20 jours déjà, 20 jours sans écrire le moindre article, 20 jours sans vraiment avoir le temps de cliquer sur les réseaux sociaux, serait-ce alors réellement 20 jours de vacances ? Le dernier article écrit et publié laissait entrevoir un certain dépit. La France, je la trouvais morose, grise et triste comme le temps, même si les deux derniers jours passés à Noirmoutier la belle, en compagnie de mon ami de Sélaphum fut un délice culinaire et surtout un agréable moment à déblatérer quelques vannes comme on peut le faire durant la saison froide en ISAN autour de la table en béton de chez Mister Da, "notre épicier". Tout en regardant les badauds qui passent pour dévaliser le marché du soir en éclusant quelques bières locales, la vie est belle et puis, il faut le dire, le soleil et la chaleur s'étant invités soudainement sur l'ile aux mimosas nous avaient donner l'illusion d'être pour un court moment ailleurs que dans l'hexagone...Mais les noirmoutrins vous le diront, une fois passés le pont ou le passage du Gois, vous quittez la France, le continent, pour profiter d'un lieu à part...
Le 7 de ce mois, nous laissions donc, en traversant à nouveau cette voie s'ouvrant à chaque marée basse vers la France, torpeur et insouciance pour retrouver un temps d'hiver sur les bord de Loire.
Nous allions nous réfugier au sein de la famille... Mes parents qui ont eu la bonne idée de se marier il y a soixante ans voulait marquer le coup, retrouver la famille proche ! Noces de diamants fêtées en catimini avec enfants, petits enfants et arrières petits enfants, pas question de sortir la grosse artillerie pour festoyer et réunir toute la famille au grand complet, ni les amis d'antan et de fraîches dates, juste une réunion restreinte mais chaleureuses... Nous avons passé un vrai beau moment, l'éloignement de tous ne nous permettant de nous retrouver tous ensembles très souvent, tout le monde fut heureux de se retrouver et notre famille bigarrée pouvait se réunir et moi, malgré un temps exécrable, eh faut pas rêver, cette année même en juin, on pensait que ce serait peut-être la période pour venir en France, l'été ne pointerait donc jamais le bout de son nez ? Nous avons donc opter pour se réchauffer l'âme et nos cœurs en famille !
L'émotion fut donc au rendez-vous et puis le lendemain un autre rencontre allait pouvoir se faire... On retournait à Noirmoutier et malgré une traversée du bras de mer séparant l'ile du continent, le ciel resterait définitivement bouché mais une belle surprise attendait la famille... Ma grande fille indienne allait enfin pouvoir rencontrer le reste de sa famille. Lathika petite fille du Kérala (lire les articles sur cette rencontre improbable) que j'avais aidée à grandir depuis sa petite enfance avait réussit à traverser les océans pour vivre désormais avec son mari et ses enfants à Paris ! Grâce à beaucoup abnégation et une volonté de fer, elle avait réussit à rejoindre la France promesse que je lui avais faite il y a longtemps et que je n'avais pas pu mettre en œuvre... Oy et Tangmoo, mes parents et la famille de mon frère cadet qui l'avait rencontrés sur les cotes du Malabar allaient pouvoir s'assoir autour d'une table pour parler, se serrer dans les bras, l'émotion fut juste là, oubliant la grisaille, nos cœurs allaient enfin se gorger de bonheur, une fois de plus...
Le soir tout le monde repartirait puis nous resterions ensemble pour quelques jours, son mari que j'allais enfin connaître, Tangmoo et les enfants de Lathika, Nohan et Kiran, allaient se fendre la poire, même se baigner de concert, eh ! pourquoi pas, le froid ne leur faisant même pas peur ! Ils parleraient entre eux en Français interpellant leur maman respective dans leur langue du crue, le lao et le malayalam... Extraordinaire vivacité d'esprit que les enfants !
Nous les adultes tentant de repousser une grippe sous-jacente nous pourrions pendant ce temps nous dire tout ce que nous n'avions pas pu nous dire depuis si longtemps... Ce fut un petit moment de bonheur intense qui ne dura que trois jours qui ne demandera qu'à être renouveler ! L'année prochaine, sans aucun doute, on remettra le couvert... Lathika, Nico et enfants repartaient vers Paname, nous, nous rejoignions Nantes, nez et sinus pris, fiévreux nous devions partir vers le sud, rejoindre d'autres amis d'enfance, rendez-vous était pris depuis belle lurette, les Alpes, la chaleur serait-elle de la partie ou notre séjour serait-il définitivement hivernal ? Pour le savoir, nous devions prendre le train un... jeudi 13...
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