Nous vous avons fait découvrir, hier, la méthode dite « à laque pauvre » qui consiste à appliquer sur le meuble des gravures, tirées du répertoire le plus populaire, imprimées sur du papier et découpées, puis de recouvrir ces papiers de nombreuses couches de vernis destinées à protéger la surface et dissimuler l’épaisseur des gravures de manière à donner l’illusion de figures peintes. Cette production très colorée, empreinte de fantaisie, se décline sur des panneaux ornementaux, du mobilier d’apparat…
Mais, cette technique s’est appliquée aussi sur de petits meubles volants ou des objets de toilette. Les coffrets, les boîtes et les plateaux se sont multipliés au XVIIIème siècle.
Les ateliers de chalcographie de Venise et ceux de la Manufacture de Remondini à Bassano diffusent dans toute l’Europe des gravures spécialement conçues pour les ornements mobiliers, imprimées sur un papier extrêmement fin.
Les scènes de genre s’inspirent des œuvres des peintres vénitiens. On retrouve sur ces gravures à découper des motifs très variés comme des scènes pastorales et champêtres, des personnages de la commedia dell’arte, des putti, des chinoiseries ou encore des éléments d’architecture.
Nous espérons avoir titillé votre curiosité avec cette série de quatre articles liés à l’Arte Povera à Venise au XVIIIème siècle.
Vous pouvez voir quelques uns de ces trésors à la Ca’ Rezzonico, lors de vos séjours vénitiens.
Pour approfondir cette étude, voici des liens vers quelques sites qui nous ont permis de rédiger ces articles :
L’Arte Povera par Alain R. Truong
Le mobilier vénitien : un luxe « sérénissime » sur le site d’informations de La Brocante
Meuble peint italien en arte povera sur Regard d’Antiquaire
Polychromie à l’italienne sur La Gazette Drouot
Les laques de Venise au XVIIIème siècle sur Meuble Peint