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Décollant de Roi Et pour rejoindre Bangkok, nous laisserons une mousson qui s'annonce prometteuse, cette année. Il pleut tous les jours, les orages sont violents et les rizières ont la banane...
Débordant d'eau venant du ciel, labourées fraîchement, elles sont prêtes à recevoir les premières pousses de riz qui ont grandies dans les nurseries. On peut le dire, ça s'active « sec » dans la rizière et à notre retour, fin juin, la plaine nous offrira son étendue de vert tendre à l'infini...
Désormais deux vols par jour assurent la liaison Roi Et- Bangkok, et en cette période les tarifs sont à ras les rizières, à peine plus de 900 baths hors taxe pour rejoindre en un peu plus de une heure, la capitale. Certes en bus ou « rot tou »(minibus), les tarifs sont de 500 baths mais il faut compter en moyenne une bonne dizaine d'heure pour le même trajet et ceci dans le meilleur des cas, il ne fut pas rare dans le passé où l'on mettait plus de temps à rallier la capitale que de voler de Bangkok vers Paris voire Nantes ! Considérant que je suis toujours le préposer aux valises, qu'il est hors de question de compter sur « la Pastèque (Tangmoo) », encore trop petit, ou ma chère et tendre OY, qui se fait vite déborder pour l'organisation dans les transports, donc, Nok Air est donc la bonne solution...
Nous passerons une journée à Khrung Thep Mahacon (j'aime bien nommer Bangkok ainsi). Chatuchak, pas très loin de notre point de chute habituel, c'est à dire Ratchada, sera un passage obligé, pour le plaisir d'offrir, ce marché du week-end est le lieu idéal où l'on trouve tout et n'importe quoi... Avant de décoller le lendemain matin, je trouverai bien un pote avec qui partager une dernière bière dans un des lieux malfamés de la capitale...
Rapide et efficace ! Le retour par Paris sera même encore plus court...
Mais tout ça, à quel prix ? Vous allez peut-être me dire. Eh bien,
Finalement, de voler avec la compagnie nationale en lieu et place de la compagnie du Sri Lanka ne nous coûtera pas plus cher et nous mettrons quasiment moitié moins de temps ! 850 euros par personne, l'année dernière nous avions acheté le billet 700 euros mais nous déposant à Roissy alors en rajoutant, bus ou taxi (pas de RER, je rappelle que je me trimbale les valises quasiment en solo), puis TGV, nous payons un chouïa de plus mais le confort et le temps de vol réduit ont eu raison de quelques économies de bouts de chandelles !
Nous voilà donc parti pour notre transhumance annuelle, cela tombe plutôt bien puisque nous irons dans les Alpes, cette année. Nous laissons notre pays d'ISAN pour la France qui à lire ou entendre les médias est au plus mal, mais j'ai l'impression de l'avoir déjà entendu des années en arrière, nous verrons bien.
De toute manière mon pays d'enfance, nous n'y allons qu'en touriste dans un certain sens, même si j'aurais toujours un regard dessus bien différent de celui qui l'habite mais aussi de celui qui le visite comme simple visiteur lambda. J'aurais sûrement quelques petites choses à écrire sur ce beau pays, celui où je suis né, celui où j'ai forgé mes racines puis grandi dans un certain esprit critique et puis celui qui m'a permis de vivre en ISAN jusqu'à aujourd'hui, mon pays d'adoption. Comme j'ai pu le dire dans le titre, sur un air de cette vieille chanson de Joséphine Baker, qui elle non plus n'avait aucune ambiguïté à le chanter, même si j'en ai changé quelque peu les paroles : « J'ai deux amoures, mon ISAN et la France... ».
Pendant cette absence, le blog sera forcément empreint d'une certaine léthargie, une sorte de trêve des confiseurs en plein mois de juin, mais patience, en ce qui concerne Ban Pangkhan, les commères du quartier remettrons leurs rapports à notre retour, une future gazette de Ban Pangkhan qui sera bien fournie en perspective...
Paille Kheundheu...
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