Longue marche aux temples des environs de Kandy

Publié le 07 juin 2015 par Bourlingueur @jonathancusteau

Temple Lankatilake

Pour une deuxième journée à Kandy, je me demandais bien ce qu'il m'était possible de faire en ville que je n'avais pas encore fait. Bien sûr, à l'hôtel, on est prêt à nous organiser en nous proposant des circuits sur mesure pour des prix démesurés. Tout ça en touk-touk avec un chauffeur qui donne probablement une part du montant au propriétaire qui lui a trouvé du boulot.
Dans plusieurs cas, les touristes étaient tentés par l'orphelinat d'éléphants de Pinnawala ou la Millenium Elephant Foundation. Dans le deuxième cas, on peut monter sur les éléphants.
J'ai décidé de passer, parce qu'il était de mon intention de voir des éléphants en liberté dans un parc national et parce que j'avais déjà fait un tour d'éléphant en Thaïlande. Pour cette raison, j'ai opté pour trois temples situés à l'ouest de Kandy. Un couple âgé à mon hôtel avait aussi l'intention de s'y rendre. Prix du touk-touk : 1200 roupies, en incluant une visite dans une plantation de thé au retour.
Je suis donc parti à pied vers le terminus d'autobus en me permettant un arrêt dans une épicerie pour acheter quelques trucs à manger, de l'eau et des cartes postales. Comme à bien des endroits, les cartes postales ont coûté plus cher que l'ensemble de la nourriture choisie.
Le bus m'a coûté environ 32 roupies pour aller vers le village d'Embekka. Au milieu de nulle part, le vendeur des billets de bus m'a fait signe que j'étais rendu à destination. De la route principale, qui n'avait rien de plus qu'une rue de quartier, il me fallait m'enfoncer dans la campagne pour trouver le premier temple  : Embekka Devale.
La marche d'environ 800 mètres était particulièrement jolie. Il y avait çà et là quelques maisons, des buffles dans le champ et un calme relatif.

Embekka Devale


En route vers Embekka Devale

Je suis arrivé au temple pendant que la cérémonie du midi se déroulait. Un homme tapait sur un tambour pendant qu'un autre amenait des offrandes à l'intérieur du temple qui date du 14e siècle. Ce temple est fait tout de bois et des symboles sont sculptés sur chacun de ses piliers.
De là, on peut tenter de trouver un touk-touk vers un autre temple ou marcher les quelque trois kilomètres qui mènent au plus impressionnant complexe, celui de Lankatilake.
J'ai décidé de marcher sous le soleil de plomb. À nouveau, j'ai traversé des villages où les enfants se sont amusés à marcher avec moi, me demandant des bonbons ou des crayons. Il n'y avait à peu près personne d'autre sur le chemin.
Lankatilake est perché sur une colline rocheuse qu'il faut monter à l'aide des marches coupées à même la pierre. Tout en haut, un homme et un jeune moine m'ont accueilli. Il y avait étonnamment une machine à crème glacée pour ceux qui désiraient se rafraîchir.

Au sommet de Lankatilake


Sur la route entre les temples

On a déverrouillé le temple juste pour moi avant qu'un couple de hollandais n'arrive. Le temple, d'un blanc pur, était vraiment impressionnant. Ainsi ai-je décidé de faire le tour du bâtiment en ne portant que mes bas, ne sachant pas si je pouvais marcher autour avec mes chaussures.
J'ai rapidement découvert que trois sangsues s'étaient agrippées à mes bas et qu'il fallait un peu insister pour s'en débarrasser. Ce n'est qu'en arrivant à l'hôtel, beaucoup plus tard en soirée, que je me suis aperçu que les bestioles m'avaient bel et bien mordu.
J'ai poursuivi mon escapade à pied, soit au moins trois autres kilomètres, vers Gadaladeniya, un temple qui se trouvait en rénovation. Cette fois, la marche était beaucoup moins agréable, le long d'une route principale où la circulation était rapide. Au final, si j'avais dû sacrifier Gadaladeniya, je ne m'en serais pas plus mal porter.

En route vers Gadaladeniya

Je me suis finalement tapé les quelque deux kilomètres vers la grand-route où passent les bus qui retournent vers Kandy. Pas moyen de trouver un touk-touk qui voulait me prendre. La bonne nouvelle, c'est que j'ai économisé.
Moins d'une minute après mon entrée dans le bus, le tonnerre a grondé et la pluie s'est mise à tomber très fort. Je suis descendu au jardin botanique Peradeniya, où j'ai attendu la fin de l'ondée. On m'a même prêté un parapluie pour faire le tour des installations au cas où la pluie reprendrait.
J'ai fait une balade à travers les fleurs et les arbres tropicaux et j'ai croisé mon premier serpent sauvage. Je ne suis pas un grand amateur de jardins botaniques, mais tous les touristes que j'ai croisés y ont été très impressionnés.

Au jardin botanique Peradeniya

De retour à Kandy, j'ai fait le tour du marché ambulant et je me suis arrêté au Kandy Muslim Hotel pour essayer le kottu, qui était très bon. Au moment de partir, j'ai croisé Tom, au Allemand qui avait monté une partie du rocher de Sigiriya avec nous. Le hasard, des fois. Je suis donc resté pour discuter et nous avons quitté à la fermeture du restaurant.
Évaluant bien les dangers de me promener autour du lac seul, en soirée, je me suis résolu à engager un chauffeur de touk-touk pour 200 roupies et j'ai abouti à l'hôtel en toute sécurité. À ma grande surprise, j'ai découvert qu'on y coupait l'accès au wi-fi après 22 h.