La fin du mois de mai se conjugue à Venise avec l’acqua alta, tandis que la pluie tombe sans discontinuer sur les plaines du nord, avec un risque de crue pour le Pô, et que la neige a fait son retour dans les Dolomites.
A l’origine de la situation actuelle des marées, inhabituelles en cette période, la présence d’une dépression sur l’Adriatique inférieure qui a coïncidé avec l’arrivée d’un courant d’air froid venant du nord de l’Europe. Ces deux phénomènes météorologiques sont venus s’ajouter à celui, calendaire, de la marée astronomique assez élevé (entre 77 et 80 centimètres), car nous nous rapprochons de la pleine lune.
Hier, à midi, la marée haute dans la cité lagunaire a atteint 101 centimètres au dessus de la moyenne à la Pointe de la Douane, avec des inondations qui ont touché uniquement les zones les plus basses de la ville, comme la Piazza San Marco.
Pour le soir, le maximum était de 112 cm peu après 22 heures.
Selon les prévisions du centro maree, il est également prévu ce soir 115 cm vers 22:45 heures, et demain soir un maximum de 110 cm vers 23:20 heures.
Les vénitiens on protesté contre l’absence des passerelles qui, en cette saison ont été rangées à l’abri, depuis début mai, dans un entrepôt de à Sacca Fisola, par la société privée Veritas, qui en assure la gestion. Cette société perçoit 500 000 €uros par an uniquement pour préserver les pieds des vénitiens de l’eau des inondations, d’où les véhémentes protestation de ceux qui ont payé des impôts qui, visiblement ne servent à rien.
Et Venise s’est trouvé une fois de plus fragile et débordée pour gérer un événement destiné à devenir de plus en plus "normal" avec l’inexorable montée des eaux dans les océans.
Selon l’Office de tourisme et le service de communication de la Ville de Venise, "les touristes auraient fortement apprécié cette période de basse saison en raison des prix bas et de l’offre importante qui leur était proposée." …
Depuis le début de l’année, cela fait 80 fois que l’eau à envahis la Piazza san Marco.
"Nous assistons à une augmentation du niveau moyen de la mer dans les mois d’hiver – déclare Paolo Canestrelli, directeur du Centre d’études des Marées. C’est constaté à Venise, Trieste, et dans toutes les villes côtières de l’ex-Yougoslavie. La tendance générale est en fait plus élevé. Donc, il serait peut-être utile de repenser le plan d’utilisation des passerelles, pour une période plus longue."
Certains en ont profité pour prolonger leur volalonga.
Photos : Chinellato Matteo
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