Les polices de toutes les factions ont tenté cette année, encore, en multipliant les barrages et les contrôles de freiner le nombre d'accidents de la route. Je ne sais pas si cette année, ils furent nombreux, je ne regarde plus les chiffres des accidents et morts pour cette période que les journaux sous renforts de gros titres style « le poids des mots, le choc des photos » se gargarisent, mais une seule chose est sûre, la Thaïlande a encore du boulot à faire en matière de sécurité routière puisqu'elle se retrouve au troisième rang des pays les plus dangereux au monde où il ne fait pas bon de prendre la route. Elle se retrouve juste derrière l’Érythrée et La Libye avec un taux d'accidentés pour 100 000 habitants impressionnant (« L'article source de ces chiffres »). Heureusement que la Thaïlande ne cumule pas sur ces bords de routes des mines anti-personnels comme les deux « gagnants » de ce macabre constat sinon... « No comment ».
Malgré tout, dans cette insouciance et confirmant cet adage propre à mes voisins et aux habitants de « mon » pays d'accueil, c'est-à-dire que « demain est un autre jour » ce fut une très belle semaine de ripailles, de joies et de retrouvailles. Après cette effervescence, en un rien de temps nous nous sommes retrouvés seuls au milieu des rizières, au calme et avec au programme, le dur labeur des rizières !
Khao niao nouveau (riz gluant) fluorescent, de jeunes pousses de riz pour la deuxième récolte...À peine terminée la « grande récolte », le brûlis effectué (nous vivons alors dans une fumée persistante pendant plus ou moins deux semaines), le labour immédiat puis la mise en eau instantanée avec une eau pompée dans les grands réservoirs mais aussi dans la rivière aurons-nous de l'eau en avril pour le Songkran ? j'en doute, les semences de Khao Na Phang sortent déjà de terre à vitesse fulgurante. Ce riz que l'on sème à la volée et qui malgré un rendement très faible est inévitable à produire pour les paysans afin qu'ils parviennent à rembourser leurs prêts qui leur ont permis d’acquérir, tracteurs, semences et les inévitables engrais et pesticides pour rendre la terre qui a tendance à se dé-fertiliser. Cela coûte et si le prix du riz n'était pas subventionné, ils auraient sûrement un mal fou à joindre les bouts de cette boucle sans fin de production à outrance ! Ce n'est qu'un constat de ma part qui ne suis pas « un expert », mais jusqu'où iront-ils ? Pas de limites, je le répète, est la devise !
Les bestioles du cru sont aussi quelque fois surprenantes comme ces deux-là, locataires de notre bistrot à Sélaphum, chez Mister Da, ils se lovent à tire-larigot, surtout en cette période de froid !
En effet et j'y arrive enfin, à parler du beau et du mauvais temps, chaque gazette doit y faire face, nous avons connu et ce n'est toujours pas terminé, un hiver d'une froidure, comme le disent les cousins québécois, à glacer toute personne de L'ISAN digne de cette région ! Record de froid dans toutes les provinces, alertes des gouvernants afin de ne pas trouver agonisant au petit matin un être égaré, distribution de couvertures, neige sur les collines de Phitsanulok, température négative (-1°C aux alentours de Loei) et ce phénomène dure encore aujourd'hui même si désormais nous retrouvons l'après-midi des températures oscillant dans les 30°C...mais au petit matin, il n'est pas rare que le thermomètre descende encore sous les 15°C...Le vent du nord décidant de participer à la fête du froid, le cache-nez est donc de rigueur sous le 15ème parallèle ! En avril et mai de l'année dernière nous avons connu des chaleurs extrêmes avec des températures tous les jours de plus de 40°C, donc une question se pose : l'équilibre annuel des saisons se fait-il désormais grâce à des records de froids et de chaleurs ? « Y'a plus de saison, ma bonne dame », comme le disait à foison ma défunte grand-mère !
Pour en terminer avec la météo, les typhons de la mer de Chine qui avaient tendance à s'arrêter vers la fin octobre nous font des retours tragiques ! Ils se sont égrainés au fil du mois de novembre, il y en eut même un dernier en décembre, mais je reviendrais sur « Hainan » qui a dévasté les Philippines (paix aux âmes défuntes) dont tous pensaient, les experts (heu...) et les apprentis experts des réseaux sociaux qui aiment vraisemblablement à se faire peur, nous avaient prédis le pire, qu'il traverserait l'ISAN avec toutes les conséquences graves que cela entraînerait... eh bien ils se sont encore plantés, chaque année, il prédise « the big one », et comme les années précédentes, il a filé plein nord vers la Chine après avoir léché les côtes vietnamiennes. Arrêtez donc, s'il vous plaît, de vous faire peur et par la même occasion de faire peur aux populations des rizières, cette terre est bénit des dieux, rien ne peut nous arriver ! Même pas peur ! Quoique !
