La gazette de Ban Pangkhan (20). Du 05/05 au 07/07/2013

La gazette de Ban Pangkhan (20). Du 05/05 au 07/07/2013« À chaque mouvement s'impose une remise à niveau ! ». Mais qu'est-ce que cela veut-il sous entendre ? Ce vingtième numéro de la gazette, revenant sur les deux derniers mois de la vie trépidante du village de Ban Pangkhan se voit scinder en deux parties...En effet, je voulais vous rappeler qu'entre le début mai et ce début juillet, nous, la petite famille franco thaï du bled, nous avons fait notre migration annuelle et partielle vers les terres de France, un voyage qui dans l'ensemble s'est plutôt bien passé.

Un petit rappel :

Ce voyage pendant lequel nous avons été poursuivi par la pluie et le vent, une sorte de mousson bretonne, m'a laissé le temps d'écrire quelques articles, entre désappointement et réjouissance, voici le récapitulatif dans leur ordre chronologique de ces articles : « J'ai deux amours, mon pays & ... », « Contemplation & douceur de vivre ! », « Le hollandais volant va bien ! », « À l'ouest du nouveau ? », « Célébrations & retrouvailles ! », « Enfin du chaud ? » et « Il est temps de rentrer ? ».


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La gazette de Ban Pangkhan (20). Du 05/05 au 07/07/2013

Avant notre départ vers Nantes, ce fut aussi la joie de voir mon équipe de cœur, le FC Nantes avoir enfin le bonheur de retrouver la ligue un, oui, je sais, tout le monde n'est pas footeux mais Tangmoo pouvait enfin revêtir le maillot jaune (poussé par son papa) !

Allez les Canaries !

Pendant cette absence, courte certes, à peine un mois, mais suffisante pour que l'on rate quelques événements survenus, il ne s'est pas passé grand chose au village. À entendre les voisines, envoyées spéciales de la CNN locale (Cancans, Nouvelles et Noises) restées sur place, à part deux de nos voisins qui nous ont quittés, encore une fois pour les raisons habituels, c'est à dire, pour le premier emporté par le crabe des rizières (il faudra bien faire quelque chose, un jour, avec ces tonnes de pesticides déversés chaque année dans les rizières) et pour le second, parti à cause d'abus répétés de Lao Khao (là aussi, il faudra bien que ça cesse un de ces jours), ils avaient à peine 50 ans. Mais le fait marquant et récurent fut que la mousson se voulant prometteuse avant notre départ (voir l'article « Apocalypse Now ! »), chaque villageois se mettant alors à colmater les fuites nouvellement détectées des toitures de leur maison, les pick-up itinérants proposant à tour de bras à grands renforts de haut-parleurs des gouttières bon marché afin de canaliser les trombes d'eau, s'était alors tue, laissant les terres fraîchement ensemencées à la limite de l'agonie, « pas une goutte de pluie depuis un mois », à les entendre ! Il est vrai que la mousson nous l'avions quelque peu volée pour l'emmener avec nous en Europe... Eh bien, qu'il se rassure depuis notre retour, pluies et vents du sud sont de retour et la rizière peut de nouveau verdir sans soucis ! En fait, je commence à croire que nous avons chopé comme l'a dit un de mes amis, le syndrome Hollande qui est où que nous allions que la pluie déferle sur nous !

En ce qui concerne les mariages, la saison avait été au plus fort avant notre départ au grand damne de ma femme (en effet, à chaque carton d'invitation nous conviant à la cérémonie, une enveloppe garnie de baths va de paire), cinq mariages, presque un record en moins de trois semaines...

La gazette de Ban Pangkhan (20). Du 05/05 au 07/07/2013 La gazette de Ban Pangkhan (20). Du 05/05 au 07/07/2013

Si le dieu de la pluie, Phanya Than, invoqué lors des fêtes du Boun Bung Faï dont la saison avait été inaugurée à Yasothon au début du mois de mai, fut plutôt capricieux lors de notre absence, mais comme je le disais à mes voisins paysans, « l'année dernière, c'était la même, rappelez-vous ! » (mais l'agriculteur où qu'il soit aime se plaindre du climat qui n'est jamais conforme à son attente, non?), je le dit pour ceux qui voudraient assister à ces festivals de lancement de fusées que la saison n'est pas terminée puisque à At Samat près de chez nous, il eut lieu dimanche dernier et que cela va continuer jusqu'à la fin du mois de juillet dans de nombreuses villes d'ISAN...

