Vue d’Oxford Street, qui regorge de boutiques de mode
Londres, la capitale européenne de tous les excès. Tantôt classique, tantôt glamour. Tantôt sage, tantôt excentrique. La ville où tout est permis, y compris pour la mode. Alors bien sûr, pour beaucoup, le « so chic » Harrods, dans le riche quartier de Knightsbridge, et que l’on retrouve dans tous les guides de voyage, semble être un passage obligé. Pourtant, et même s’il faut avouer que sa façade mérite largement le détour, le magasin le plus couru de Londres ressemble en de nombreux points aux Galeries Lafayette, que l’on retrouve dans les grandes villes françaises, le côté « british » et le gigantisme en plus !
De Oxford Street à la discrète Carnaby Street
Carnaby Street
Pas besoin d’aller très loin pour trouver les grandes artères commerciales de Londres. On traverse Hyde park et on se retrouve plongé dans les Oxford Street et autre Regent Street, sans oublier l’incontournable Piccadilly Circus, où toutes les grandes chaines de magasins ont pignon sur rue. Jusque là, rien de très original même si quelques enseignes sortent du lot à l’image de The Sting, ouvert tard en soirée, et où on peut se faire plaisir sans trop « faire chauffer » sa carte de crédit.
Pour trouver des petites boutiques plus sympas, rien de tel que Carnaby Street, berceau de la mode seventies, un peu en retrait mais beaucoup plus calme et plus typique. Ici, les créateurs ont trouvé un terrain de jeu idéal et savent séduire par des collections atypiques, tandis que la jeunesse anglaise et les trentenaires français se ruent dans les magasins en vogue, où on peut dénicher la dernière paire de Converse, pas encore sur le marché tricolore, le tee-shirt flanqué du célèbre Union Jack de chez Pepe Jeans ou les pantalons de chez Diesel…
Covent garden : le charme à l’anglaise
Le quartier de Covent Garden reste celui des « shoppeurs et shoppeuses ». Pas question d’aller à Londres sans y faire un petit crochet. Autour de ses halles, qui concentrent un marché aux légumes, des échoppes proposent à la fois vêtements et produits gastronomiques, dont des magasins dédiés à la boisson nationale – non pas le sherry mais le thé – ainsi que des vitrines entières de cupcakes plus appétissants les uns que les autres. Ces halles sont aussi le point de départ d’une multitude de rues pavées et commerçantes : grandes marques, créateurs, boutiques de fripes et d’occasions cohabitent. Difficile donc de ne pas trouver son bonheur…
Camden market : du vintage, un point c’est tout
Mais si on souhaite sortir des sentiers battus, rien de tel que l’immense marché de Camden – même si certains préfèreront celui de Portobello – qui n’est autre que le plus grand d’Europe. Au nord-ouest de Londres, et beaucoup plus « cheap », Camden est une concentration et un métissage de cultures. Dépaysant certes, car à toute heure on déguste des plats issus du monde entier ou on fume la chicha sur la terrasse d’un bar, mais aussi un lieu où l’on peut faire de très bonnes affaires.
Boutiques et restaurants sur Carnaby Street
A proximité de Carnaby Street
Avant de pénétrer dans Camden Market – une ville dans la ville –, la rue principale met déjà dans l’ambiance. Des magasins de chaussures à perte de vue, dont celui Doc Martens pour les nostalgiques, des petites boutiques cachées dans les sous-sols dans lesquelles on rentre par des portes à peine visibles… On s’attardera également sur un magasin (dont le nom m’échappe), non pas pour sa collection un peu trop classique, mais pour sa vitrine faite avec de vieilles machines à coudre. A partir de ce moment là, on découvre le marché (pour la petite histoire, il se tient dans d’immenses bâtiments qui étaient d’anciennes écuries, quelques vestiges subsistent encore d’ailleurs). Naïvement dans un premier temps. Pensant avoir à faire à un marché traditionnel. Finalement, en quelques minutes, on est déjà perdu. Il ne faut pas paniquer et surtout ne pas chercher un objet à tout prix.
A Camden market, il faut prendre son temps et laisser parler ses sens, qui sont tous en éveil ! On se retrouve plongé dans le royaume de la fripe et du kitsh ! Blouson en cuir d’un autre temps à 3 livres, chaussures des « années 20 » à 2 livres, pulls aux couleurs criardes au même prix, jeans usés, loin d’être des premières mains, mais avec un charme fou, chapeau qui aurait pu appartenir à quelques lords anglais ou encore de sublimes robes des années « 60 » qui n’ont pas pris une ride… Sans oublier les sacs rose bonbon, les ceintures orange flashies… C’est le Londres vintage dans toute sa splendeur !
Les vêtements ne sont pas seuls sur les étals, car les collectionneurs peuvent dénicher des instruments de musique, des disques vinils… Si le cœur vous en dit, il est même possible de se faire tatouer le prénom de l’être aimé ou « London for ever », c’est au choix.
De la démesure à l’état pur
Shopping kitsch... ou vintage ?
Au milieu de ce joyeux bazar, un magasin fait encore un peu plus dans la démesure :
« Cyberdog ». Deux immenses robots se dressent à l’entrée. Une fois à l’intérieur, on se retrouve dans la pénombre alors que des flashes fluos s’écrasent sur des piles de vêtements. Musique techno à fond et écrans géants balancent des images.
Bienvenue dans un autre monde. Une espèce de boite de nuit sur trois étages qui propose des vêtements pour toute la famille. A condition d’aimer le style… tout droit sorti de l’espace.
Robes à cerceau vertes fluos, sweats d’un bleu électrique, combinaisons violette mais aussi teintes, dignes d’un arc-en-ciel, pour les cheveux. C’est un déferlement de couleurs et d’accessoires improbables. Quant aux entrailles du magasin, on comprend vite pourquoi un panneau signale que les moins de 18 ans ne sont pas admis. Le latex répond au cuir, les objets coquins aux sex toys…
Bref, idéal pour ceux qui veulent pimenter leur nuit avec beaucoup de fantaisie et d’imagination ! Adepte ou non, à ne pas rater lorsque l’on est dans le coin, ne serait-ce que pour l’ambiance.
> NOTE
Les périodes les plus intéressantes pour faire les magasins à Londres restent les soldes. Celles d’hiver débutent le lendemain de Noël, soit le 26 décembre et se terminent le 31 janvier.
Pour les soldes d’été, il n’y a pas vraiment de dates fixes. En général, elles ont lieu à partir de mi-juin, jusqu’à mi-juillet.
Attention, lorsque vous réglez un achat par carte bancaire, des frais seront prélevés. En revanche, renseignez vous car certains magasins proposent de régler directement en euros, ce qui évite les frais.
Date du reportage : Décembre 2011