Au milieu de toutes ces péripéties, il y eut bien évidemment Noël ! En ISAN, pas grand chose à se mettre sous la dent, le petit Jésus connaissent pas, Halloween, heureusement nous réussissons encore à l'éviter mais les super, hyper, et centres commerciaux poussant comme des champignons
Nous terminerons cette gazette par quelques brèves et quelques partages d'article et de clip que j'ai pu pratiquer sur les réseaux sociaux, sachant que vous n'êtes pas tous entre autres sur Facebook (et heureusement d'ailleurs !)
Tout d'abord deux articles de mon ami OBEO-VOYAGEURASIE dont je ne tarie jamais d'éloges à propos de son blog :
Pour les gourmands tout d'abord, ce « livre » de recettes en vidéo de la cuisine thaïe : L'article
Et pour les fans de Carabao, une reprise pleine de jus de la part de LOMOTONIS de son fameux « Made in Thailand »...l'article revient sur le texte de la chanson : L'article
Juste le clip :
Une petite trouvaille sur YOUTUBE, des américains au Cambodge qui se font des TUKTUK sessions :
Si j'ai pu visionner tous ces clips sans que ma vue se tarisse, il faut le dire depuis le temps que je l'annonçais, le haut-débit m'habite depuis le 15 octobre dernier, enfin m'habite, mon « computer » ne s'arrête plus désormais ! Finalement c'est CAT qui est venu installé la ligne et je peux vous le dire, je n'ai eu aucun soucis de connexion depuis, quoique :
Lors des premières manifestations des « jaunes » et autres jaunes clairs ou foncés, ils s'étaient « amusés » à saccager les locaux de la maison mère à Bangkok. Depuis ces manifestations ne s'arrêtent pas, même s'ils ont appliqué la trêve des confiseurs. Leur leader Suthep et autres, telle la petite fille du fondateur de Thaibreweries (les bières Singha, Léo etc...) qui d'ailleurs n'arrêtent pas de mettre plus bas que terre les gens de l'ISAN et autres paysans du Royaume, les estimant tels des citoyens de seconde zone a qui l'on ne devrait octroyer que des droits moindre que certaines élites et autres sympathisants de son parti soit disant plus instruits et responsables et bien évidemment plus démocrates, ces personnes veulent instaurer un conseil du peuple non élu pour plus de démocratie. Vous allez me dire, aucun paradoxe ne fait peur au Thaïlandais, même à leurs
Un éditorial de Pravit Rojanaphruk publié dans "The Nation"
... La violence politique actuelle rappelle de façon poignante que la culture thaïlandaise n'est pas aussi paisible et sereine que le prétendent les manuels officiels et les brochures touristiques. Dans les deux derniers mois, huit personnes ont été tuées et plus de 300 blessées. Il est probable que le nombre de victimes va augmenter à mesure que s'approche la date du scrutin. Les images des victimes liées aux troubles politiques des dix dernières années à de quoi faire frémir. On est bien loin de celles de "l'incroyable Royaume de Thaïlande". Au lieu de simplement condamner l'effusion de sang - ce que nous devrions tous faire - il serait également utile de se demander pourquoi la société thaïlandaise se laisse si facilement entraîner dans la violence politique.
Au moins trois facteurs déterminants apparaissent évidents après réflexion.
En premier lieu, il y a un sens chez les Thaïlandais de l'autosatisfaction absolue. Le système éducatif, très conservateur dans ses principes, enseigne qu'il ne peut y avoir qu'une seule réponse correcte. Ainsi, si vous pensez que vous avez raison, vos adversaires doivent tous se tromper. Dans ce contexte, un conflit politique peut rapidement se transformer en une lutte du bien contre le mal, et pas seulement en une opposition de points de vues ou d'idéologies différentes.
En 2010, 99 personnes - principalement des "Chemises rouges" - ont été tuées dans les rues de Bangkok, alors que le pays était gouverné par Abhisit Vejjajiva. Les Thaïlandais ne pleuraient que les morts de leur camp. Idem jeudi dernier, lorsqu'un policier a été tué. Il y a eu une vague de sympathie et de condoléances des partisans de Yingluck Shinawatra. Les partisans des manifestants sont restés muets. Les membres du " People's Democratic Reform Committee" ont à peine mentionné ce drame.
Dans la nuit du 30 novembre et aux premières heures du 1er décembre, cinq personnes ont été tuées. "Ce n'était pas une affaire personnelle, mais quelque chose de bien pire. Des gens ont été tués par des inconnus, juste parce qu'ils ne partageaient pas les mêmes idées politiques. C'est tragique".