Ce n'est donc pas encore cette année que le temple-bateau inauguré juste avant notre départ près de la mer d'ISAN pourra voguer sur les flots du Bung Klua, quoique la mousson, par chez nous, connaît son point d'orgue en septembre-octobre, il faudra donc attendre pour voir si l'arche de L'ISAN servira ou non !

La gazette de Ban Pangkhan (20). Du 05/05 au 07/07/2013 Merci Gherard !

Nous avions été convié à l'inauguration d'une supérette, toujours avant notre départ, juste pour dire que les ISAN n'ont peur de rien en ce qui concerne les « FAKE », vous remarquerez qu'elle ressemble étrangement aux célèbres enseignes ouvertes 24 heures sur 24 qui jalonnent les villes de notre beau pays ! Désormais, nous aussi au fond du trou du cul du monde nous avons notre « 7center », eh eh !

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La gazette de Ban Pangkhan (20). Du 05/05 au 07/07/2013Le village s'était aussi protégé des mauvais esprits en célébrant Nya Pou, comme chaque année, cette cérémonie païenne avait rassemblé le village autour de l'arbre-liane près de la rivière, et j'écrivais cet article : « Aucun soucis, Nya Pou veillera au grain ! ».

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Il y eut aussi la rentrée des classes, «  Uniformes & coupes ethniques ! », article relatant certains dysfonctionnement des instituteurs du cru ou du moins du manque de compréhension entre farang (moi) et le directeur de l'école du village, mais le retour aux études de Tangmoo s'est plutôt bien passé, une petite accélération pour rattraper quelques exercices passés à la trappe lors de son absence et tout rentrera dans l'ordre.

La gazette de Ban Pangkhan (20). Du 05/05 au 07/07/2013 La gazette de Ban Pangkhan (20). Du 05/05 au 07/07/2013

La gazette de Ban Pangkhan (20). Du 05/05 au 07/07/2013Les retrouvailles avec ses potes de l'école fut un vrai bonheur puisqu'il a pu fêter avec eux son anniversaire, 7 ans déjà, le temps passe trop vite... Il a pu partager avec eux friandises et chocolats ramenés de l'hexagone mais aussi « le gâteau de Papa »...

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La gazette de Ban Pangkhan (20). Du 05/05 au 07/07/2013Si l'on parle de partage, la besace bien remplie de délices venus de France a permis de sceller des retrouvailles avec mon ami Dario, voisin de Sélaphum qui avait du s'expatrier précipitamment, il y a deux ans, en terre d'Italie, victime de cette maladie que connaissent de nombreux farangs en Thaïlande : « La fin des fafiots », c'est-à-dire, plus un bath pour continuer à vivre au pays du sourire ce qui devient alors très vite un enfer, et quelques soient les raisons de cet assèchement du porte-monnaie, il vaut mieux rentrer lorsqu'il en est encore temps afin de revenir comme mon ami vient de le faire car dans l'autre cas, de l'entêtement à rester sur place en tentant magouilles et petites arnaques, cela ne dure pas bien longtemps, même si profitant de divers degrés de sollicitude, les thaïs, même si les plus « proches » peuvent venir à votre secours, ils auront plutôt tendance à enfoncer le clou vous abandonnant à votre triste sort, eh ! « La Thaïlande, c'est beau, ma c'est pas facile tous les jours » comme le disait et l'a dit encore aujourd'hui mon ami francophile autour de beaux fromages et plats de charcuteries fraîchement débarqués de France. Citation à laquelle on peut donc lui donner deux interprétations !

NO PHOTO (PAS DE TENTATION)

Alors puisque l'on arrive à l'épilogue de cette gazette, j'écrivais en introduction, « À chaque mouvement s'impose une remise à niveau ! » , La gazette de Ban Pangkhan (20). Du 05/05 au 07/07/2013juste pour dire que depuis notre retour, du à notre balade française, il a fallu bosser dur, pour remettre en route la maison, un mois d’absence, ce n'est pas long, mais le jardin et la baraque était plutôt en phase ISAN, comprendrons ceux qui pratiquent, mais ce n'est rien, quelques coups de ciseaux et machettes, quelques coups de balais et serpillières et la maison était comme si nous n'étions jamais partis, et puis la famille était là dans toute sa grandeur, réunie pour un dernier départ, un dernier hommage à l'oncle de la famille, notre vieux voisin qui aimait tant distribuer les Put Khen, ces liens qui unissent les âmes de chacun d'entre nous, il ne pourra plus le faire, certains qui sont passés par là le reconnaîtront, ancien moine et chaman du village, il est simplement parti parce qu'il était temps pour lui de rejoindre Bouddha, il avait 97 ans...

Paille Kheundheu...

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