Lors du déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale, il fut enrôlé dans la Marine. Après la proclamation de l'armistice, le 8 septembre, il abandonna le département où il était pour rejoindre avec d'autres compagnons, les partisans de Macerata.
Il se joignit alors au groupe " Vera " qui opérait dans le zone de San Ginesio, participant à de nombreuses actions militaires, montrant beaucoup de courage et de bravoure.
Il participait à une action près des Moulins de San Ginesio quand ils furent capturés par les nazis lors d'un raid, le 17 juin 1944.Le 16 juin, le commandant du groupe " Vera " apprit que des fascistes occupaient une ferme sur le route de Macerata. Il envoya donc une équipe de ses hommes dans une maison voisine, avec pour mission de les espionner et d'organiser leur capture. Cette équipe était constituée par Tonino Bertoni, Cosimo Montaldo et Matteotto Darduin, guidés par Mario Mogliani.
Dans la nuit du 16 au 17, Mogliani, Darduin et Montaldo s'étaient postés dans un champ de maïs donnant sur une courbe où était la maison occupée par les fascistes. Bertoni, de l'autre côté de la route était en sentinelle et à un moment donné, a signalé l'arrivée d'un officier allemand en moto. Mogliani a jailli sur la route, ordonnant au motard de s'arrêter. L'allemand a refusé de s'arrêter et Mogliani l'a atteint d'un rafale de mitraillette. par chance, une ambulance de la Croix Rouge passait par là, et le blessé fut chargé pour être emmené à l'hôpital de Sarmano. Mais en traversant Pian di Piecca où se trouvaient des allemands, les ambulanciers leur rapportèrent les faits. Immédiatement une colonne parti pourchasser les partisans.
Entre temps, les hommes du commando de résistants s'étaient repliés sur une ferme. A la femme qui les encourageait à renoncer à leurs activités contre les fascistes, Mogliani a répondu " Noi abbiamo sentito una cosa sola: che dobbiamo combattere contro i fascisti e i tedeschi per un sentimento di amor proprio e per difendere la nostra libertà. [...] Quale altro scopo può avere la nostra giovinezza nella lotta faccia a faccia con la morte? E che cosa direbbero domani di noi se ce ne rimanessimo nascosti nelle nostre case mentre i tedeschi predano la nostra terra e vogliono tenerci sotto la loro barbarie e mentre sono con essi ancora dei rinnegati indegni del nome d'Italiani? Noi vogliamo essere di esempio. E se il nostro ardimento ci costerà la vita essa non sarà perduta inutilmente " ( Le nostre vittime del naifascismo, 1945 p.52-3).
(Nous n'attendons qu'une chose, nous battre contre les fascistes et le allemands pour conserver le respect de soi et notre liberté. Que diront-ils demain si nous étions resté cachés dans nos maisons alors que les allemands pillent notre pays et veulent nous garder sous la coupe de leur barbarie, alors nous serions des renégats indignes d'être italiens. Nous voulons être un exemple et si notre courage nous coûte la vie, alors ne ne serons pas morts pour rien.)
Pendant encore quelques heures, ils réussirent à échapper à leurs poursuivants, mais Darduin et Mogliani furent capturés alors qu'ils se cachaient dans un fossé à quelques mètres de la maison de Bertoni. Les deux autres réussirent à s'échapper. Montaldo dira plus tard, que, de sa cachette, il sentait l'odeur des cigarettes des soldats qui le cherchaient.
Les deux compagnons furent transporté à Pian di Piega, les mains liées dans le dos, pour y subir torture et interrogatoires.
Les allemands prirent un certain nombre d'otages, dont le curé, don Sesto Mosca et Fernando Ferroni qui témoignera plus tard que " Era un vero silenzio di morte fra noi poiché conoscevamo la ferocia dei tedeschi. Nessuno sperava più di salvarsi. Guardavo Mario, pallido e dignitoso, sereno e calmo, come se fosse già trapassato. Aveva le mani gonfie per i lacci troppo stretti ai polsi. Silenzioso e fermo come la statua di Alberico Gentili che gli era di fronte. E grondava da tutte le parti del suo giovane corpo, bello e sofferente " ( Le nostre vittime del naifascismo, 1945 p.55).
Comme ils refusèrent de donner les noms des autres partisans et le lieu où ils se cachaient, le commandant allemand déclara alors que, à 16 heures, les otages seraient fusillés, et à 18 heures, les terroristes pendus. Un sergent allemand qui avait vécu quelques temps à San Ginesio, témoigna alors en faveur des otages, jusqu'à ce que le Major consente à les libérer.
Les deux artisans furent amené à l'angle des routes de Macerata, Amandola et Tolentino, où se trouvait la maison de la famille Mancini. C'est depuis le balcon du premier étage de cette maison que Matteotto Darduin et Mario Mogliani furent pendus à 18 heures précises, en compagnie d'un troisième homme, Benedetto Tardella que les nazis avaient surpris en train de leur voler du grain à Passo San Gineso.
Les trois cadavre ont été laissés suspendus du samedi soir jusqu'au mercredi matin, les allemands s'amusant à leur tirer dessus au pistolet. Le 21 juin, le capitaine Casà et l'ingénieur Verdecchia se rencontrèrent dans la boutique de Mancini et, avec les notables ils allèrent détacher les cadavres, les envelopper dans des draps blancs avant de déposer les corps dans le bureau de Poste. Ce n'est que le jour suivant qu'ils furent emmenés à San Ginesio.
Matteotto Giacomo Darduin reçut, à titre posthume, la Médaille d'Argent de la Mémoire avec comme motivation : " Catturato in combattimento affrontava serenamente la morte per impiccagione essendosi decisamente rifiutato di rivelare la dislocazione delle forze partigiane della zona. Esempio fulgido di attaccamento al dovere e di spirito di sacrificio. "
Un campiello et un ramo de Murano lui sont dédiés et rappellent sa mémoire.
Une plaque commémorative est apposée sur le lieu de son martyr, et, depuis 1974, une autre à été posée à Murano.