la parole pour nous présenter, diplômes et expériences. Aux USA, c’est différent, l’entretien est interactif, c’est une mise en situation comme si vous avez déjà le poste. Le recruteur ne va pas forcément mener l’entretien et vous laisser la parole. Alors il ne faut pas avoir peur de la prendre, et d’exposer ce que vous êtes capable de faire, grâce à vos expériences. Ne surtout pas attendre que ça se passe et rester inactif ! De même, il ne faut pas considérer le recruteur à un niveau supérieur à vous, mais plutôt comme un partenaire. Maintenant, est-ce que mon analyse est réellement vraie ? L’avenir me le dira, ou bien vous ! Je vous invite à poster un commentaire si vous avez plus d’expériences dans ce domaine.

Emploi Etats Unis pour Français : pourquoi les filiales françaises embauchent-elles des Français ?

Au sein de ma société, filiale d’un groupe français, nous sommes une vingtaine basés aux USA, composés à 90 % de Français. Je me suis alors posée la question dès le début : pourquoi ma société n’embauche pas localement ? Maintenant, je sais… En fait, ils essaient, mais n’y arrivent pas.

Le marché du conseil est constitué à 90 % d’indépendants. Malgré que ma société offre une bonne couverture mutuelle et 4 semaines de vacances, les consultants ne sont pas intéressés… 4 semaines de vacances, pourquoi faire ? Et la mutuelle, oui, c’est tentant, mais en faisant le calcul avec ce qu’ils gagnent en étant à leur compte, ça ne vaut pas le coup. Vous ne vous imaginez pas combien peut représenter les frais de santé… Je me demande alors combien ils peuvent gagner ?

C’est donc plus facile pour une petite filiale française, de recruter des Français soif d’aventure, sans visa, prêts à tout. Nous quoi ! Plus d’informations sur comment nous avons fait. Et une fois sur place, il nous est impossible de nous mettre à notre compte, ou changer de société, à cause de la contrainte du visa, plus d’informations. Par contre, comme nous sommes sous contrat américain, la société peut nous virer du jour au lendemain… Ça vous fait peur ?

La vie au travail

Les clichés bien réels…

Nous ne sommes pas dans des structures américaines, donc difficile d’avoir une vision sur l’organisation hiérarchique. Par contre, nous pouvons nous rendre compte que certains clichés sont vrais !

Le matin, ils aiment arriver tôt avec leur petit-déjeuner, après un passage obligé au Dunkin Donuts ou au Starbucks. Le petit-déjeuner est soit composé d’un bagel au fromage ou d’un donut, et d’un café long. Thermos rempli de « jus de chaussette », ils aiment en boire tout au long de la journée.

Le midi, c’est pause rapide avec leur lunchbox (gamelle qu’ils ont apporté). Ils aiment aussi siroter à la paille leur soda rempli de glaçons, dans de grands gobelets à couvercle.

Et le soir, ils ne rentrent pas trop tard. Il n’est pas très bien vu de rester tard, ça veut dire qu’on n’est pas efficace dans le travail. Évidemment, ce contraste se voit moins à New York City, la ville qui ne dort jamais…

Termes en anglais à connaître

Les postes :

CEO (Chief Executive Officer) : directeur général

CTO (Chief Technology Officer) : directeur technique

COO (Chief Operations Officer) ou VP Operations (Vice President of Operations) : chef des opérations

Au quotidien :

Lunchbox : gamelle du midi.

Thanks God It’s Friday! (Merci Dieu, c’est vendredi) : les Américains sont très croyants, vous entendrez surement cette expression, ou bien, vous la verrez écrite TGIF.

Lieux de travail

J’ai trouvé intéressant de comparer nos lieux de travail entre Maxime et moi, car ils sont bien différents.

 De mon côté, je travaille dans une des tours en verre, super design dans le centre financier de Jersey City. Le bâtiment comporte un grand hall au rez-de-chaussée, avec plusieurs doormans à l’accueil. Mon bureau est au 25ème étage, l’ascenseur est ultra rapide. Nous avons un bureau pour 2, mais je me retrouve seule la plupart du temps. Le bureau est de taille humaine, propre et hyper lumineux. J’ai de la place et mes outils pour travailler ne sont pas trop mal. Le meilleur, c’est la grande baie vitrée qui fait la largeur du bureau, vue sur le New Jersey avec coucher du soleil tous les soirs.  Le cadre de travail idéal !

Côté Maxime, il travaille à Brooklyn, dans un ancien bâtiment en briquette sur 3 étages (donc 2 pour nous, ici les étages commencent par 1 au rez-de-chaussée). Rénové avec vieux parquet et plafond à l’ancienne, l’atmosphère loft est saisissant. Il n’a pas d’ascenseur et travaille dans un open space décoré avec goût, dans une bonne ambiance entre collègues. Ils ont de très bons outils de travail, un coin grignotage, un coin canapé et fatboy (un genre de pouf) pour se reposer. Le cadre de travail pas mal du tout !

