Premier bilan : 90 jours de soleil !

Publié le 01 octobre 2014 par Anlc
Lors de notre première expatriation, j'étais fan de bilans en tout genre que je publiais assez souvent. J'avoue avoir eu un peu plus de mal à trouver la motivation de faire un premier bilan de cette nouvelle aventure, principalement parce que tout se passe très bien, et que nous n'avons aucun regret d'avoir à nouveau traversé l'océan, bien au contraire ! Je vais donc m'atteler à nouveau à l'exercice sous la même forme que par le passé, à savoir "on aime", "on aime pas", "c'est surprenant".
Coucher de soleil sur le Natural Bridge de Santa Cruz
On aime :
  • Le climat (et les palmiers) ! Depuis notre arrivée, 90 jours de soleil pour 3 ridicules jours de "pluie" à Sacramento, un ciel toujours bleu et des températures dignes d'un véritable été. C'est simple, on est toujours en short et on a encore mangé dehors hier. De quoi confirmer les stats qui placent Sacramento comme étant la ville la plus ensoleillée au monde de juin à septembre inclus.
  • La Californie : Notre nouvelle aire de jeu est immense et nous avons déjà exploré une bonne partie du nord et des montagnes, pour pouvoir mieux nous concentrer sur les déserts et le sud lorsqu'il y fera plus frais. De la mer à la montagne en passant par la forêt et le désert, la variété des paysages est totale ! Pour illustrer à merveille ce contraste, c'est d'ailleurs en Californie qu'on trouve le point le plus élevé des USA continentaux (Mont Whitney, 4421 m) et le plus bas (Badwater, vallée de la mort - 86 m sous le niveau de la mer)
Les merveilles naturelles de Californie
  • Avoir un business aux USA : C'est LA question qui brûle les lèvres de tous les gens avec qui j'échange : "Est-ce que ta boite marche bien ?". Et bien oui, tout va super bien. Je reçois des demandes de clients potentiels chaque jour de la semaine et doit refuser plus d'offres que je n'en accepte. Ici, les gens sont très orientés networking et n'hésitent pas à passer le mot lorsque vous faites du bon boulot pour eux. Et puisqu'ici, parler argent n'est pas tabou, je vous dirai juste que ce mois-ci, je vais déjà dépasser le salaire médian annuel d'un ingénieur logiciel sénior sur Sacramento. Tout va donc très bien, j'ai la moyenne d'assurée.
  • La vie ici : Avec tous ses avantages tels que magasins ouverts à toutes heures, tout le monde prêt à nous aider quoiqu'il arrive, des grands espaces, pas ou peu de contraintes, les parcs nationaux, beaucoup d'optimisme et de sourires... 
Bienvenue en Californie !
On n'aime pas :
  • Le fait que rien ne marche du premier coup : Nous avions oublié que beaucoup de choses sont assez archaïques et demandent plusieurs essais avant de connaître la réussite. Lorsque Comcast vient installer internet et la TV, cela prend 3 heures et l'essai de 4 modems/routeurs différents avant de trouver celui qui marche. Lorsque l'on achète à IKEA, on réalise que l'étiquette ne correspond pas au contenu de la boite. Lorsqu'on reçoit une commande Amazon, elle est endommagée (ou n'arrive jamais). Nous avons eu au moins 5 ou 6 objets à retourner ou échanger suite à ce genre de problème. Le processus se fait sans douleur ni contestation car le client est roi, mais c'est juste du temps de perdu, ce qui est toujours frustrant. 
Adeline a dû s'y reprendre à 3 ou 4 fois afin de pouvoir passer son permis (qu'elle a réussi du premier coup), juste à cause de broutilles administratives... Elle a reçu sa carte une semaine après. J'avais passé le permis une semaine avant elle et ait reçu ma carte... aujourd'hui, plus d'un mois après ! Tout finit donc par marcher, il suffit juste d'être patient :
Mon permis Californien ! Adeline ayant aussi son permis et son autorisation de travail, nous avons fini les formalités administratives et sommes à 100% Californiens cette fois-ci. Ce qui aura tout de même pris 3 mois !
  • Les aspects consuméristes : J'ai détesté faire les magasins lors de notre installation car le choix est immense, les prix semblent toujours super attractifs, si bien que se décider prend là encore du temps et est au final plus compliqué que prévu. On voudrait tout acheter, ce qui n'a pas de sens mais montre bien qu'ils sont super forts en marketing ! Il y a toujours autant de pubs à la télé, qu'on essaie donc de regarder le moins possible. Au final, rien de bien grave si on ne passe pas sa journée devant la télé ou dans les magasins.
Au bout de 3 mois, je suis toujours fasciné de lire "San Francisco" et "Los Angeles" sur les panneaux d'autoroute autour de chez nous. C'est bête, mais ça me rappelle tout le chemin parcouru pour arriver jusqu'ici. We did it!
C'est surprenant :
  • De voir à quelle vitesse on se réadapte : Faire ses courses à 21 heures ou le dimanche à 15 heures ? Pas de problème. Replonger en immersion totale dans le monde anglophone ? Nickel. S'adapter aux différences culturelles parfois surprenantes ? Aucun soucis. Au final, ce qui nous surprend le plus, c'est justement de retrouver facilement nos repères de la première expatriation. Nous sommes à 9000 kms de la France et pourtant pas en territoire inconnu. Quant à Thomas, le voir dire "Hi" en faisant coucou à tout le monde a quelque chose de magique... Lui n'a même pas besoin de s'adapter, il absorbe tout ! 
Allez, juste une petite pépite de décalage culturel pour finir : La semaine dernière, entretiens chez un client potentiel durant lequel je me fais bombarder de questions techniques par 11 ingénieurs différents pendant 2 heures. A la fin de l'entretien, l'un d'entre eux me pose la dernière question, présentée comme "vitale et ultime". Je m'attends à tout sauf à ça : "Quel est ton hamburger préféré ?". Allez, c'était sur le ton de l'humour bien évidemment, mais ça valait le coup de vous la raconter !
Panache de fumée du King fire, qui brûle depuis plus de 17 jours...
  • Les phénomènes naturels et climatiques : Après les tornades dans le New Jersey, nous avons eu droit au tremblement de terre de Napa il y a quelques semaines. Et les feux de forêt comme le King fire que nous avons vu de près en rentrant du lac Tahoe il y a deux semaines. Voir les hydravions et hélicoptères survoler les flammes à quelques centaines de mètres de la route est une expérience pour le moins surprenante. Le panache de fumée était visible jusqu'à Sacramento, à 80 kms de là. On s'y fait, tout comme les locaux qui n'y prêtent plus trop attention.
Voilà pour ce "petit" bilan des trois premiers mois. En espérant signer pour 90 nouveaux jours de soleil !