Pryntyl à Venezia

Publié le 09 juillet 2013 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

Il a commencé à faire parler de lui à la mi juin… quand il aurait été vu par une personne, en train de nager dans le Grand Canal, à l’intersection entre la Piazzale Roma et la gare, le dimanche soir.

Les vénitiens lui ont même donné un surnom : Pryntyl.

Puis, les témoignages se sont succédé au rythme de ses mystérieuses apparitions, soit dans la lagune y compris dans les canaux de la ville historique, soit, plus récemment, au large de la plage de Bibione.

Dans la soirée du dimanche 7 Juillet un jeune Italien, qui naviguait avec sa planche à environ un kilomètre de la plage de Bibione, a croisé un phoque nageant en direction de Venise. L’internaute chanceux a pu observer de près l’animal pendant quelques secondes, cela a suffit pour donner quelques détails importants. Selon Emanuele Coppola, du Gruppo Foca Monaca, qui a recueilli le témoignage, ce pourrait être cette fois un mâle adulte reconnaissable à certains détails de la couleur de la fourrure et de la forme de la tête signalés.

Or, selon les divers témoignages, l’animal vu dans Venise, serait plutôt un ou plusieurs jeune-s. Selon notre expert, qui se réfère aux spécimens de jeune âge, pour lequel il est trop tôt pour définir le sexe : le phoque moine dans la couleur et l’apparence générale de la jeunesse ne fournit pas suffisamment d’informations pour identifier le sexe.

Donc, ce ne serait peut-être pas un mais plusieurs phoques moine qui seraient autour de Venise ces dernières semaines.

Jusqu’à présent, la LIPU n’avait enregistré que des témoignages visuels. Ils est très difficile de surprendre ces animaux et de les fixer sur l’objectif à l’état sauvage. Nous l’avons nous même constaté lors de notre voyage au lac Baïkal.

Mais depuis peu, une vidéo circule sur Internet.

Une vidéo filmée dans le Grand Canal, où vous voyez deux amis immortaliser Pryntyl dans une de ses rares ascensions à la surface. Mais difficile de vérifier l’authenticité de la vidéo, qui pourrait aussi être le résultat d’une manipulation habile.

Regardez bien, c’est vers la fin de la vidéo, très bref, mais très net :

La huitième observation du phoque qui, depuis des semaines, crée une grande curiosité dans la lagune vénitienne s’est produite à quelques centaines de mètres de Malamocco, vers les îles de Poveglia. Ce témoignage a été noté par un naturaliste qui passait sur la canal, et dont voici le témoignage fait à la LIPU : "Verso le 15 ero in barca a vela con altre due persone, ho avvistato a una decina di metri dalla barca quella che, in altre zone marine, avrei definito la testa di una foca. Era delle dimensioni più o meno di un pallone da calcio, con la caratteristica, vista bene molte volte ma solo allo zoo e in televisione, presenza di aree riflettenti del pelo aderente e bagnato.

Credo di averla vista nel momento in cui era appena emersa, comunque, dopo circa due secondi, tempo di allertare i compagni di barca, si è immersa verticalmente. Abbiamo fatto un po’ di bordi per un 10 minuti, ma poi non l’ho più vista. Non ho dubbi sulla realtà dell’osservazione e sulla fortissima e istantanea impressione che si trattasse di una foca. Ero troppo vicino perchè sia stato un effetto ottico o un miraggio. Credo però che se la foca rimanesse nella zona, non dovrebbe essere un’osservazione isolata. Luglio e agosto sono periodi in cui la laguna è molto frequentata da barche a vela"

Giampaolo Pamio, responsable de la section vénitienne de la LIPU (Ligue Italienne de la Protection des Oiseaux) a lancé un appel pour recueillir tous les témoignages. Si vous voyez l’animal, appelez le 331/7719433 (même le samedi et le dimanche).

Le phoque moine est relativement présent dans l’Adriatique, essentiellement au large de la Croatie. Une des hypothèses était jusqu’à présent : qu’un couple observé depuis quelques temps en Istrie, aurait peut-être eu une portée. Le jeune mâle aurait ensuite été chassé par le vieux mâle. Mais si les dernières observations tendent à supposer la présence de plusieurs individus, il faudra revoir cette hypothèse. Le fait que l’animal ait déjà survécu plusieurs semaines dans la lagune est un bon indicateur de la santé de la lagune, car c’est une espèce sensible à la pollution. Il reste à espérer qu’il n’y ait pas d’accident avec des hélices de bateaux lancés à trop grande vitesse…