Début mars, le 4 plus exactement, il y eut cette cérémonie très importante du
Makha Bucha que toute personne du village suit ardemment. (j'écrivais d'ailleurs ceci sur mon mur facebook :
" Demain sera la pleine lune et le jour de Makha Bucha (Punja (offrande-rituel) de Makha (troisième mois lunaire).
Cérémonie des plus importantes du calendrier bouddhique en commémoration de mille deux cent cinquante dévots venus au Bouddha neuf mois après le premier prêche de Siddhartha à cinq de ses disciples dans les jardins de Sarnath (Le parc aux cerfs, proche de Bénarès-Inde) alors partis "porter" la bonne parole aux quatre coins du continent asiatique... Les cinq disciples avaient donc bien "bossé".
Les temples vont s'habiller de lumière, les fidèles vont Tham Boun (faire des offrandes) afin d'acquérir des mérites, la communauté va se resserrer dans ce moment de communion particulièrement lorsque portant des bougies tous tourneront trois fois autour du "bot" (bâtiment de prière du temple)... Et puis la vie reprendra son cours ! ") Quatre jours plus tard le 8, on célébrait aussi le Khao Pan Khoun, que l'on pourrait traduire par le jour " des milliers de petits grains de riz ", cérémonie qui puise ses origines dans certaines croyances animistes. J'écrivais un article il ya quelques années à ce propos : "
Khao Pan Khon, debout les morts ! ". Tout est une question d'acquisition des mérites puis le soir même de ce jour qui avait débuté au milieu de la nuit, le village s'en allait en procession pour le " Boun Khatin " afin de déposer les " arbres à Baths " au temple !
Pour parler des présages, des superstitions, trois anciens nous ont quitté ces deux derniers mois et comme à chaque fois (enfin, presque), dès le passage à trépas du premier d'entre eux, un couple de corbeaux (c'était plutôt des corneilles, mais il ne faut pas contrarier le discours des anciens) a survolé la maison du défunt pour ensuite continuer leur passage d'ailes au dessus des maisons des deux autres qui allaient alors dans les trois jours qui ont suivis, passer à leur tour, l'arme à gauche ! Je ne surveille pas forcément les déplacements de ces volatiles au plumage noir mais s'ils passent loin de ma rue, j'apprécie tout de même !
Je partageais aussi deux nouveaux épisodes de " la gazette du web en vrac ",
Nous arrivions alors à grand pas au premier avril, jour où je publiais un petit article conforme à la tradition de ce jour : "
Thaïlande : Scoop à la une ! ". Mais il est vrai que l'on peut rire de tout mais pas avec tout le monde comme pouvait le dire le regretté Pierre Desproges et à ce propos, on parlera vite fait de la situation du pays, et de " notre Guénéral " qui a bien-sûr été à l'honneur dans mon article !
D'ailleurs, quelques jours auparavant ce premier avril, il n'avait pas hésité à dire lors d'un conférence de presse : "On les exécutera probablement" : quand il a dit cela à propos des journalistes qui ne soutiendraient pas la ligne de la junte au pouvoir en Thaïlande, le général Prayuth Chan-ocha, leader de cette junte, n'a pas esquissé "l'ombre d'un sourire",
rapporte l'agence Reuters. Bien sûr, dans sa bouche, ce n'est pas une question d'accord/désaccord, mais de vérité : "Vous n'êtes pas obligé de soutenir le gouvernement, mais vous devez dire la vérité". Et d'ajouter qu'il n'est pas question, pour l'heure, de lever la loi martiale en vigueur dans le pays depuis presque un an. "
Comme quoi, il faut plutôt faire attention à ce qu'on écrit !
" " "
Un os dans le riz : La couverture ! "
Un os dans le riz. Jeff de Pangkhan, l'interview ! "
Un os dans le riz : La souscription jusqu'au 1er mai ! "
Vous avez encore 17 jours, si vous voulez participez à cette aventure éditoriale !
Vous pouvez souscrire ici : Le site de GOPE éditions.
Voici d'ailleurs quatre extraits choisis (autres que ceux proposés par mon éditeur) que j'ai partagé sur la page officielle facebook de " Un os dans le riz. Une enquête de l'inspecteur Prik ".
Crédit photo :fb@Gerhard Veer
" Ce n'est pas parce que Prik était d'Isan qu'il fallait le prendre pour un buffle, il avait plus d'un tour dans son sac. Ce petit blanc-bec de Bangkok était loin de le soupçonner, qu'il se méfie : le buffle pouvait se rebiffer ! Et cela ferait sûrement très mal ! "
http://unosdansleriz.blogspot.fr/Découvrez la chanteuse populaire que tout le monde appelle par son prénom, Jintara :
Citation-extrait 3 :
Stop ! Hurla-t-il. "
Les derniers rebondissements sur le blog de "Un os dans le riz" avant l'édition :
Crédit photo : MR Bou.
