De tous les endroits au Sri Lanka, s'il y en a un qu'il ne faut absolument pas manquer, c'est sans doute le rocher de Sigiriya, communément appelé le rocher du Lion.
Le site fabuleux est situé, eh oui, dans le village de Sigiriya, pas très loin de Dambulla. On peut s'y rendre et passer la nuit ou simplement effectuer l'aller-retour de Dambulla, comme je l'ai fait.
Il faudra 30 minutes en touk-touk pour atteindre la destination et il sera pratiquement impossible d'obtenir un prix inférieur à 1500 roupies pour l'aller-retour, y compris le temps d'attente du chauffeur. Pour l'aller seulement, le touk-touk coûtera 1000 roupies. Le bus, lui, charge 42 roupies par transport... Il met toutefois un peu plus de temps à parcourir les 9 km qui nous séparent de l'entrée.
Sigiriya est un incontournable parce que le rocher, un bouchon de magma solidifié à l'embouchure d'un ancien volcan, s'impose dans le paysage. L'ascension y est moins difficile qu'au pic d'Adam et la vue du sommet est magnifique.
Il reste qu'il est préférable de se présenter au rocher tôt, parce que le soleil tape dès 10 h et qu'il est difficile de s'en protéger. Crème solaire et beaucoup d'eau sont de mise. Et pourquoi pas une ou deux collations, juste pour survivre le temps de la randonnée.
Le bus nous dépose près de la sortie du site. La marche vers le guichet est toutefois agréable, le long d'un bassin où il est déconseillé de se baigner en raison de la présence potentielle de crocodiles.
Personnellement, quand je suis arrivé près du guichet, j'ai réalisé que c'était journée de visite scolaire. Un rang interminable d'écoliers s'avançait comme une armée. Avec mes compagnons d'infortune du moment, je me suis lancé pour acheter les billets (environ 3200 roupies) et entrer sur le site avant ce groupe imposant. Mais il n'y avait rien à faire. Les écoliers étaient plus rapides. Nous les avons donc laissé passer pour profiter pleinement de notre expérience.
Le soleil étant intense, nous avons apprécié les pauses fréquentes de toute façon. Les visiteurs souffrant de vertige éviteront de regarder en bas dans l'escalier en colimaçon grillagé qui mène à une grotte ou des peintures rupestres de femmes aux poitrines voluptueuses ont été peintes.
Peintures rupestres à Sigiriya
On redescend ensuite vers le mur miroir, où les visiteurs laissaient autrefois leurs impressions sur les peintures qu'ils venaient de voir.Et on se lance plus avant vers le sommet où on réalise que certains, complètement fous, gravissent toutes ces marches pieds nus.
Au dernier arrêt avant le sommet, on voit d'énormes pattes de lion. Autrefois, l'escalier qui montait entrait vraisembablement dans la bouche de l'animal.
Sigiriya
Et tout en haut, il vaut la peine de s'attarder pour bien fixer l'horizon qui nous toise joliment. Par temps clair, c'est un peu comme si les terres ne s'arrêtaient jamais.Pour moi, le temps passé au sommet du rocher a sans doute été mon moment fort de tout le voyage.
Sigiriya
Sigiriya
Après une bonne heure, je suis redescendu doucement et j'ai visité le très inintéressant musée du rocher, où il y a une réplique des peintures rupestres. Quand on les a vues en vrai, on ne peut pas être impressionné par ces reproductions. Mais comme le prix du musée est inclus dans le billet d'entrée, j'avais choisi de m'y risquer. Ne vous y rendez pas pour l'air conditionné non plus. Les pièces du bâtiment n'ont rien de bien rafraîchissant.Avant de partir, nous avons observé les singes et quelques énormes varans qui ont croisé notre route.
Puis, avec mes deux complices du moment, j'ai entrepris de marcher vers le chemin principal, où nous pourrions attraper un bus. Un touk-touk s'est toutefois immobilisé et nous a offert de nous ramener à Dambulla pour 300 roupies...
Nous avons décliné pour finalement accepter une offre à 200 roupies. Trois personnes dans un touk-touk pour une distance de neuf kilomètres, pour seulement 200 roupies, c'est un excellent prix. On imagine bien que le chauffeur préférait quelques billets à une ballade avec un véhicule vide. Tout le monde y gagnait.