FerDex en scooter ( 3 ème partie) : – Mae Sot – Mae Sariang – Mae Hang Son .
Je reste encore quelques jours à Mae Sot, cette ville où j’ai enseigné le français à des élèves birmans exilés, cette ville où j’ai rencontré Annette (on avait déjà sympathisé à Mandalay, en Birmanie) et Irène qui ont été bénévoles dans la première mouture de MENGLABA, cette ville où elles ont relancé l’association et où elles font un travail formidable avec cette minuscule ONG, qui n’a pour frais de fonctionnement qu’une assurance et les frais de la carte bancaire.
Certaines grosses boutiques feraient bien d’en prendre de la graine.
Pas de gros 4 X 4, mais le bus scolaire de Saw qu’elles paient à chaque sortie ou la motorbike qu’Irène loue sur leurs deniers.
Elles assument leurs transports, leur nourriture, leur hébergement et tous les frais inhérents à leur séjour de plusieurs mois ici.
Je vais aller plus au nord.
Mae Sariang à environ 230 km. Je pense faire la route en une seule journée.
Pas trop pressé de quitter Irène et Mae Sot, je pars sur le coup de 10 heures et 1/2.
La route traverse des paysages montagnards magnifiques, à couper le souffle.
Le ciel est bleu d’une telle pureté qu’on ne le retrouve même pas dans le nuancier ”Ripolin”
Elle est enchanteresse, enchantée et enchanteuse.
Et en chantier aussi, car, surtout vers la fin, elle est en travaux sur plusieurs portions.
Et où elle n’est pas en travaux, c’est encore pire.
Au moins 40 km de champ de patates, sans nids de poules, mais avec des nids de dindes et d’autruches.
Quelle galère ! Je roule presque au pas pour ne pas me vautrer.
Comme c’est une route de montagne avec des montées, des descentes plutôt abruptes et des virages assez serrés, je roule ”la poignée dans le coin”, comme disent les motards, mais dans le mauvais coin.
Heureusement qu’il y a des paysages sublimes.
Régalez-vous avec ces quelques photos : https://plus.google.com/photos/114618816216547539202/albums/6122978310733322961?authkey=CMjpxMLrhrKWMA
L’état des routes est un des baromètres de la corruption et dans les amphoes (districts) du côté de cette route, ça doit y aller fort.
Quand je pense qu’un farang s’est offusqué lorsque je l’ai traité de ”chochotte” parce que, entre autres, il trouvait trop dur la dizaine de grandes courbes qui parsèment la route entre Ban Krut et Tap Sakae…
Ah ! Ces PinPins, je vous jure.
Il fait presque nuit lorsque j’arrive.
Coup de bol, je trouve rapidement une guest-house.
Mae Sariang est une petite ville montagneuse qui borde une vaste plaine très cultivée.
En cette saison, il y fait très froid le matin et le soir.
Comme je ne peux utiliser ma veste de pluie qui a été ruinée par une machine à laver vindicative, je suis bien content d’avoir pu trouver un T-shirt assez épais et surtout à ma taille, au marché de Mae Sot.
Je le glisse sous ma chemise lorsque je chevauche mon scooter sur le coup de 7h30 lorsque je vais prendre un breakfast et le soir lorsque je reviens de souper.
Ah ! Si j’avais pris mes moufles !
Jolie ville avec des maisons en bois de toutes les époques.
Après 3 jours à Mae Sariang, je pars pour Mae Han Son
Superbe route cette fois sans cultures patatifères ni nids de gallinacés.
Je mange à Khun Yuam. Superbe repas, pas tant par la qualité des aliments qui étaient excellents au demeurant (Kai yang -Poulet au BBQ, Moo Yang – Porc au BBQ,, sai uan – (saucisse de bœuf épicée), mais aussi par la superbe ambiance avec la patronne et les serveuses.
On s’est bien marré et ça devient de plus en plus sympa au fur et à mesure que je progresse en thaï.
Même si elles se foutent de ma gueule parce que je zappe les tonalités.
La route est magnifique et serpente parmi les bois de teck et la jungle, avec parfois des vallées o des rizières occupent les clairières.
J’arrive à Mae Han Son et trouve tout de suite une guest-house sympa à un prix super cool, environ 5,00 € pour une chambre simple, sans air cond comme on dit ici. Mais pas besoin d’air cond (air conditionné, en thaïglish), car les nuits sont plutôt fraîches.
