Vittorio Zappalorto déclare la guerre aux trolleys

Publié le 22 novembre 2014 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

Si vous ne connaissez pas encore Vittorio Zappalorto : c’est le commissaire extraordinaire (une sorte de préfet spécial), nommé par Matteo Renzi pour remplacer le maitre Giorgio Orsoni et son Conseil municipal depuis leur démission après le scandale du Mose.

Un fonctionnaire nommé par le pouvoir, et aux ordres du gouvernement, chargé de veiller sur Venise et sa lagune en attendant d’hypothétiques élections qui permettraient aux vénitiens de choisir leurs édiles au suffrage universel.

Vittorio Zappalorto cumule dont tous les pouvoirs, comme si Venise était de nouveau occupée par un dictateur.

Désireux de sauver Venise des dangers qui la menacent, le commissaire spécial prends des décisions, qui sont donc sans appel.

Certes, il n’a rien décidé comme les marchands ambulants abusifs qui vendent des contrefaçons jusque devant les boutiques de luxe, et entravent la circulation sur les ponts de Venise.

Certes, il n’a rien décidé à propos du passage des grands paquebots de croisières dans le bassin de San Marco, malgré les injonctions de la Cour de Justice Européenne qui a récemment condamnée le gouvernement italien à ce sujet.

Non, le danger le plus grand et le plus immédiat pour Venise, ce sont les valises des touristes !

En réalité, tout à commencé avec la mise en cause de la façon dont à été construit le pont de la Constitution (connu sous le sobriquet de Ponte di Calatrava, du nom de l’architecte catalan qui l’a conçu). Ce pont, qui relie la piazzale Roma à la gare santa Lucia, a déjà coûté une fortune en entretien, car les marches de verre sont régulièrement endommagées par les roulettes des touristes, qui sont pratiquement les seuls à l’emprunter. Comme la conception du pont fait l’objet d’une enquête judiciaire, tenter de faire porter la faute sur les touristes est une option facile pour l’État italien.

Donc, à compter du mois de mai 2015, l’utilisation de valises à roulettes sera interdite à Venise.

Seuls seront autorisés les chariots et autres trolleys munis de roues gonflées à l’air. Cela vaut pour tout ce qui circule sur roulettes dans Venise, les entreprises locales devront se mettre en conformité avec la loi locale d’ici là.

Toutefois, les résidents seraient exemptés : les vénitiens pourraient donc pouvoir aller faire leur courses avec leurs chariots, les mamans pourront utiliser les poussettes et landaus, et les enfants continuer à jouer avec les patinettes. Les anciens ne devraient pas risquer d’amendes à cause de leurs déambulateurs …

Des amendes de 100 à 500 €uros.

Officiellement, c’est pour lutter contre le bruit agaçant des roulettes de valises qui empêchent les vénitiens de dormir jour et nuit. C’est aussi pour lutter contre les dégâts causés par les valises des touristes sur les pierres d’Istrie qui forment les pavés des calli, ou les marches et contremarches des ponts. « L’obiettivo e’ di evitare che gli urti continui rompano i “masegni”, le maxi mattonelle in pietra d’Istria su cui si cammina in centro storico, e i ponti che solcano i canali. » 

Les vénitiens sont les premiers à railler cette décision qui est loin d’être leur priorité : grandi navi et moto ondoso font plus de dégâts que les valises des millions de touristes. Et leur quotidien est perturbé par beaucoup d’autres bruits plus gênants que celui des roulettes.

OPERAZIONE TROLLEY

Ma si tratta di cervelli funzionanti a bio-massa o di una sapiente e voluta simulazione di follia, concertata ad arte, per distogliere l’attenzione da temi importanti che coinvolgono il passato, il presente ed il futuro della nostra città tipo:

(s)bilancio comunale – 68 mln di euro
mose
casinò
gestione delle società municipalizzate,
mancata organizzazione logistica Expo2015
grandi navi
porto
aereoporto
città metropolitana.

Forse, e non so quanto la formula dubitativa sia accordabile, a Ca’Farsetti più di qualcuno deve ancora comprendere che il vento fra non molto gira….

Ai veneziani invece, gira da un bel po’.

Les touristes qui viennent avec des valises, sont ceux qui séjournent plusieurs jours à Venise, et s’ils doivent prendre le risque d’une amende faute d’avoir trouvé une valise à roues gonflables qui n’existe pas, ils choisiront tout simplement une autre destination moins compliquée où ils ne risqueront pas de se faire racketter par les autorités locales. Déjà, des hôtels ont confirmé avoir enregistré des annulations de réservations à partir du mois de mai, dès l’annonce de cette nouvelle loi. Les touristes qui dépensent leurs devises dans la cité lagunaire pourraient être moins nombreux à choisir cette destination.

Cette loi locale, favorise donc les touristes d’un jour, ceux qui arrivent le matin par train, sac à dos remplis de boissons, s’enivrent dans la ville, urinent n’importe où et font les pires bêtises et repartent ivres le soir s’ils en sont encore capables.

Cette loi local va faire le bonheur et la fortune des mafias roumaines et pakistanaises qui pullulent déjà en ville. En effet, les porteurs de valises illégaux étaient, jusqu’à présent surtout implantés autour de la gare Santa Lucia. Si les touristes doivent porter leurs bagages, on verra inévitablement ces porteurs clandestins pulluler dans toute la ville et harceler les touristes partout où ils seront. Le nombre d’arrivées de clandestins ayant explosé ces derniers mois, Venise deviendra un probable lieu privilégié pour qu’ils s’y établissent.

Les vigiles et les policiers qui peinaient déjà à faire respecter la loi sur le seul pont de la Constitution où cette règle est appliquable depuis longtemps (ainsi que l’interdiction de fumer, les talons hauts, etc..) se demandent comment il pourront verbaliser tous les touristes qui circulent chaque jour dans Venise, et surtout, s’ils auront un quota de PV à distribuer chaque jour, pour renflouer les caisses de la ville ?

 Évidemment, les partis les plus radicaux les conservateurs se frottent les mains à Venise. ceux qui souhaiteraient que la lagune devienne une réserve d’indigènes tenus à l’écart des dangereux étrangers se frottent les mains : Giovanni Furlanetto au nom du groupe extrémiste « Prima el Veneto » a décerné les palmes du courage politique au préfet du gouvernement « Ci voleva un commissario per fare gli interessi dei veneziani e di una citta’ che e’ patrimonio dell’umanita’. La precedente amministrazione non ha saputo affrontare il problema, abbandonando Venezia a una veloce ed inevitabile usura. Chi entra in citta’ deve sapere che sta visitando non solo la citta’ piu’ bella del mondo ma anche la piu’ delicata – conclude -. Ogni angolo e’ storia e va tutelato, quindi anche i ponti e i ‘semplici’ masegni.« 

Sur les réseaux sociaux, ce sont plus les railleries et les images détournées qui priment.