En effet depuis le coup d'état du 22 mai dernier, les touristes se font plus rares, vraiment plus rares...Même les chinois et coréens qui bénéficient depuis peu de largesse pour leur visa d'entrée dans le Royaume trois mois automatiquement boudent la Thaïlande et même les tours opérateurs qui ont tentés des promotions pour faire revenir les voisins du nord se cassent les dents. D'après eux, le coup d'état aurait refroidi les ardeurs de ces « nouveaux » touristes sur qui la Thaïlande comptait pour faire repartir l'industrie du bikini à la plage...D'un autre coté, restriction sur les visas touristiques pour les européens, les russes qui font aussi la gueule et la Thaïlande la tire aussi comme tous les acteurs des petits aux plus importants du secteur. À suivre bis...
Interlude :
CHIANG MAI - THE BEAUTY OF DIVERSITY - from Victor Pat on Vimeo.
« Notre Guénéral » je le mets entre guillemets sans le nommer parce qu'il n'ai pas « mon Guénéral » a donc fait « THE COUP ». Il a muselé la presse, interdit l'opposition de l'ouvrir et de faire de la politique cela repose mes oreilles (il faut y trouver un avantage ?). Au village,les campagnes électorales des chef de district, de sous district, de maire et j'en passe occasionnent un défilé quasi permanent de pick-up sur-équipés de sono sur-dimensionnées et « sur-wattées » qui viennent déranger les gazouillis des oiseaux ! Cela aura eu au moins cet effet bénéfique... Pour le reste, « Le Guénéral » qui allait se retrouver à la retraite en septembre à trouver le moyen de continuer sa carrière puisqu'il s'est fait élire premier ministre à l'unanimité par l'assemblée que le conseil de l'ordre du coup d'état avait mis en place. Du coup, il a formé son gouvernement avec quelques douze généraux d'active ou non dont d'ailleurs l'ancien fameux chef de l'armée qui en 2010 avait lâché la troupe sur « les rouges » avec la complicité de Suthep et Abbhisit les deux démocrates de service dont le premier qui a commencé la fronde en fin d'année dernière contre Yingluck Shinawatra, dernière première ministre élue démocratiquement. Suthep est parti se faire moine peut-être pour se faire oublier, Abbhisit s'est mis un baquet de flotte glacée sur la trogne oh ben, c'est original ça afin de rester dans le coup et faire ce qu'un politicien a encore le droit de faire en Thaïlande, Yingluck a eu le droit d'aller voir son frère Taksin à Paris pour lui souhaiter un heureux anniversaire qui le pauvre en exil depuis 2006 à fêter au Ritz Pas facile la vie d'exilé ! Et le peuple dans tout ça ? Il est amorphe ! Ici, on bosse, on laboure, on sème, on repique et on récoltera... À qui on vendra le riz et à quel prix ? Cela est une autre histoire. À suivre... D'ailleurs, ceux qui n'avaient pas été payés par l'état pour le riz qu'ils leur avaient vendu l'argent s'était « mystérieusement » volatilisé ont reçu leurs sous l'argent est réapparu « miraculeusement » avec « nos militaires »!
Interlude 2 :
Se dégager la tête...
Je terminerai sur cet aperçu « des événements » en disant que les militaires ont voulu actionner la grande lessiveuse, afin de réconcilier tout le monde ce n'est pas gagné (à moins que ce soit voulu) lorsque l'on nomme comme ministre de l'intérieur l'ancien commandant en chef de l'armée qui a donné l'ordre de forcer les blocus des rouges dans le centre de Bangkok en 2010 ; une petite dose de nationalisme exacerbé avec l'expulsion des travailleurs clandestins (cambodgiens et birmans) qui sont d'ailleurs la plupart revenus (sans ces petites mains, la Thaïlande des grands groupes de l'industrie agro-alimentaire et celle du bâtiment ne survivrait pas) ; une redéfinition des visas afin de virer les mauvais touristes qui sous couvert de visa run par exemple (aller et retour incessant vers les frontières du Royaume) tentaient de prolonger de trente jours le droit de rester sur le territoire et pour beaucoup de pouvoir faire des boulots plus ou moins légaux (beaucoup étaient des professeurs de langue anglaise dans les petites écoles primaires, écoles qui n'avaient pas les moyens de leur payer des visas de travail, trop cher et compliqué afin de les obtenir). Mais cela concerne tous les visas touristiques, obligation de justifier de suffisamment d'argent pour venir fouler le territoire thaïlandais. Dario, mon ami et voisin italien est reparti en Italie de peur d'être « blacklisté » et du coup de ne plus pouvoir revenir en ISAN !
