J'ai donc fait une recherche dans internet pour savoir ce qui était réellement incontournable. J'y ai trouvé le nom d'un chauffeur de rickshaw qui était semble-t-il le meilleur en ville. Je ne l'ai pas noté, n'ayant pas l'intention de faire appel à un chauffeur pour la journée suivante.
Après mon petit-déjeuner, j'ai descendu la colline sur laquelle était perchée mon auberge et j'ai commencé à faire des plans. Croyez-le ou non, le chauffeur en question (je suis certain que c'était lui) m'a abordé dans la rue. Le marché est difficile pour se démarquer des autres chauffeurs. Celui-là, il était particulièrement sympathique. Je me suis amusé à négocier avec lui et jamais il n'a perdu le sourire. J'ai décidé de lui laisser une chance.
Raj, mon chauffeur
En route, il m'a fait venir sur le siège avant du rickshaw et m'a annoncé que je conduirais. Il s'occupait du frein, moi du gaz et de la direction. Un rickshaw, c'est moins sensible qu'une voiture ou une motocyclette. Il faut insister un peu pour prendre les virages. On va dire que j'aurai la chance de m'améliorer une autre fois. Raj a bien eu quelques sueurs froides.
On s'est arrêtés pour manger des fruits de la passion frais, pour admirer un lac et tout en haut d'une côte où Raj essayait de me faire prendre des poses impossibles. Il m'a aussi envoyé me perdre dans un champ de thé, où j'ai visiblement mal compris ses directives. Il m'a fallu deux fois le temps prévu pour retrouver mon chemin.
Au retour, il m'a dirigé vers une espèce de petit centre communautaire pour un spectacle d'arts martiaux traditionnels : le kalarippayttu. C'est particulièrement impressionnant. Et il m'a demandé de signer son livre de visiteurs, qui comporte des témoignages de touristes de partout. Raj s'est même un peu impatienté devant le temps que je mettais à lui rédiger un mot. Hey, je gagne ma vie en écrivant. Sois patient!
En soirée, j'ai tenté de dénicher des secrets bien gardés, sans succès. Retour à l'auberge pour le dodo.