Débute à l’instant même à l’hôtel Drouot à Paris une vente aux enchères organisée par l’étude de maître Coutau-Bégarie, 60 avenue de la Bourdonnais, sur le thème : Étoffes, papiers peints, costumes et haute-couture.
Dans cette belle vente, nous avons repérés quelques lots…
Lot n°9 : Les Modes Françaises, Journal des Tailleurs, grande édition, 1854-1859, rare périodique à usage des professionnels de la confection, Paris, 9 Rue Villedo-Richelieu, Ch. Compaing, directeur. 132 numéros mensuels en suite discontinue, années 1854, 1856, 1858, 1860, 1861, 1862, 1865, 1866, 1867, 1868, et 1869. Environ 133 gravures doubles et 80 gravures simples en couleurs, décrites et accompagnées de patrons présentant des tenues de ville, des habits de cérémonie, de travestissement, de chasse et d’intérieur à la mode orientale, des tenues d’enfants et de gens de maison et des uniformes militaires Onze volumes (reliures usées, quelques rousseurs), in-4 relié.
Lot n°168 : Deux imprimés à fleurs, Second-Empire, sergé de lin et percale de coton; médaillons en réserve d’aubépine, roses et anémones sur contre fond aubergine; fouillis de lilas, roses et dahlias, 240 x 215 cm et 215 x 140 sur un dessus de banquette.
Lot n°180 : Deux brocarts de style Régence et Louis XV, l’un fond cramoisi et or à décor de fleurs naturalistes mêlées à des feuilles et fruits d’inspiration bizarre. 3 coupes, 170 x 85 cm. Le second, fond damassé crème en chevrons, décor liseré et broché filé or et soie polychrome de lambrequin, pomme de pin et bouquet entre des guilandes de fleurs naturalistes et feuillage, 2 coupes, 115 x 55 cm.
Lot n°210 : Devant d’un gilet à basques démonté, époque Louis XVI, en satin framboise brodé soie verte, cannetille, paillettes argent de fleurettes sur le pourtour et sur les poches, complet de ses boutons en pareil. Doublure en panne de velours crème dont les extrémités forment une frange, avec rappel sur les poches.
Lot n°213 : Gilet droit, fin du XVIIIème siècle, gros de Tours ardoise changeant vert brodé soie polychrome, filé argent et paillettes de fleurs des champs en semis et guirlandes sur le plein et en bouquets le long de la boutonnière et d’une fausse boutonnière, sur les poches et le bas.Col droit à petits revers ; complet de ses 10 boutons en pareil (état superbe).
Lot n°214 : Veste d’habit à basques, vers 1770, en brocart façonné soie verte et fil métal or à dessin vermiculé, entrelacs brodés en cannetille et paillettes or soulignant le pourtour et les rabats des poches. Boutons en pareil, manches en toile boutonnées aux poignets (acc sur le dos sinon bel état).
Lot n°215 : Habit à la française et gilet, vers 1780, velours façonné miniature à rayures et petits losanges de tons rose, gris, verts et crème. Habit à basques à col droit complet de ses 18 gros boutons couverts en pareil, gilet à basques complet de ses bouton coordonnés.
Lot n°216 : Robe à la française pouvant se relever en Polonaise, milieu du XVIIIe siècle, dans une soierie de Spitalfield proche des compositions d’Anna Maria Garthwaite dans les années 1750-60; taffetas liseré crème, fond beige rosé broché de fleurs de soie prune et vert. Le manteau, qui a conservé ses lacets intérieurs pour être relevé en polonaise, est orné sur son pourtour de falbalas ondulants plissés de même étoffe rehaussés d’une frange dite en sourcil de hanneton. Manches en pagode, doublure de satin crème pour le bas et toile de lin pour le corsage. Pièce d’estomac d’origine richement ornée de sourcil de hanneton à agrafer sur le corps à baleine. Jupon entier avec agréments, doublé de taffetas jaune vif (légères déchirures sur les parties traînantes du manteau et du jupon).
Lot n°217 : Robe à la française, vers 1770-1780, mexicaine à rayures unies et ornées de fleurettes et arbustes chargés de fruits rouges. Manteau à plis Watteau dans le dos garni de falbalas froncés et bouillonnés soulignés de crête frangée de sourcil de hanneton. Manches mi-longues et compères ornés de même. Jupon paré sur le tablier, devenu attenant par un remontage tardif (faiblesses, petites taches, manches remontées comme le jupon).
Lot n°218 : Manteau de robe à la française, époque Louis XVI, toile de coton crème brodée laine aux points comptés de rameaux fleuris verts et rouges. Dos à plis Watteau, poches fendues sur les côtés, manches mi-longues garnies de falbalas froncés, compères agrafés garnis de même (bon état, des taches légères, petit accroc).
Lot n°220 : Gilet croisé, vers 1810-1820, en lainage pékiné jaune à rayures blanches soulignées de bleu, col montant haut à larges revers; 16 boutons en laiton doré en boutonnage double, 2 poches soulignées d’un passepoil. Dos en toile ajusté par 4 liens à nouer.
