FerDex en scooter (4ème partie) : – Pai – Chiang Mai – Phrae.
La route est toujours aussi abrupte avec des virages à faire trembler certains Pin-Pins.
Heureusement elle est large et il n’y a pas beaucoup de circulation.
Quel plaisir de rouler, sans casque, par un temps ensoleillé dans de magnifiques paysages de montages, de forêts où on aperçoit des petites vallées avec des rivières et des rizières.
« Sans casque ! C’est vachement dangereux…
– Sûrement, mais c’est tellement plaisant. C’est comme se baigner sans maillot m’a dit un ami. C’est la grande sensation de liberté.
– Oui ! Mais pas beaucoup de sécurité.
– Oh ! Tu sais avec les casques thaïs, qui sont limite des casques jouets, j’aurais à peine plus de sécurité.
– Oui, mais quand même…
– Je crois que c’est Benjamin Franklin qui a dit : “Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux.” C’est d’ailleurs ce qui est en train de se passer en France. Mais c’est pareil pour un simple être humain.
– Facile à dire.
– Lorsque je mets un casque, ce n’est pas pour la peur de l’accident, mais pour la peur du gendarme.
– Tu feras moins le dégourdi lorsque tu seras dans un fauteuil roulant.
– Tu as raison.
– Tu risques même d’en mourir.
– Eh ! Oui, c’est la vie ! »
J’arrive à Pai où je croise des troupeaux de farangs (occidentaux) en motorbikes.
Hou ! Là ! Là !
Où vais-je mettre les pieds ?
J’y étais déjà venu il y a 12 ans et je n’avais pas aimé. Déjà trop de touristes et impossible de manger autre chose que des pizzas, des hamburgers, des spaghettis, des ”french fries” et autres farang food bas de gamme.
Je ne suis pas assez débile pour avoir fait 12 000 kilomètres pour venir manger des frites, alors que la nourriture thaïe est si bonne.
Je traverse Pai à la vitesse grand ”V”, sans même m’arrêter pour boire un coup.
Je projetais d’y dormir.
Mais devant cette meute d’envahisseurs, je vais dormir 10 km plus loin.
C’est pire que Kaho Sarn Road (le quartier des backpackers, des bobos – ou qui se la jouent bobos – et des jeunes thaïs un peu dorés qui viennent s’encanailler avec les farangs) à Bangkok
Par contre pas grand-chose pour souper si je ne veux pas retourner à Pai.
Je me retrouve dans un petit bouiboui.
Les pochetrons mao mao (ivres) à la table à côté veulent que je boive avec eux.
Dans ces cas-à, j’apprécie presque d’avoir le diabète et une excuse pour refuser.
– Mai dai khrap ! Mi ba wan. (Je ne peux pas, j’ai le diabète).
Mais ils sont sympas. L’un d’entre eux me donne à finir son assiette de couennes (ça se mange en Thaïlande).
Ils essaient de chanter.
Finalement, on se marre bien.
Je tombe souvent sur de drôles de spécimens. Je ne juge pas, car j’ai moi aussi eu, dans ma jeunesse, une période de forte imprégnation éthylique.
Je repars le lendemain dès potron-minet pour Chiang Mai.
Toujours une belle route de montagne.
J’ai du pif, car je remets mon casque juste avant d’arriver à un check point de la police qui recherche les divers produits pas forcément très licites qu’on peut trouver à Pai
Leur chien ne me calcule même pas.
J’arrive à Chiang Mai. La banlieue s’est vachement agrandie depuis la dernière fois où je m’étais baladé par là. Il y a un boulevard de ceinture maintenant, la Super Highway.
Mais je trouve assez facilement la Ta Pae Gate, le point de ralliement et de repère – comme la tour Eiffel à Paris – des touristes, au bord du carré entouré par un canal, la City.
Par contre, je ne trouve pas le Soi 3 où j’avais repéré une GH assez prometteuse.
J’en trouve une autre pas chère.
Et à Chiang Mai encore plus de touristes farangs, d’agence de voyage qui proposent des tours, de guest-houses, de restos à la bouffe occidentale.
