La Casa dei Borgognoni

Publié le 25 février 2013 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

Quand vous quittez le vaporetto en arrivant à Torcello, sur votre gauche, vous verrez une vieille maison, la Casa dei Borgognoni (la maison des Bourguignons), qui était autrefois la sacristie d’une vieille église.

Les gens qui y vivaient au début du siècle dernier quelques années prétendaient entendre les pas et la respiration de l’âme d’un moine, qui y mourut au XVIIème siècle, coincé dans une cheminée par une explosion.

Aujourd’hui, cette vieille bâtisse qui a souffert d’une restauration inadaptée est à vendre une petite fortune.

Retournons donc bien avant l’an 1190…

À l’époque romaine, Torcello est probablement un lieu de villégiature de la noblesse d’Altinum, dont l’île emprunta le nom de Turricellum à une de ses portes.

Au Xème siècle, Torcello compte 10 000 habitants, pas moins de dix églises et plusieurs couvents. Important comptoir commercial, Torcello est l’île la plus puissante et la plus riche de la lagune.

L’abbazia di San Tommaso plus communément appelés les Bourguignons, était un de ces complexes religieux aujourd’hui disparu.

A la fin du XIIe siècle le curé Rodolfo et le patricien Marco Trevisan, appelé « il Grande » décidèrent de confier le lieu à une congrégation religieuse. On construisit le monastère avec les offrandes de la noblesse, et, en 1190 , il fut occupé par les Augustins, mais ils ont laissé peu de temps après. Ensuite il fut transmis à un groupe de cisterciens originaire de Bourgogne, d’où le nom. En 1205 le complexe obtenu le titre d’abbaye.

St. Thomas est devenu l’un des monastères les plus riches et les plus célèbres de l’estuaire, tant pour son patrimoine que pour la gloire de ses moines.

A la fin du XIVème siècle il y eut un différend entre les Cisterciens et la famille Trevisan , qui a réclamé le patronage de l’abbaye, le litige a été résolu en faveur des nobles et depuis lors, ceux-ci pourraient élire le prieur, qui, depuis 1544 a toujours été un membre de la famille Trevisan.

San Tommaso a connu par la suite une période de turbulences et de crises. En 1593 l’abbé Stepfano souhaitat transférer les moines dans un nouveau monastère construit dans Venise, dans la paroisse de Santa Margerita . Toutefois, le projet ne se réalisa pas et quce n’est qu’en 1669 que les moines s’installent à la Madonna dell’Orto.

Le monastère fut victime des démolitions napoléoniennes du début du XIXème siècle.

Il ne reste de ce vaste complexe et de l’église de San Tommaso dei Borgognoni que les colonnes, qui aujourd’hui, font partie du portail de San Giovanni et Paolo à Venise.

Il ne restait à Torcello que la sacristie, appelée depuis la Maison des Bourguignons.

Dans les années 60, Lucio Andrich pendant les travaux de rénovation d’une salle de la sacristie à retrouvé une cheminée murée.  A l’intérieur il y avait une bouteille, avec un parchemin enroulé à l’intérieur. Clementina à traduit le texte en Latin qui racontait comment un vieux moine alors qu’il allumait la cheminée un matin à explosé car il n’avait pas senti l’odeur du gaz naturel que les moines exploitaient, avec une série d’alambics. Encore aujourd’hui on peut voir et sentir sur la fondamenta les bulles de gaz qui remonte dans le canal dei Borgognoni.

Puis, ils ont été expulsé de la sacristie dei Borgognoni car l’architecte Tagliapietra voulait la maison.

Aujourd’hui la casa dei Borgognoni à perdu sont charme car l’ancien propriétaire l’architecte Tagliapietra y a fait des travaux qui ont dénaturé l’édifice, et ensuite il a vendu la maison pour 280.000 €uro à l’architecte Scalari. Ce dernier qui la revend dix ans plus tard, sans y avoir fait quoi que ce soit, pour la modeste somme de 1.500.000 €uro