C’est grâce à des lectures de blogs qu’on a découvert Hoi An et décidé d’y faire une halte. Une belle surprise, une de plus! Le Vietnam nous aura vraiment charmés jusqu’au dernier jour.
La côte vers Hoi An
En partant de Huê, la ville impériale, on peut aller rapidement vers Hoi An ( à 140 kms au sud) par un tunnel. Nous, nous avons choisi la version plus lente qui permet de découvrir la côte. La route est beaucoup moins fréquentée que par le passé et permet de s’arrêter facilement pour apprécier le panorama : la lagune de Lan Co, tout d’abord.
Le village de Lang Co et sa plage de sable fin valent bien un petit stop.
Ensuite, nous empruntons une route de montagne en lacet pour passer le col des nuages qui sépare Huê de la province de Da Nang ( où se trouve Hoi An). Du haut du col, appelé col de Hai Van, nous apercevons la merveilleuse plage de Lang Co.
La nature est très verdoyante. Au détour d’un virage, une magnifique pagode apparaît dans un décor champêtre.
Pagode Nam Hai
Maintenant arrivés près de la ville Da Nang, on fait une halte sur les montagnes de marbre. Ce sont 5 collines posées au bord de la mer qui sont un centre de pèlerinage bouddhique. Elles portent les noms des 5 éléments : le métal, le bois, le feu, l’eau et la terre. Elles sont constituées de couches calcaires mélangées à des couches de marbre plus anciennes. On est montés sur la colline Thuy Son (l’eau). À elle seule, elle aligne trois sommets avec trois pagodes. Elle abrite aussi plusieurs grottes. On accède à la colline par un ascenseur! C’est plus pratique qu’esthétique, il faut bien le dire! On a tout de suite une vue sur le village de Non Nuoc au pied des 5 collines.
Tout le village vit de la taille et de la vente de statues en marbre ( de plus ou moins bon goût!). Il est au bord d’une plage de plusieurs kms de sable blanc et bordée de pinède. La plage s’appelait anciennement China Beach du nom de la série américaine qui aurait eu beaucoup de succès! ( on ne connaît pas! ). Les GIs venaient en permission dans ce qui serait la plus belle partie du littoral vietnamien. Aujourd’hui, les Vietnamiens tiennent à l’appeler la plage de Non Nuoc ( toute référence à la Chine n’est pas bien vu!).
vue sur la plage de Non Nuoc
Un chemin en escalier serpente à travers la colline et permet de découvrir des tours, des pagodes et des grottes. Cette fois, nous avons fait l’impasse sur les grottes car on en déjà vu de très belles dans la baie d’Halong.
Dans ce bel écrin de verdure, les statues de marbre de grande taille sont nombreuses. Partout où notre regard se porte, c’est un enchevêtrement de sculptures, de bâtisses majestueuses et d’arbres fleuris. Une des pagodes qui était le centre de l’attention ne nous a pas paru aussi raffinée que celles qu’on avait déjà visitées. On a eu l’impression d’une contrefaçon à la mode chinoise. En revanche, les bâtiments adjacents en bois foncé nous ont beaucoup plu.
La redescente par les escaliers conduit devant des magasins qui vendent tous les mêmes statues de marbre qui doivent beaucoup plaire aux Asiatiques, mais pas à nous! Aucune statue de 200 kgs ne viendra alourdir nos valises!
Juste après, c’est la découverte de Hoi An!
Hoi An
Hoi An vient du chinois « se réunir dans la paix ». Et c’est vrai qu’on a un sentiment de tranquillité à notre arrivée à la mi-journée dans le vieux centre de Hoi An. Les rues sont piétonnes à certains moments de la journée et sont quasi désertes à notre arrivée. De jolies maisons couleur ocre, beaucoup de plantes et de décorations. On sent que l’esthétique a été soignée.
Il y a un grand nombre de lieux de culte et en particulier des maisons communales de congrégations chinoises.
Une autre maison communale au détour d’une rue, frappante par sa beauté:
Près de notre hôtel, l’assemblée Hội Quán Quảng Triệu particulièrement belle.
S’il y a tous ces lieux de culte chinois, c’est parce que la ville a été sous influence chinoise pendant des siècles. Hoi An était une ville-étape importante sur la route de la Chine : on s’y approvisionnait en eau ou on attendait la saison plus favorable. Les Japonais étaient aussi très présents à Hoi An. Il y a d’ailleurs dans la ville un pont original construit en 1593: le pont couvert japonais qui reliait le quartier chinois et le quartier japonais. À une entrée, se trouvent 2 statues de singes car la construction a commencé l’année du singe et de l’autre, 2 statues de chien ( fin de la construction). Sur le pont, a été bâtie une modeste pagode en bois.
La rivière est centrale dans tout le vieux Hoi An. Toute l’activité se concentre sur ses berges: le marché, les vendeuses de rue.
Les bateaux en bois sont évidemment très présents : pour se déplacer, pour transporter des marchandises ou pour faire une balade touristique. De nombreux bars et restaurants se trouvent également sur les rives de la rivière.
Un pont est emblématique de la ville: le pont des lanternes. Il relie la vieille ville à une petite île sur la rivière. La journée, il est très calme mais à la nuit tombée, il change de physionomie comme vous le découvrirez plus loin!
