Il ne se passe pas un jour en Californie sans que l'on n'entende parler de la sécheresse qui y sévirait depuis 2011. Pourtant, pas plus tard que ce soir, je suis rentré de ma séance de course à pied les pieds dans l'eau car nos voisins, comme bien d'autres Californiens, avaient leur arrosage automatique en marche. Et nous sommes en février, alors que les pelouses sont bien vertes et que la brume du matin apporte suffisament d'humidité pour les conserver ainsi...
Que se passe-til donc vraiment en Californie ? Le lac Tahoe ne semble pas souffrir du tout, la Sierra Nevada est bien enneigée et les rivières abreuvent Sacramento sans interruption même par 45° C cet été. Pourtant, je suis tombé sur un article du Figaro qui montrait des images catastrophiques de lacs vides :
Bien évidemment, la presse s'abstient de montrer le lac Tahoe et d'autres lacs naturels qui ont des niveaux quasi normaux. On nous montre les lacs artificiels dont le niveau est régulé par des barrages, et donc par l'activité humaine, pour nous dire que la situation est grave.
Il n'y a plus d'éthique dans la presse moderne où tout est fait pour créer du buzz par l'usage de superlatifs et de termes qui ont perdu tout leur sens. Pour ne pas trop m'écarter du sujet, voici juste un dernier exemple de traitement objectif de l'information :
Merci à Google (made in California) qui permet de nous moquer des fabriquants de buzz et d'avoir accès à la véritable information. Car la vérité sur la situation de l'eau en Californie se résume par les 5 chiffres suivants :
A consommation d'eau identique, 2500 emplois dans le domaine du batiment pour un seul emploi dans une ferme. La vérité est donc simple : Le climat idéal de la Californie et son eau abondante sont gaspillés par l'agriculture intensive qui pompe toutes les ressources de l'état.
Autour de Sacramento, nous avons par exemple des rizières, dont le taux d'évaporation de l'eau est de 75 % ! C'est sûr que le riz doit se sentir bien dans son climat tropical artificiel recréé par 45° en août.
Cet article regorge d'autres infographies très intéressantes sur le sujet.
Du coup, je n'en veux presque plus à mes voisins depuis que je sais que 20% de la consommation domestique (20% des 20% non utilisés par l'agiculture, soit à peine 4% de la consommation globale), part dans l'arrosage des parcs et jardins. Ca reste beaucoup, mais c'est une goutte d'eau comparée au reste. Et ce serait soutenable sans les excès de consommation dans l'agriculture.
Au final, la solution ne semble pas résider dans le fait de prendre moins de douches ou de ne pas tirer la chasse d'eau à chaque utilisation, mais peut être à manger moins de riz, de fruits et de légumes...
Dans tous les cas, qu'il y ait une sécheresse ou pas, la nature californienne est plus verte que jamais, avec des fleurs dans les champs et des airs de printemps un peu partout. Preuve que la nature, contrairement à notre civilisation "évoluée", ne consomme que ce dont elle a besoin, et sait parfaitement s'adapter pour (nous) survivre.