Lot n°223 : Robe, vers 1815, en mousseline de coton blanche brodée de grains de café. Corsage taille haute à décolleté carré, petites manches ballon bordées de fronces, jupe attenante à traîne bordée de même (quelques taches).
Lot n°225 : Rare parapluie, début du XIXème siècle, mât en bois, bec en corne sculpté d’un chien, virole poussoir et embout en laiton doré décoré, baleines en fanon, rayons en métal. Pavillon en taffetas prune façonné à décor d’un courant de fleurs. (rares petits trous, acc. à l’embout), H 100 cm.
Lot n°228 : Ombrelle, époque Restauration, mât en bois vernis, embout et manche en ivoire sculpté, Chine ou Japon(?). Pavillon en taffetas façonné vert, baleines en fanon (manque un pommeau), H.67 cm.
Lot n°236 : Costume d’homme pour l’été vers 1850-1860, longue veste en lin écru fermée par 3 boutons en nacre ouvragée et laiton doré, petits revers et col en lin légèrement plus foncé. Deux boutons au niveau de la taille d’où partent deux plis de chaque côté de l’ouverture; poche plaquée sur la poitrine gauche et poche à gousset sur la taille à droite. Pantalon en coton blanc fermé par des boutons en laiton à la taille et à la braguette.
Lot n°239 : Robe vers 1850, en gaze de coton imprimée quadrillée blanc et lie de vin, corsage baleiné à col rond; manches pagodes volantées, boutons à cocarde en pareil, fermeture agrafée. Jupe sur crinoline à 5 hauteurs de volants froncés (bel état).
Lot n°242 : Robe d’après-midi, vers 1860, en taffetas quadrillé écossais, corsage baleiné à col rond, empiècement tombant en pointe, devant et dos, garni d’une frange à pampilles en soie noire rebrodée de perles de jais, boutons en pareil, manches longues ornées de même aux poignets. Jupe sur crinoline à grands plis creux ayant conservé son système de tirettes pour relever la jupe (rares petits trous). Le tartan écossais connait son heure de gloire dans la mode féminine entre 1850-1860, on peut y voir la double influence des prestigieuses arbitres des élégances que sont la Reine Victoria qui acquiert le château de Balmoral en 1852 et l’Impératrice Eugénie, très attachée à ses origines écossaises.
Lot n°243 : Robe vers 1855, en taffetas bicolore crème et marron glacé à rayures ondulantes chargées de fleurettes. Corsage baleiné à basque ronde plissée, souligné d’une fausse martingale en ruché; empiècement en pointe devant et dos bordé d’un ruban sinueux coupé dans l’étoffe de la robe, manches longues en pagode, boutons en pareil. Jupe simple sur crinoline (tache légère). Sur la taille figure le nom manuscrit de la propriétaire : madame la Colonel Rousseau.
Lot n°251 : Corset, dernier tiers du XIXème siècle, en taffetas de soie rose baleiné, brodé de fleurettes vertes et bleues. Busc à crochets, le décolleté et le bas bordés de volants de dentelle blanche ponctuée de noeuds de ruban aux couleurs de la broderie. Agrafes d’accrochage pour le jupon (oeillets non montés, très bon état).
Lot n°271 : Robe de bal, vers 1880, en velours de soie rubis, corsage en pointe à manches mi-longues, décolleté en v souligné de plis et de volants de dentelle aux fuseaux en fil métal or, rehaussé en chenille et soie de même nuance. Jupe à tournure attenante garnie sur le tablier de la même passementerie, importante traîne venant s’agrafer dessus (fente discrète au velours sur une manche et accroc au cordon de taille).
Lot n°272 : Robe vers 1885, en taffetas de soie noir, garnie de franges de rubans de même nuance; corsage boutonné à col officier plongeant en arrondi devant à 2 poches plaquées soulignées de 3 boutons en parements. Petit châle assorti frangé, jupe sur tournure plissée devant (passementerie rapportée ?).
Lot n°274 : Visite dans un châle cachemire vers 1890, châle à champ uni crème, bordures à décors de palmes fleuries à dominante rouge et verte. Manches bouffantes à l’épaule, dos cintré, fausse martingale soulignant le haut de la tournure, fermeture agrafée devant.
Lot n°274.b : Robe du soir, griffée J. Erades Paris, fin du XIXème siècle, en velours de soie rubis, corsage en pointe décolleté, manches courtes bouillonnées. Jupe légèrement plongeante derrière (quelques coutures défaites et garnitures démontées).
Lot n°276 : Robe, vers 1900, façonné soie noir et vert à dessin très graphique de gerbes de feuillage; corsage baleiné à col montant plissé et empiècement en velours vert amande brodé en jais; manches ajustées, poignets en raquette. Jupe simple ornée devant d’une bande de velours brodé en rappel du corsage (fente sur la jupe, doublure fusée).
Lot n°277 : Robe du soir à deux corsages griffée Craignac Toulouse-Paris, vers 1900, en satin et velours de soie violet, corsage sans manches en satin bouillonné et corsage assorti en satin et velours à manches longues ajustées à effet de veste ouverte sur un corsage à col montant en satin et tulle brodé crème. Jupe à traîne (bel état).