On ne tolère plus les personnes qui n'ont pas la même vision politique, si l'on considère avoir raison. Cette attitude est aggravée par la conviction que la fin justifie tous les moyens, ce qui est la deuxième cause de l'instabilité. Les opposants au gouvernement actuel considèrent qu'un coup d'Etat militaire (il y en a eu 18 au cours de 81 années du système démocratique)
est une option acceptable. Pour eux, le coup d'état de 2006 a été bénéfique. Pourtant, l'intervention militaire de 2006 a foulé aux pieds les droits électoraux de millions de personnes qui n'approuvaient pas le putsch. C'est une forme de violence politique.
Beaucoup de Thaïs peuvent paraître gentils et prêts à faire des efforts pour éviter des conflits. Cette apparence est contre nature, et se heurte aux principes démocratiques. Le conflit est inhérent au système démocratique, qui cherche alors des solutions pacifiques.
Malgré des traditions profondément ancrées qui enseignent aux Thaïlandais comment éviter les conflits dans la vie quotidienne, beaucoup sont incapables de les résoudre pacifiquement, en négociant et en aboutissant à un compromis. Au lieu de cela, ils utilisent la violence afin d'anéantir "l'autre côté". Cette absence de tolérance est incompatible avec l'existence d'une société hétérogène moderne.
Rien ne changera si nous ne reconnaissons d'abord la réalité de la violence politique. Nous devons reconnaître que certains aspects de notre culture et de notre pensée ne sont pas adaptés à une société démocratique tolérante. Le recours à la force et à la violence pour tenter de "résoudre" un problème est voué à l'échec. La violence politique, et ceux qui l'approuvent, sont devenus un vrai problème. (source : The Nation)
L'article du PetitJournal. com
Le reportage de ARTE
Je vous invite à lire les quelques journaux de la rubrique « LES JOURNAUX/THAÏLANDE » où encore d'autres articles d'actualité vous feront peut-être mieux comprendre cet imbroglio politique thaïlandais, car je l'avoue, c'est pas facile facile, on s'y perd !
L'avenir paraît incertain, mais pour Tan, sa quête d'université continue, elle passe les concours allègrement et divine surprise, son premier résultat est très satisfaisant puisqu'elle peut intégrer l'université de Maha Sarakam afin de préparer son professorat de sciences physiques et chimies. Elle a fini major de ce concours, Bravo Tan !
À mon concours pour le renouvellement de mon visa, mon certificat de revenu ne leur satisfaisant plus (le même que je leur présente depuis 10 ans), j'ai échoué ! Désormais, il me demande un justificatif de banque thaïe prouvant que votre compte est approvisionné de 400 000 baths (9000€), papier que je leur présentais au tout début de mes extensions de visa, il y a plus de 10 ans... Retour aux sources, aux vieux papiers, les temps changent, ils m'ont fait alors une extension improbable de deux mois avant de leur présenter un nouveau dossier en cette fin de mois, enfin le même dossier avec un justificatif différent !
Toy, la sœur de Oy dont je parlais lors de la rénovation de sa maison, maison mitoyenne de la notre a enfin mis les derniers carreaux, portes et finitions à celle-ci... Les enfants sont venus mettre un dernier coup de peinture, sa maison ne lui aura pas coûter un bras, à peine 300 000 baths !
Entre temps, je suis allé à Pattaya avec mon ami et voisin d'ISAN, arrivé de France mi novembre ; comme chaque année, je descend à la Capitale le rejoindre pour un « sanouk sanouk tour » (Trad.: promenade joyeuse voire plus si...), alors nous nous octroyons un petit séjour festif en dehors de l'ISAN. Eh bien après 10 ans sans y avoir mis les pieds, je n'ai rien reconnu de ce petit village de « pêcheurs » devant l'éternel, nous n'avons pas trouvé de quoi s'extasier, beaucoup de béton, de voitures, peu de touristes, des thaïs se plaignant des russes, rien de bien de nouveau à l'est de Bangkok ! Rien à voir avec « Never go to Thailand (n'allez jamais en Thaïlande) !», un article sur un superbe clip promotionnel tourné par un français, a faire rougir, l'Autorité du Tourisme Thaïlandais ! D'ailleurs si vous venez à Pattaya et que l'ennui vous gagne vous pourrez toujours venir avec quelques livres, entre autre avec ceux pourquoi pas auxquels je fais référence dans le 5ème volet de « Et si on parlait bouquins (5) ! »
Radiothai.fr
Une nouvelle radio francophone a aussi vu le jour en septembre l'année dernière et à mon grand étonnement, ils m'ont fait une belle promotion pour ce blog, le 4 décembre dernier, dont cet article que vous avez eu le courage de lire jusqu'ici (Ouf quelle tartine ! certains se le diront non ?) est issu et se termine, enfin ! Merci de m'avoir lu jusque là, je vous souhaite encore une fois une très belle année à venir, un SAWAT DEE PI MAI comme on l'entend par ici dans nos rizières, une année que je vous souhaite pleine de voyages, virtuels ou réels !
Paille Kheundheu...
« Légumes...and Co !Tags :