Un de mes amis dit que c’est devenu Disneyland
Et je vais retrouver mes amis Véro et Jean Pierre, et leur ami Daniel, des BanKroutards convaincus qui croisent dans le coin. (Voir sur le site : “Véronique et Jean Pierre Deux retraités en Thaïlande, heureux” : http://voyageaupaysdesmerveilles.com/veronique-et-jean-pierre-deux-retraite-en-thailande-heureux)
Très contents de se retrouver après environ un mois.
On prolonge l’apéro en évoquant les anecdotes qui ont émaillé nos parcours respectifs durant ce dernier mois.
Ils ont remis le pied à l’étrier à Rose, une Thaïe qui travaillait depuis plusieurs années dans la guest-house où ils allaient à Ban Krut et qui s’est trouvée virée du jour au lendemain sans raisons (connues), en lui achetant une machine à laver.
Et voilà comme on monte un petit bizness en Thaïlande.
Et c’est mieux que de lui donner simplement de l’argent, comme au mec à qui on apprends à pêcher ou à la famille birmane de 13 personnes, pour qui mes amies de Menglaba (http://menglaba.free.fr/) ont acheté un couple de cochons afin d’initier un élevage.
Vu l’évolution touristique et envahissante de Chiang Mai, ils décident de n’y passer qu’une nuit et me laissent leur chambre, qu’ils ont déjà règlée, dans une guet-house VIP plus luxueuse que la mienne. Merci Véro et Jean Pierre.
Je n’y reste que deux jours, sans avoir trouvé la Honda Shop pour faire ma révision et vérifier les freins qui ont été très sollicités dans toutes ces montagnes.
Un échantillon de photos de cette étape : https://plus.google.com/photos/114618816216547539202/albums/6122979530563284721?authkey=CKvM4Nvj_uq96wE
Je la ferai à Lampang où je pars le lendemain matin.
Route facile.
Lampang aussi et une petite ville ”sans grand intérêt” pour les guides de voyage. Petite ville moyenne.
C’est un centre important d’ateliers et de boutiques de céramique de moyenne ou de très bonnes qualités qui sont situées sur les routes d’accès.
Je fais le plein de cadeaux pour mes amis.
J’y passe deux jours et deux nuits.
J’aime bien ces petites villes pas touristiques.
Des gens sympa en veux-tu, en voilà.
Et je pars sur Phrae, prononcez Pé ou quelque chose comme ça.
JUe passe par : Ban Suan Sak
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Maharat Rock Garden, à Doi Phaklong National Park.
De grosses pierres aux formes étranges, disséminées dans une forêt.
J’aime beaucoup ces sites géologiques, même si je ne comprends pas toujours la formation.
Mon “Gaillard” nous expliquerait (Private joke) mais, moi, je ne sais pas trop à quoi correspondent ces formations minérales. Peut-être des moraines ?
Un marché de nuit où non seulement on peut acheter des take away, mais aussi y manger.
Très souvent, ces marchés de nourriture vendent des plats à emporter, mais n’ont pas de tables où manger, et comme je ne mange pas debout…
J’y achète souvent, afin e goûter des choses nouvelles, des compléments à mon souper que je mange en accompagnement de ce que je commande au resto. Ça se fait en Thaïlande, comme d’apporter sa bouteille de whisseky, comme prononcent les Thaïs (voir ”Sans Tabou ni trompette” – http://www.amazon.fr/Sans-Tabou-ni-Trompette-FerDex-ebook/dp/B00JFXTCRU/ref=sr_1_1?s=digital
Je mange des satays, fines brochettes de porc ou de poulet, avec une sauce aux cacahuètes, citronnée et épicée, cuits au BBQ par une charmante lady-boy.
A Phrae et dans les environs, on fabrique des beaux meubles et des décorations en bois, sculptées ou découpées.
Il y a pas mal d’ateliers et de boutiques sur la route qui mène à Uttaradit
FerDex
Dominique DegottexDominique est un voyageur passionné par les voyages et plus particulièrement les voyages en Thaïlande et en Asie, où il vit depuis plusieurs années.Il vous fait voyager sur ce blog et est aussi le directeur marketing du site Internet www.monimmobilierthailande.com/ 2015-05-29Dominique Degottex