" ILS TRAVERSÈRENT LES FAUBOURGS DE KHON KAEN, mélange disparate de bâtiments modernes en béton et d'anciennes maisons en bois. Au rez-de-chaussée, des échoppes débordaient de toutes sortes de marchandises : ustensiles de cuisine dont des poêles à frire suspendues telles des guirlandes en haut des portes, tuyaux bleus en PVC de tous diamètres, sacs d'engrais et de pesticides en nombre empiétant sur des trottoirs déjà encombrés de charrettes vendant et vantant tout ce que la gastronomie thaïlandaise avait à offrir, sans oublier, au milieu de ces magasins traditionnels, de rutilants concessionnaires moto ou auto ainsi que plusieurs internet café. Les panneaux et calicots publicitaires s'enchevêtraient autour d'installations électriques à faire pâlir un électricien occidental. Pour couronner ce joyeux bordel, la circulation était tout aussi anarchique : parmi des véhicules de toutes sortes, dont des deux-roues extrêmement nombreux, des touk-touk et bus multicolores, les voitures tentaient de se frayer un chemin. Malgré les apparences, tout semblait être en harmonie..."
Morceaux choisis autour de la mousson :
"CE MATIN-LÀ, À PEINE LE SOLEIL ÉTAIT-IL APPARU derrière la bambouseraie géante des voisins, de l'autre côté de la départementale, qu'il fut tout de suite submergé par des nuages venant du sud-est. En moins de dix minutes, on se serait cru retombé dans la nuit. [...] Elle le regardait s'éloigner vers les rizières lorsque la foudre tomba juste derrière la maison. On aurait dit une allumette géante qu'on venait de craquer. Elle fit un bond en arrière. La violence du coup de tonnerre la fit s'accroupir instinctivement, puis avant que le ciel ne remette ça, elle rejoignit la cuisine extérieure pour se mettre à l'abri. Elle n'était pas rassurée, comme à chaque orage. On racontait tellement de choses horribles : l'orage dévastait les maisons, brûlait des gens, tuait des dizaines et des dizaines de pauvres innocents ; jamais elle ne l'avait vu, elle l'avait juste entendu raconter. Certains disaient même que l'orage était la façon dont les esprits, les revenants, exprimaient leur mécontentement envers les vivants. [...] PRIK AVAIT MIS SON AVANT-BRAS DEVANT son visage pour éviter que les trombes d'eau ne le lui martyrisent. Qu'est-ce qu'il prenait ! Il fonçait plein gaz et forcément la pluie lui cinglait la figure de plus belle. Il avait l'impression qu'elle lui transperçait la tête. En moins de cinq minutes, le chemin de terre rouge qui sillonnait entre les rizières était devenu une patinoire. Heureusement, le motoculteur avait des roues tout-terrain qui l'empêcheraient de verser. Il arriva tant bien que mal en vue de la ferme et vit que Sou était déjà prêt."
Crédits photo 1,2,4 JdP / 3 Lolo Guilleux
Un autre ouvrage, numérique celui-ci, publié par mon éditeur m'a paru intéressant, si le désir vous prend de connaître un aspect particulier et peut-être mystérieux du caractère du peuple Thaïlandais, voici l'article que je proposais à propos de ce livre:
" Thaïlande :"sombat phou di" (สมบัติผู้ดี) ou La personne de qualité ".
Nous voici donc encore pour trois semaines en France, nous ne reviendrons à Ban Pangkhan que début mai ! En attendant après notre court séjour dans cette bonne vieille ville de Nantes, nous partons dans les îles, enfin dans une île, celle de Noirmoutier, où nous bullerons au bord d'une plage, sans connexion internet (" C'est possible ? Évidemment! "), où petit, les pieds ancrés dans le sable blond des dunes, mon papa me montrait du doigt l'horizon en me disant : " En face, c'est l'Amérique ", je rêvais alors de traverser cet océan, je l'ai fait plus tard puis à la place de continuer vers l'ouest, je suis revenu en arrière pour ensuite aller à l'est, très loin vers l'est, en Isan... Sans cet horizon lointain qui m'a toujours fasciné où le ciel et la mer ne font qu'un, je n'aurais vraisemblablement jamais arpenté les ruelles de Ban Pangkhan. Ce séjour à Noirmoutier sera donc un juste retour aux sources momentané !