Le bonheur est obligatoire, le sourire crispé !
Nous venons donc de faire notre petit tour de pays et nous allons nous recentrer sur Ban Pangkhan...
Le plan :
Afficher Sélaphum,Roi-Et...l'ISAN sur une carte plus grande
Tout d'abord si depuis ces cinq dernières années le boom économique s'est aussi fait sentir en ISAN, Sélaphum, La petite ville la plus proche du village n'est pas en reste. Si cette petite ville, centre d'un des districts de la province de Roi Et est un lie où les écoles secondaires et la plupart des administrations sont regroupés (Cadastre, État Civil etc...), Sélaphum compte désormais plus de dix banques, les deux dernières étant la Bangkokbank et la Kasikorn y ont ouvert respectivement une succursale ! Sélaphum, c'est aussi ses marchés, celui de nuit, grossiste, deux de jours et trois par semaine qui se retrouvent être de gros marchés régionaux. On compte depuis deux ans un centre aquatique (Chic Water Park), la station Ptt (Prononcer Pototor) ressemble désormais à toutes celles que vous croiserez en Thaïlande. Oubliés, les petites roulottes et vendeurs à la sauvette...On rentre dans le rang : un Black Canyon, un S&P, un Amazon Cafe, et les autres boutiques telle OTOP (One Tambon One Product) qui vend des produits artisanaux de toute la Thaïlande, une boutique de fringues de marques (j'ai oublié le nom de la chaîne, tellement j'y fait sonné la porte d'entrée du magasin), un hall ou vous pourrez vous restaurez de tous les plats de la gastronomie de route à la Thaïlandaise(Khao man Kai, Khao Pat, Kha moo, Yam et j'en passe)... Tout ce tintouin agencé exactement de la même manière que tous les autres partout au pays...mondialisation, globalisation oblige ??? Ah, j'oubliais l'inévitable 7/Eleven qui se trouve près de la sortie de la station sur la gauche. Mais attention, à Sélaphum il y a encore deux autres de ces jingle. Et puis cet été, Tesco (groupe britannique) et tout dernièrement un BIG C (Groupe Casino) ont ouvert leurs portes ; ça décoiffe Sé comme on dit par ici ! À quand, l'hôtel cinq étoiles (on a déjà 7 motels 24/24 tout de même), l'aéroport international (non, là je déconne) et un périphérique pour contourner la ville ? Cela va vite, très vite, trop vite peut-être... À suivre !
Et au village alors ? Quoi de neuf ?
Vie bucolique, travail des rizières et fêtes du calendrier Bouddhiste !
Nous sommes vers la fin du Phensa (Carême Bouddhiste) et entre temps nous aurons fêter deux fois les esprits des morts, cérémonie pour leur rendre hommage: On fait des offrandes et on communie toute la nuit... fin juillet ce fut le jour du khao padab din et encore avant-hier le jour du khao sak.
Je parlais des mariages, en juin et traditionnellement ils reviennent aux alentours du Loy Kratong mais il y a des exceptions, surtout lorsqu'un farang décide de se marier à une fille de village... Les horoscopes sont aménageables. Ce coup-ci, un hollandais est venu se marier (il y a déjà eu deux suisses, un autrichien, deux australiens et un belge qui se sont mariés à des filles de Ban Pangkhan depuis que j'y habite mais ils ne sont pas resté). Une des filles de la fameuse famille qui avait ordonné moine un de leur fils qui avait « malencontreusement » cassé le Fortuner du frère aîné (détails dans l'article précédemment cité), a trouvé l'âme sœur, 47 ans, la jeunesse, il était temps ! Lui 51 ans, grand et sec comme un hollandais, j'y suis allé de mon Putkhen petit cordon sacré de coton blanc que l'on noue autour des poignets des mariés pour la bonne fortune. À ce qu'il paraît (mais je me méfie des cancans, pas vous ?), la dote aurait été de 500 000 baths et neuf baths d'or ! Ce qui expliquerait cela vous me direz : On investit gros dans l'ordination du fils prodigue et on récupère dans une autre main avec le farang tombé du ciel (je dis ça, car il officie dans l'armée de l'air batave!). On pourra donc en conclure que ce fut une pêche fructueuse !
C'est bien beau de parler des voisins mais chez nous, qu'est-ce qui a bien pu se passer ?
On peut dire qu'il a eu de la chance puisque nous avons « migré » par deux fois vers Udon Thani où un Central' (c'est tendance de le nommer ainsi) sied.