Nous avons un ami qui a travaillé en coworking, pour monter son projet personnel. Le coworking space est un espace de travail partagé. Nous avions été le voir plusieurs fois : l’étage est composé d’un open space avec plusieurs bureaux, où chacun travaille dans son coin, de salles de réunion, d’une salle de pause avec tireuse à bière, ping-pong, baby foot et canapés. Nous avions trouvé l’endroit assez cool. Quelque fois, il organisait des réunions, pour présenter son produit aux autres. Cela lui permettait de s’entraîner, d’échanger, et d’avoir des retours. Et vice-versa pour le projet des autres.

Team building et compagnie

<="" alt="Vue sur l'Empire State Building de nuit, du rooftop 230 sur 5th avenue" data-recalc-dims="1" class=" wp-image-4165 alignleft">Pour ma part, j’ai eu droit à une excellente soirée d’intégration sur le rooftop 230. Et 2 fois par an, nous avons un « team building ». Le principe : pendant un weekend, nous nous retrouvons qu’entre collègues. Ça débute avec une réunion sur la présentation des projets en cours de la société. Et ensuite, c’est tout une série d’activités que l’on fait ensemble, pas forcément à New York City.

D’ailleurs, le prochain, c’est moi qui l’organise, et ce sera aux abords d’un parc national en Pennsylvanie avec au programme ; nuits dans un chalet, barbecue, billard, ping-pong, piscine, brunch et rafting !

Travailler aux Etats-Unis vous fait peur ?

Se faire virer du jour au lendemain, 2 semaines de vacances par an, pas de syndicat, une mauvaise couverture santé et pas de retraite à la clef… C’est vrai que ça peut faire fuir en disant ça comme ça. Il y a des avantages et des inconvénients partout, tout dépend du choix que l’on fait !

Certes, l’employé peut se faire virer du jour au lendemain… Mais il aura plus de facilité pour trouver un nouveau poste. Ce n’est pas valable pour les expatriés qui ont les visas E1 et E2 malheureusement… Pour la santé, certaines entreprises offrent une bonne couverture, d’autres non, mais le salaire doit être à la hauteur. Il faut penser à mettre de côté pour sa retraite, et pour subvenir aux problèmes de santé si besoin.

Est-ce que nous travaillons plus, aux USA ou en France ?

HA ! Déjà, que veut dire travailler plus ? Pour nous, Français, travailler est perçu comme une contrainte. En partant de ce principe, la question prend déjà une connotation négative… Mais exercer un métier que l’on aime, c’est un peu comme être tous les jours en vacances (valable pour les Américains). Et puis, en étant expatriés à New York City, c’est comme si nous y étions tous les soirs et tous les weekends !

Concrètement, pour le temps passé, je ne vois pas de différence avec la France. Mais dans nos métiers, nous n’avons pas forcément d’heure… Et nous mettons, chacun, 1/2 heure de trajet pour se rendre au travail.

Vous remarquerez qu’à New York City, tout est ouvert tout le temps, et le métro tourne 24/24, 7/7. C’est bien pour ça qu’on la nomme la ville qui ne dort jamais. Les new-yorkais travaillent à tout heure…

Pour les vacances, nous en avons clairement moins. Pour ma part, j’ai 2 semaines en moins que ce que j’avais en France. Mais nous avons le même nombre de jours fériés. Ce n’est pourtant pas si dramatique que ça… Pourquoi ? Parce que nous sommes bien plus flexibles !

Pour les jours de neige ou de livraison, pas besoin de prendre une journée, nous pouvons travailler de la maison. Nos vols retour du weekend avaient été repoussés au lundi (quand nous étions revenus de Dallas). Pas besoin de prendre une journée, nous avons pu travailler de l’avion (une grande majorité des compagnies offrent le wifi).

Nous voulons retourner en France pour assister à un mariage et voir notre famille. Pas besoin de prendre 2 semaines de congés pleines, nous travaillerons à distance depuis la France, etc. Les vraies vacances, nous les réservons pour explorer l’Amérique ! Bon, j’avoue que ce n’est pas valable pour tous les types de métier. Mais nous concernant, ça l’est.

Les Américains peuvent avoir encore moins de vacances. Mais ils ont un autre avantage… Changer de job comme de chemise ! Et je peux vous dire qu’ils ne se gênent pas pour prendre quelques mois de vacances entre !

Et pour finir, rappelez-vous de la citation de Confucius :

Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie.

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