La statue de Marc Quinn qui fait jaser

Publié le 09 juin 2013 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

Vous l’avez déjà aperçue, au fil de nos récentes photos, et en réalité, que se soit sous la pluie ou sous un beau soleil, on peut difficilement échapper à Alison Lapper Pregnant en ce moment à Venise.

Marc Quinn à la Fondation Giorgio Cini, à Venise, du 29 Mai au 29 Septembre 2013.

La Fondation Giorgio Cini présente une grande exposition des œuvres de Marc Quinn. L’exposition s’ouvre sur l’île de San Giorgio Maggiore et se déroule parallèlement à la 55ème Biennale de Venise.

L’exposition présente une installation spécifique au site unique, de son travail Evolution (2005) qui a été spécialement adapté pour l’île de San Giorgio ainsi que sept coquillages de grande envergure de la série The Archaeology of Art (2013).

Organisée par Germano Celant, l’exposition comprend des sculptures, des peintures et autres objets d’art réalisés par Quinn. Composée de plus de 50 œuvres, dont la première apparition publique d’au moins 13 nouvelles œuvres, l’exposition sera l’un des plus complètes de l’artiste à ce jour.

Alison Lapper Pregnant (2005), déjà installé en Septembre 2005 à Trafalgar Square de Londres est donc également exposée, à l’extérieur de la Fondation, sur le parvis de l’église San Giorgio Maggiore.

Certains vénitiens, récemment énervés par l’affaire du gabbiotto (dont nous vous avons beaucoup parlé), ont vu là une nouvelle provocation au respect de la Sérénissime, alors qu’il semble plus logique que ce sont des problèmes logistiques et techniques qui ont guidé la choix de l’emplacement de l’œuvre.

La statue originale, en marbre de Carrare, mesure 3,55 mètres de haut et pèse 12 tonnes. A moins de casser les murs de la fondation, il était donc difficile de la faire rentrer à l’intérieur. On a donc fait le choix d’exposer la copie : une structure gonflable de 12 mètres de haut. C’est celle qui avait été utilisée lors de la cérémonie d’ouverture des jeux paralympiques…

C’est moins prestigieux que le marbre déjà utilisé par Michel-Ange, mais c’est plus spectaculaire et plus visible… cela choque plus, mais c’est peut-être aussi là l’objectif : forcer à le spectateur à se remettre en question.

De plus, exposée ainsi, elle est un vibrant hommage au courage de l’artiste britannique, née sans bras ni jambes, et un appel sans équivoque au respect : respect de la différence, respect de l’art…

Une belle œuvre est celle qui fait parler, c’est celle qu’on aime ou que l’on déteste et donc que l’on critique ou que l’on encense.

En aucun cas, on ne tente de censurer l’art, comme certains vénitiens, auteurs d’une pétition on tenté de le faire : la censure de l’art est un exercice qui est réservé aux dictateurs et aux imbéciles.

Pour en savoir plus :

Marc Quinn Solo Exhibition sur le site de l’artiste

Marc Quinn’s "Alison Lapper Pregnant" on San Giorgio Maggiore dans Venezia blog

A New Apparition in a City of Magical Views sur Arts Beat

Marc Quinn sculpture controversy at the venice art biennale sur Designboom

Verso la Biennale: è Marc Quinn il re dell’Isola di San Giorgio. L’artista torna in Italia con le sue provocazioni poetiche, grazie a un’antologica alla Fondazione Cini. E a curarla è Germano Celant sur Art Tribune

Biennale Updates: tutti i freak di Marc Quinn all’Isola di San Giorgio. Regia di Germano Celant per la super mostra alla Fondazione Cini: ecco chiccera ad un vernissage dove spunta pure B.B… e non si tratta di Brigitte Bardot! Le reportage du vernissage de l’exposition sur Art Tribune qui, décidément, adore les titres courts !

Pour nos lectrices et lecteurs qui souhaitent en savoir plus sur le modèle :

Alison Lapper, une leçon de vie par Stéphane Bigeard

Alison Lapper, la « Venus » de Trafalgar square sur Histoires Ordinaires