Alongo Plage… Après avoir dépassé la ville de Grand Popo, qui jouxte la frontière entre le Bénin et le Togo, c’est le premier village de pêcheurs que l’on rencontre. Avant d’y arriver, il faut emprunter en moto cette longue route de sable : à droite l’océan, à gauche le fleuve Mono, à la double nationalité bénino-togolaise.
A la sortie de la ville de Grand-Popo, le sable remplace les pavés pour mener à Alongo Plage, le premier village de pêcheurs.
Le fleuve Mono rivalise avec l’Océan, juste en face.
Comme une séparation progressive avec toute civilisation. La route traverse un village colonial, abandonné à son histoire.
Ce vestige doit dater des années coloniales durant laquelle Portugais, Français et Britanniques se sont partagés la côte et ses habitants.
Et puis, au bout de ce désert humain, de la fraîcheur, et des odeurs !
Les villages des pêcheurs longent la plage et ne sont qu’à quelques mètres de la mer.
Bienvenue à Alongo village, où vivent les pêcheurs. Leurs femmes préparent et vendent le poisson. On les rencontre à Alongo Plage. Le chef du village, M. Lokossou, est le premier interlocuteur des visiteurs du village. Ceux-ci se font accepter en offrant un verre de Sodabi, l’alcool du pays.
Le chef du village, M. Lokossou, boit un shot de Sodabi en l’honneur de ses visiteurs.
Ce chef est né ici, a fondé sa famille dans la même maison. Ses ancêtres sont Ghanéens : ils sont arrivés ici il y a des décennies avec un filet. Aujourd’hui, Monsieur Lokossou emploie environ 60 personnes qui disposent de trois filets, d’une longueur d’une centaine de mètres. En fonction des saisons, entre un et trois millions de poissons et crustacés sont remontés des profondeurs de la mer, dont des kilos de crevettes.
Une femme de la famille du chef du village est chargée de cuisiner les crustacés de la mer.
Les crevettes sont les principaux crustacés remontés de la mer…
… avec les petits crabes, renommés pour leur goût en sauce.
Ce jour-là, à cause d’une mer trop violente, les pêcheurs en profitent pour réparer leurs filets. Un travail de fourmi…
Les filets mesurent plus d’une centaine de mètres. Plusieurs fois par an, des journées entières sont consacrées à les rafistoler.
Deux pêcheurs réparent les filets abîmés par la mer agitée.
Réparer les filets est un travail minutieux qui demande une patience extrême…
Un pêcheur réparant un filet près de sa pirogue, son outil de travail.
Leurs outils de travail (moteurs, filets et pirogues) sont complètement dépassés. Ils aspirent à la modernité pour continuer à vivre de la pêche, leur passion…
Le moteur est la chose la plus importante aux yeux d’un pêcheur. Sans pirogue, pas de sortie en mer. Toute une histoire s’écrit autour du moteur.
Une vieille pirogue hors d’usage abandonnée sur la plage.
Reportage audio à suivre ici : https://soundcloud.com/cl-mie/reportage-pecheurs