Kandy sous la pluie
C'est à Dambulla que j'ai retrouvé deux amis français rencontrés à l'aéroport de Doha. Nous nous sommes rendus dans un restaurant-bar très clairement destiné aux touristes et nous avons goûté la bière locale : la Lion Lager. Verdict : au-dessus de mes attentes.C'est aussi là que j'ai rencontré Sandro et Dominique, un couple allemand. C'est avec eux que j'ai expérimenté le touk-touk à trois en rentrant de Sigiriya. Le lendemain matin, nous avons poussé l'audace de monter à trois dans un touk-touk avec nos bagages. Ils m'ont laissé au terminus en chemin vers l'arrêt de bus qui les mènerait vers Trimcomalee.
Moi, j'allais vers Kandy, capitale culturelle et incontournable selon plusieurs. Après un petit tour du terminus sans trouver de bus en direction de Kandy, je m'informe et on m'indique que je dois me tenir le long du chemin et héler n'importe quel bus qui se destine vers là où je vais.
Facile à dire quand on parle le cinghalais. Mais au moins, quand on est Blanc au Sri Lanka, les chauffeurs de bus s'attardent quelques secondes de plus au passage pour voir si on a l'intention de monter.
Je me suis trouvé un siège dans un bus privé dans la toute dernière rangée, conçue pour six personnes mais où on est déjà coincés à cinq. À l'avant, des montages lumineux de Ganesh ou Bouddha clignotent sans arrêt. Dans certains bus, une télévision accrochée à l'avant diffuse des vidéoclips en même temps que la musique est retransmise dans les haut-parleurs.
À un arrêt en cours de route, un homme est monté à l'avant pour faire une prière avant d'effectuer une tournée pour ramasser des offrandes.
Comme dans bien des pays, c'est un passager qui a entamé la conversion qui m'a indiqué qu'on était arrivés à Kandy. Là, on dit qu'il en coûte environ 300 roupies pour un transport en touk-touk. Je n'ai jamais payé ce prix. Pour atteindre un premier hôtel, j'ai payé 150. Malheureusement, l'endroit recommandé par le Lonely Planet, situé en haut de la colline, était plein. En redescendant, je me suis fait approcher par un propriétaire d'hôtel qui m'offrait sa dernière chambre. J'ai accepté pour 1500 roupies. Pas mal!
De là, j'ai bravé la pluie qui commençait à tomber pour faire le tour du lac et m'arrêter à la pâtisserie au rez-de-chaussée du restaurant History. Les choix y sont peu nombreux, mais la nourriture est suffisamment bonne. Je me suis ensuite rendu au fameux Temple de la dent, où une dent de Bouddha serait conservée dans un petit écrin.
Temple de la dent, Kandy
Temple de la dent, Kandy
Le complexe est particulièrement joli, mais le temple lui-même ne permet pas de voir ladite dent... Il vaut la peine de s'attarder et d'apprécier tous les détails dans les peintures et les sculptures au mur, mais il y a peu de chances qu'on en ressorte avec une bonne histoire à raconter.À la sortie, j'ai exploré ce qu'on considère comme le centre-ville, rempli de petites boutiques entassées les unes sur les autres. J'ai tenté de m'éloigner un brin, mais il n'y avait rien que d'autres boutiques.
J'ai donc opté pour le Kandyan Art Association and Cultural Center, où on présente des spectacles de danse traditionnelle tous les soirs. On dit qu'il faut arriver une heure d'avance pour s'assurer d'avoir une bonne place. Quand je m'y suis pointé, j'ai vu une salle vide et j'ai pu réserver la salle qui me convenait, au premier rang.
Kandy
Spectacle de danse tranditionnelle, Kandy
Le spectacle dure environ une heure et même si certains danseurs ne prennent pas la performance bien au sérieux, il est divertissant. À la fin, deux d'entre eux marchent directement sur des tisons brûlants.J'ai fini la soirée à arpenter le centre commercial sur Dalada Vidiya, où le étrangers affluent pour l'air conditionné et le McDonald's. Ou était-ce un Burger King? J'ai n'ai toutefois pu me résoudre à manger de la restauration rapide et j'ai opté pour un restaurant un peu plus loin sur la même rue.
Je suis rentré à la noirceur, grimpant la ruelle vers mon hôtel en me demandant s'il était vraiment prudent de m'aventurer là tout seul et sans éclairage...