Lot n°278 : Collet à col Médicis, vers 1900, en velours de soie rubis bordé en agneau de Mongolie ; col garni de mousseline de soie bouillonnée, parements de guipure crème brodée de paillettes (bel état).
Lot n°285 : Robe de dîner, vers 1918-1920, en satin de soie vert bronze; corsage légèrement blousant à col arrondi rabattu, manches longues ajustées aux poignets. Boutons en acier poli facetté en parements, agrafes masquées. Jupe à la cheville garnie d’une résille frangée de perles nappées rebrodées et de grosse chenille soie.
Lot n°316 : Robe vers 1920-1930, fourreau sans manches, décolleté en v, en tulle noir brodé en perles de jais noires rondes et tubulaires de stries et frises de pois et fleurs stylisées soulignant la taille et sur le bas (accroc à l’épaule).
Lot n°319 : Collet vers 1900, taffetas imprimé sur chaîne au vif décor de roses et rubans de dentelle, pèlerine en mousseline de coton brodée de fleurs, incrustée et bordée de guipure d’Irlande.
Lot n°321 : Camisole vers 1900, sans manches, en application d’Angleterre, panneaux du devant et du dos réunis par une guirlande de roses épanouies en rubans verts et rose. On y joint un sac en taffetas appliqué de dentelle aux fuseaux or rebrodée.
Lot n°327 : Ensemble du soir, été 1912, corsage blousant, taille haute, décolleté devant et derrière, en mousseline de soie gaufrée plissée chair, manches courtes. Broderies éclatantes en paillettes de gélatine verte et argentée, cabochons de verre colorés façon pierres précieuses et strass figurant un papillon devant et un sautoir dans le dos. Saroual en mousseline, bleu et chair et rouge, paré d’un tablier en gaze métallique or empesé de riches broderies d’inspiration russe (petites usures et déchirures). Cordon de taille griffé, au revers figurent le nom de la cliente et le numéro de griffe 45M8M manuscrits. Le peintre russe Léon Bakst est l’un des artisans du succès des Ballets russes pour lesquels il réalise de nombreux costumes et décors. En 1912, il collabore avec Jeanne Paquin et crée des modèles de couture qui s’inspirent de la Grèce antique, de l’Égypte, du Siam et bien sûr de la Russie. Notre ensemble du soir, daté de l’été 1912, est contemporain de la première de Daphnis et Chloé au Théâtre du Châtelet le 8 juin 1912. Des témoignages de ces costumes de scène sont conservés a la National Gallery of Australia. En revanche, de cette fructueuse collaboration avec Jeanne Paquin, seul subsiste un manteau du soir conservé au Metropolitan Museum of art de New-York.
Jeanne Paquin en collaboration avec Léon Bakst
Lot n°341 : Robe du soir vers 1925-1930, façonné fuchsia, bleu et or à décor de pivoines; corsage croisé à brettelles, décolleté en V, fond de robe en taffetas blanc bordé de lamé or. Jupe portefeuille travaillée dans le dos en drapé asymétrique, ceinture drapée soulignant la taille nouée du côté droit (petite déchirure cachée par le nœud).
Martial & Armand
Lot n°344 : Robe du soir vers 1930, en crêpe vert lamé or, bustier à bretelles travaillé dans le biais, légèrement blousant, souligné d’une pointe drapée sur la taille se prolongeant en ceinture dans le dos. jupe longue plissée à effet de traîne retenue milieu dos, fond de robe attenant en crêpe rose.
Lot n°345 : Robe du soir, vers 1950, satin crème, bustier en V souligné d’une broderie flammée en perles de verres et paillettes argentées sur mousseline rose. Tablier drapé et ceinture froncée attenante nouée derrière, jupe longue et jupe de dessus asymétrique travaillée dans le biais et brodée, retroussée devant, plongeante dans le dos pour former une petite traîne (perles manquantes, griffure légère au satin).
Lot n°346 : Robe du soir, vers 1950, bustier à bretelles en tulle jaune paille bouillonné et smocké, jupe corolle en mille-feuilles de tulle arc-en-ciel ; chacune des couleurs correspondant à un panneau monté à pointe. Jupon en faille crème (petits accrocs au tulle).
Jacques Griffe
Lot n°348 : Robe de bal griffée Vogue, Paris Sao-Paulo, vers 1950, en linon blanc imprimé de grands ramages crème et gaufré nid d’abeille. Corsage décolleté souligné de volants; les mancherons, de nœuds de velours noir. Jupe légèrement plongeante à 4 hauteurs de volants. Probablement pour un bal costumé (accrocs aux emmanchures, manque un nœud).
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Le même commissaire priseur annonce pour le 16 décembre une vente sur le thème de l’Art Russe.
Collection d’objets de vitrine de la Maison Carl Fabergé
ayant appartenu à la
Grande-duchesse Hélène Wladimirovna de Russie (1882-1957)
et à divers.
Estimation : de 4 000/à 25 000 €