Du coup puisque nous allions à Ubon, nous avions décidé de rejoindre Udon. Notre ami O. fêtait son anniversaire, la bonne aubaine, Tangmoo pourrait craquer les fafiots et augmenter sensiblement sa collec' de voiture Cars ! Nous, nous ripaillions et je faisais voyager mon robot Kitchenaid (j'en profitais), en panne depuis deux ans. Je l'avais emmener à Bangkok, il avait déjà été à Roi Et mais aussi à Sélaphum, je l'ai même démonter et impossible de le réparer. O. m'avait dit qu'il y avait un as de la bricole à Udon, un certain Maurice. Entre la fin du repas d'anniversaire et l'apéro du soir, Maurice prenait la bête et une heure plus tard me la ramenait en état de marche ! Merci encore ! Les futures pâtisseries n'ont qu'a bien se tenir !
Au début du mois d’août, nous avons eu aussi la visite de Bou & Lo des amis de l'hexagone, ils étaient venus il y a quatre ans avec la marmaille qui est désormais trop grande pour voyager avec « Pôpa et Môman ». Ils sont rester dix jours au village et lors des quatre jours fériés dû à l'anniversaire de la Reine, nous avons repris la route vers Udon pour la deuxième fois mais en passant tout doit vers Sakhon pour y faire un arrêt au sein de la ferme restaurant où la « nua khrung (bovins franco siamois) » est servi dans les règles de l'art. Bavettes et contre filets bleus ou à point, un délice. Nous avons repris la route du « serpent grillé » (voir article) et nous nous sommes encore perdu, traversant petite jungle et plantation d'hévéas en temps de mousson, j'ai bien cru que nous y laisserions pick-up et chaussure dans la glaise des routes aux bords des glissements de terrain. Mais nous sommes passé, nous avons dégusté la bonne viande et nous avons filé vers Udon profiter de la piscine de l'hôtel et de
Il était temps de revenir au village... Les amis sont repartis, sans nous, vers les îles du sud... Un spécial tank U à Bou pour la réparation de mon ordi' qui le premier jour de leur arrivée avait pris l'eau lors de l'orage gigantesque de bienvenue (eh oui, vous croyez tout de même pas que ce n'était pas prévu?) qui leur à aussi rappeler ce que pouvait être une soirée et une nuit à la bougie avec une pluie battante à l'horizontale qui passe par le moindre petit trou que n'importe quelle habitation, même la mieux bâtit dans le meilleur des matériaux ne saurait éviter !
Je pouvais commencer mes plantations...Avec l'aide de Mac, on a fait partir les tomates et les aubergines !
Avant de nous quitter, je reviendrai sur plusieurs articles parus depuis la dernière gazette de Ban Pangkhan « La Numéro 25 »
Lors de la saisons pluies, les molams se mettent au repos, il n'y en a quasiment plus. Ce fut une bonne occasion de partager un article sur le Luk Thung, la musique traditionnelle de l'ISAN :
En ISAN (Thaïlande), les tubes vintages ont la cote !
Je vous invite d'ailleurs à visiter « ma chaîne Youtube », je l'ai totalement refondée, avec de nombreuses nouvelles rubriques musicales mais aussi des reportages sérieux et non sérieux... À vous de voir ?
Encore plus de rubriques sur la chaîne!
Un autre article où l’ingéniosité des thaïs m'étonnera toujours :
Trucs et astuces de DJ Suharit Siamwalla !
Ingéniosité certes, mais aussi parfois très mais alors, très très tête en l'air :
Tête en l'air ! Une histoire de train...
Je ne pouvais pas manquer de faire un article sur un site en ligne qui nous propose de nous livrer en ISAN (et ailleurs d'ailleurs aussi!) les meilleurs des fromages et autres délices de la gastronomie française, il fallait partager :
Quintessence, épicerie fine !
Ce qui ne m'empêche pas d'être surpris par certains légumes et fruits qui poussent en abondance en cette période de mousson :
Espèces de gourde !
Mon dernier article paru il y a une dizaine de jours :
Le Ya Ba ยาบ้า en Thaïlande : Est-ce une guerre sans fin ?
Pour terminer l’énoncé des derniers articles, un article optimiste où je partage une magnifique vidéo sur la rencontre d'une ethnie et d'un animal qui n'est pas loin d'être la « Bête » la plus vénérée par le peuple thaïlandais :
Thaïlande. Un instant de rêverie !
Toon, mon voisin, n'aura pas froid pour l'hiver !
Attendez, le serpent est mort !
Paille Kheundheu...
J'avais oublié cette magnifique galerie de portraits,
la musique est un peu lancinante mais c'est trop beau...
melodie from bluefrog studio on Vimeo.
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