La balade dans le vieux centre permet de découvrir de jolies bâtisses souvent reconverties en bars et restaurants à destination des touristes. Il faut dire que Hoi An est le lieu où l’on a vu le plus de touristes ( et en particulier de jeunes occidentaux) depuis notre arrivée au Vietnam. Cela nous a même gênés les premières heures car nous n’avons croisé que des occidentaux sur le chemin de notre hôtel. On a compris après que ce sont les seuls fous qui se promènent dans les rues par 40°c. Les Asiatiques sortent en fin de journée! Tout le vieux centre est conçu pour plaire aux touristes. Il y a beaucoup de boutiques joliment décorées : des tailleurs sur mesure, des boutiques de cuir mais aussi des points de vente de North Face ( gros anoraks à prix cassés). Si on n’avait pas encore des mois de climat chaud devant nous, Benoit aurait bien craqué pour un nouvel anorak!
Comme nous préférons les restos aux boutiques, vous n’aurez que des photos de ces lieux où l’on mange si bien au Vietnam!
Les dernières photos montrent le côté de la petite île sur la rivière qui n’est pas fréquenté par les touristes. Les restos sont plus simples, les maisons aussi, mais on retrouve toujours ces petits autels dédiés aux offrandes.
Nous avons voulu tester plusieurs spécialités locales et on s’est régalés à chaque fois. Par exemple, dans le restaurant Enjoy, nous avons été accueillis par une personne charmante qui avait envie de discuter avec nous. Il faut dire qu’on a été vraiment impressionnés par la qualité du service au Vietnam. Ce sont en général de jeunes femmes souriantes et sympathiques qui nous accueillent. Cela ajoute au plaisir de la table! À Hoi An, il y a une spécialité qu’on ne trouve qu’ici et qui s’appelle le Cao Lau. Ce sont de grosses nouilles marinées dans un bouillon avec des herbes, des légumes et du porc. Assez consistant, comme vous pouvez le voir! Sinon, nous avons craqué sur toutes sortes de raviolis et de rouleaux de printemps. Quel raffinement dans cette cuisine!
Après ces bons repas et la chaleur écrasante, deux options s’offrent à nous: aller faire la sieste ou une promenade en tuk tuk. Comme vous pouvez le constater, les chauffeurs souffrent eux aussi de la chaleur!
Les tuc tuc en action Hoi An
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La fin de journée est plus agréable au niveau du climat et les couleurs sont magnifiques. Nous avons fait un petit tour en bateau sur la rivière. Les immenses filets de pêche sont les témoins de l’activité importante dans la région.
Cette petite excursion était offerte par notre hôtel, ce qui nous a beaucoup étonnés. Mais ce n’est pas tout, ils nous ont aussi proposé de partager un repas avec eux. Cela a commencé par un petit cours de cuisine. Nos hôtes étaient charmantes et nous avons partagé un excellent moment en essayant de se comprendre en anglais. Ce petit hôtel dans une maison traditionnelle en bois a été un vrai havre de paix. Le soir, son illumination met encore plus en valeur l’architecture de la maison et la beauté de son mobilier en bois foncé.
La nuit, toutes les rues s’animent. La foule sort et se balade. La rivière est le point névralgique de l’activité. De nombreuses lanternes en forme de lotus sont déposées dans l’eau et dérivent avec le courant. Des amoureux se font photographier sur les barques. Le spectacle sur l’eau est très romantique. Autour du pont des lanternes, par contre, c’est la frénésie! Les vendeuses de lanternes interpellent tous les passants, la foule se presse pour se faire photographier sur le pont, les tuk tuk tentent de se frayer un passage… Un joyeux capharnaüm au milieu des lanternes rouges. Malgré la foule et les bousculades, c’est vraiment un moment magique! Il parait que pour la pleine lune, c’est encore plus exceptionnel car toute la ville n’est éclairée que par des lanternes et la population prend part à des cérémonies.
Dans la foule de la soirée, les vendeuses ambulantes cherchent à se faire photographier en échange de quelques billets. On touche ici aux effets pervers du tourisme. Si sourire devant les touristes leur rapporte plus que de vendre leurs légumes!
Les illuminations du soir mettent en valeur les belles bâtisses des bords de la rivière. L’architecture reflètent différentes influences. De nombreuses nationalités ont été présentes à Hoi An grâce à l’activité commerciale de son port. Il y a eu des comptoirs chinois et japonais comme je le disais plus haut, mais aussi indonésiens, portugais, hollandais, anglais et français.
On comprend pourquoi Hoi An, la ville des lanternes, attire tant de touristes. Elle a un vraiment beaucoup de charme et de nombreux atouts : sa vieille ville, la rivière, la mer, la plage. Passer à Hoi An, c’est avoir envie de prolonger le séjour . On se prend à rêver d’y vivre… On s’imagine bien dans ce décor, avec ces gens charmants. On repart trop vite. J’ai la gorge nouée comme après avoir laissé filer un coup de cœur. « Oui, on y reviendra vite », me dit Benoit. Je l’espère.
On quitte le Vietnam. Prochaine étape : Hong Kong sur la route de l’Inde.