Ce sport qui ressemble à tout sauf à un sport

Le décorticage de coco

Alors là, je n’aurais jamais cru que le décorticage de coco était un sport. Parce qu’avant tout c’est d’abord un métier. Et puis quand on voit à la fin de l’épreuve les litres d’eau qui ont ruisselé sur les fronts de ces messieurs, bon on se dit que ça doit pas être de tout repos.

Le principe

Individuellement ou par équipe en tenue traditionnelle, le but du concours est de fendre, ouvrir, extraire et mettre en sac la pulpe de noix de coco avec pour seuls outils une hache (opa’hi), un instrument de décorticage (pa’aro), un tabouret (parahira’a) et des sacs en toile de jute (pute – nan pas celle là… ça c’est le mot en tahitien) puis à ramasser tout ce qui traîne par terre (copeaux, pulpes restantes…) dans le sac.

D’un coup de hache, les concurrents fracassent la coco en deux et souvent finissent de les couper en 2 avec l’aide de leur tibia. Puis la chair est décollée de la noix avec une sorte de cuillère (l’instrument de décorticage donc) et les copeaux sont mis dans les sacs. L’épreuve est terminée lorsque les sacs sont remplis et que les restes de bourre de coco sont proprement mis en tas. Ici, il y avait 80 noix de coco à se farcir quand même. Ambiance de fou où les supporters crient tout ce qu’ils peuvent. On a même assisté à un concurrent qui avait fini dans les premiers, appelait les ukulélés pour chanter auprès de ses autres équipiers toujours en plein effort. Moi j’dis c’est beau le sport !

C’est impressionnant de voir la vitesse à laquelle ils font ça. Chacun à sa technique pour aller plus vite. Certains cassent d’abord toutes les noix de coco avant de passer à l’étape suivante, d’autres font partie par partie. En tout cas, on peut dire qu’ils ont du doigté