Malins, les Suisses ont construit un train au coeur des Alpes bernoises qui vous emmène en une demi-heure à 3500 mètres d’altitude, sans effort. Là-haut, la vue est à couper le souffle. Littéralement.
Fermez les yeux une bonne demi-heure et imaginez : transporté au son d’un léger cliquetis métallique, vous quittez une gare au pied des pistes de ski pour vous retrouver à presque 3500 mètres d’altitude, sans aucun effort. Là-haut, une vue grandiose (et un vent à décorner les boeufs) vous y attendent : bienvenue sur l’autoproclamé toit de l’Europe, en Suisse, à cheval entre les cantons de Berne et du Valais.
La plus haute gare ferroviaire d’Europe
Passer de 2000 mètres d’altitude à près de 3500 en une trentaine de minutes, comment cela est-il possible ? Grâce à un train à crémaillère centenaire qui transperce littéralement la montagne et vous conduit à la plus haute gare ferroviaire d’Europe. Un train certes rudimentaire, mais tout confort, qui vous proposera, avant d’arriver au sommet, des pauses dans des galeries aménagées offrant une vue incroyable pour peu que l’horizon soit dégagé. « Par beau temps, on peut apercevoir la forêt noire allemande », nous expliquera un des guides.
Au terminus, pour trouver le côté sauvage espéré à cette altitude là, il vous faudra vous échapper de l’arrivée et de ses petits commerces (si, si) pour filer vers le Sphinx, la terrasse panoramique qui vous offrira une vue à couper le souffle. Osez affronter le vent et le froid, ne serait-ce que quelques minutes, pour profiter de la vue qui s’offre à vous sur la Jungfrau (4158 m d’altitude) et le Mönch (4107 m d’altitude) ainsi que sur les plaines en contrebas. Une vue contrastée qui est troublée par quelques cadenas posés sauvagement sur les grilles, à l’image de ce que subit le pont des Arts parisien, progressivement englouti par la ferraille déposée en signe d’amour par les amoureux du monde entier. Espérons que le lieu n’en arrive pas là.
Et soudain, le manque d’oxygène
Si la vue à 360° ne vous a pas coupé le souffle, le manque d’oxygène dû à l’altitude devrait s’en charger. La montée ayant été rapide, votre organisme n’a pas eu le temps de s’habituer à l’appauvrissement en O2. Résultat : vous êtes essoufflé (et votre coeur bat la chamade). Rien de dérangeant, mais l’effet est saisissant (et perturbant). Que faire d’autre au sommet de l’Europe ? Pourquoi ne pas s’engouffrer dans le palais de glace souterrain ou déjeuner avec une vue que vous n’aurez nulle part ailleurs ?
Pratique : le train à crémaillère qui vous emmène au col de la Jungfraujoch se prend à la station de ski de Kleine Scheidegg. Comptez 50 francs l’aller-retour, quasiment autant d’euros depuis l’envolée du franc suisse le 15 janvier 2015.
Disclaimer : Ce reportage a été réalisé dans le cadre d’un voyage de presse financé et à l’initiative de l’office de tourisme de Suisse, chargé de la promotion de la confédération à l’étranger.