Les festivités de Noël commencent à l’école avec la tres attendue christmas fair. Pour la première fois, j’y suis allée en touriste. Et bien ce n’est pas beaucoup mieux qu’en étant trésorière! Le nouveau PTA (Parents Teachers Association) a innové, en reproduisant exactement la même organisation que l’année dernière. (Pour ceux qui ne suivent pas, j’en faisait partie, mais j’ai laissé avec joie la place à PapaJaloux en septembre). Le point positif, c’est que je n’ai pas eu à subir les préparatifs pendant des semaines à l’avance. SuperMum II m’a bien demandé si je voulais aider et tenir un stand, mais vous comprenez (ma bonne dame), ça ne va pas être facile avec Bébé 5. Sinon ça m’aurait fait plaisir d’aider, vraiment…
( comme toujours, interdiction de prendre des photos, à cause des pédophiles invisibles certes, mais teigneux. Ça vient donc de là)
Bref, comme tous les parents non organisateurs, je me suis retrouvée à sautiller d’un pied sur l’autre devant la chorale non pas pour battre la mesure mais à cause du froid. C’était extérieur. Et ce n’est certainement pas le chocolat chaud avec son marshmallow en caoutchouc radioactif (c’est la seule explication, je ne vois pas comment un marshmallow normal peu être fluorescent à ce point…) qui allait me réchauffer. Les enfants étaient tous afflubés de décorations: des bonnets de père Noël , des serres-têtes à bois et grelots, des guirlandes, les mamans aussi (mon serre-tête est sur FB). On a eu droit comme toujours do they know it’s Xmas en langage des signes. C’est très mignon, mais vraiment, mais là, on se gèle.
La directrice est enfin apparue, et a ouvert les portes. Je suis persuadée que les gens se sont précipités non pas par enthousiasme, mais pour éviter de perdre un orteil dans le froid. Il y a des tas d’activités désopilantes: le traineau de Santa Claus, la tombola, « pin the tail on the reindeer » (accrocher la queue du renne). On a admiré de loin l’atelier fabrication de carte s de Noël (que j’ai tenu il y a deux ans, dans la joie, la bonne humeur et des flots de paillettes) pour éviter de se prendre une gommette scintillante dans l’œil.
Si vous devinez le poids exact de l’énorme Xmas cake qui trône tel un hippopotame ayant abusé des UV devant le bureau de la directrice, vous avez la chance de le gagner. (Je suis sûre que certains font exprès de se planter). Je ne m’y risque pas, vu que je n’ai aucun sens des mesures, je suis capable de trouver en voulant dire n’importe quoi. Le stand des photos des instits déguisés en Père Noël fait fureur. Pour 20 pennies, les enfants peuvent tenter de deviner qui se cachent derrière les barbes blanches et si ils les trouvent tous , ils gagne un superbe lot (une gomme Justin Bieber, un stylo publicitaire…qu’est ce qu’on s’amuse!).
Comme toujours, il y a une queue monstre devant la grotte du Père Noël. Le papa de corvée depuis des années nous a quitté (parce que ses enfant sont au college!). Je ne veux pas critiquer la nouvelle organisation, mais le remplaçant est un peu fluet. Par contre, il compense par son enthousiasme , on sent que c’est sa première année. SuperMum II, déguisée en lutin fait la circulation, ça ne rigole. Chaque enfant a droit à une minute avec le Père Noël, pas une seconde de plus. PapaJaloux est lui aussi déguisé, mais il fait plus Grinch que lutin. Comme moi l’année dernière, le pauvre homme court comme une dinde sans tête (c’est pour faire de saison) d’un stand à l’autre à la recherche de sa monnaie. L’excitation est à son comble, le vacarme aussi, puisqu’en plus des hurlements débiles de joie des enfants (il y a 180 élèves l’école, c’est bruyant) , on a aussi la sono dans toutes les classes. SuperMum II a choisit la BO. Et bien, c’est officiel, je regrette l’original. Jamais Super Mum , la vraie, ne nous aurait pas infligé les chants de Noël de Cliff Richard pendant deux heures en continu (éventuellement pendant une heure, mais pas plus).
Je suis ressorti en traînant trois gamins bourrés de sucre, avec les bras chargés de babioles idiotes en plastique, une mauvaise copie d’une photo des filles avec un Père Noël qui aurait abusé des légumes à la vapeur (tout maigrichon), une migraine carabinée et l’envie de ne plus croiser un seul Schtroumpf hurleur enfant du week end. C’est festif!