Parfois, je dois même mettre mon t-shirt durant la nuit.
Je soupe dans un resto où il y a pas mal de monde, mais des jeunes thaïs. La cuisine est épurée et c’est la seconde fois que je me fais prendre au plan ”resto de jeunes”
En principe je cherche à manger dans des endroits où il y a beaucoup de thaïs. C’est souvent un gage de bonne cuisine, les enseignes trop adaptées aux farangs me désolent, car c’est une promesse d’insipidité.
Mae Hong Son, petite ville de montagne est plus moderne que je croyais et est très bien entretenue.
Les managers de Charlie Guest House, Boon et Johnnie sont tous deux agréables et ils pratiquent des tarifs attractifs, comme diraient les agences de tourisme thaïes.
Ils sont de bon conseil et renseignent bien les clients.
Petits dej’ au marché avec des khao soi (soupe de nouilles), mais différents de ceux que j’ai mangés ailleurs où il y a du poulet. Ici ils sont plus roboratifs avec des morceaux de beignets.
La ville et agréable et les policiers ne sont pas français, c’est-à-dire que ce ne sont pas des acharnés du port du casque. Près de la moitié des ”motobikers” n’en portent pas.
Je visite un temple sur la colline qui, vu le nombre de ”donation bowls”, de marchands d’offrandes et de troncs, doit être d’un bon rapport. Et en plus, de ”nombreux marchands du temple” auraient fait se retourner Jésus dans son caveau, mais apparemment, Bouddha, plus tolérant, n’en a rien à cirer.
Un autre jour, je vais visiter le Ban Meaw Microwave, village, nommé ainsi à cause de toutes les antennes (satellites, télé, téléphones, NSA ( ?), etc.) qui y sont plantées et non pas parce qu’il abrite une fabrique de fours.
La route qui y monte et en redescend est bien bétonnée, mais peu large avec des passages en ”5 sup” comme disent les alpinistes.
Je serre les miches plus d’une fois, car mon scooter automatique n’a pas un frein moteur très performant.
La pente est telle que lorsque je suis en montée, je n’arrive pas à 40 km à l’heure. Pour vous dire.
On a bien déliré avec les deux gardiens qui faisaient l’apologie de leur fantasme de femme farang (étrangère occidentale) et me questionnaient sur l’assouvissent ou non de mes appétences pour les femmes thaïes.
Ah ! Les hommes… De par le monde, ils ont souvent le cerveau au niveau de la ceinture.
Les femmes sont tellement plus sérieuses… bien sûr.
Je pars de Mae Hong Son et vais visiter et passer la nuit à Ban Rak Thai, littéralement le village qui aime la Thaïlande ou les Thaïs.
C’est un village où dans les années 40 ou 50, se sont retrouvés des fuyards ou des prisonniers du Kouo-Min-Tang – je ne n’ai pas trop compris – et qui s’y sont installé. Ils parlent le thaï et le chinois et semblent plutôt bien s’être adaptés. Le roi les a laissés s’installer dans cette zone, à condition qu’ils surveillent la frontière avec la Birmanie.
Et ils l’ont bien surveillée. On n’y trafique que du teck, du jade et du ya ba (drogue : méta-amphétamine) et autres substances pour voir des éléphants roses.
Ce village est vachement calme et bien chinois par la déco de ses maisons et de ses restos.
Je loge à Ping Ping Guest House, les pieds dans l’eau, à 3 mètres du lac. Super paisible, mais nuit froide où je mets la couette. Mon lit est plus large que long. Il doit être conçu pour toute une famille.
Les restos sont luxueux et bien chinois eux aussi.
A midi, j’ai déjeuné avec Tania et Nati qui sont de Chumpon (une centaine de kilomètres de chez moi) et qui m’offrent même le repas. On doit se revoir à Chumpon ou a Ban Krut
.o0O0o.
Je vais redescendre sur Pai.
FerDex
Dominique DegottexDominique est un voyageur passionné par les voyages et plus particulièrement les voyages en Thaïlande et en Asie, où il vit depuis plusieurs années.Il vous fait voyager sur ce blog et est aussi le directeur marketing du site Internet www.monimmobilierthailande.com/ 2015-05-26Dominique Degottex