D'ailleurs à ce propos, les propriétaires de la concession Toyota de Yasothon sont donc bien des chrétiens ce qui est assez rare, nous avons reçu leur vœux qui ne démentent pas leur conviction religieuse. Lors de l'acquisition du nouveau pick-up, le vendeur nous l'avait bien dit alors que nous cherchions l'autel consacré au Bouddha, voire la maison des esprits afin de nous acquitter d'offrandes avant de repartir serein de la concession automobile, nous avions fait chou blanc et étions repartis avec nos encens et œillets d'Inde sans avoir pu les déposer devant quelques divinités !
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Il y eut pendant le nouvel an, puisqu'il faut donner des nouvelles de l'état civil de Ban Pangkhan, trois décès, et par forcément ceux, enfin celui que l'on pensait, mon voisin, âgé de 97 ans dont j'évoquais son éventuel départ vers les terres de Bouddha lors de la dernière Gazette, eh bien lui, est toujours parmi nous mais trois de nos voisines sont parties...Et comme souvent dans ces cas là, cela fait tâche d'huile, une habitant juste derrière notre maison, est décédée le 28, même si ce sont des funérailles, elles ne sont jamais triste en ISAN, heureusement d'ailleurs car entre les jeunesses qui avaient branchées « Music system et Karaoké » pour la nouvelle année, cela aurait pu paraître déplacé, mais ici, cela ne dérange pas, on accompagne un mort vers son nouveau dessein et juste à coté on danse pour se dire « Sawade Pi Maï » . Donc
Je ne suis pas spécialiste des oiseaux alors un ami plutôt connaisseur m'a dit que c'était un Milan, mais si certains se sentent plus expert que mon ami, je les invite à laisser un commentaire pour dire de quelle famille est ce rapace...Merci d'avance !
Il y eut aussi les mariages, dès la fin novembre puis en ce moment vers la fin janvier, les astres doivent être au bon endroit pour célébrer les unions. Au village il y en a eu que deux mariages cette fois-ci mais si l'on compte ceux des villages alentours, il est facile de se rendre à trois voire quatre invitations par semaine alors certains bottent en touche et donnent dans l’enveloppe dans laquelle était glissée leur invitation nominative, quelques billets et la donneront à une ou un autre invité qui se fera un plaisir de la remettre au comité d'accueil de chaque mariage qui gère les registres des invités et note ce qui a été donné par chacun ; il remettra alors un poche avec un morceau de cochon ou de bœuf, cela dépend de la richesse de la famille et l'invité qui avait emmené l’enveloppe après avoir ripaillé et bu un bon coup ramènera la part de viande promise à l'invité-donateur qui ne s'est pas présenté, mais ça l'fait...Eh Eh, les codes sont faits pour être respectés !
Ce fut donc aussi en même temps que ces premiers mariages, coïncidant avec la fin des moisson du Khao Niao (riz gluant) ou Om Malee( riz naturellement parfumé au jasmin), l'arrivée de l'hiver, même si il est relatif en ISAN, on sent très vite une différence avec des nuits fraîches et des matins parfois très rafraîchissants, le corps habitué au 30° voire plus tout au long de l'année ressent le froid lorsque les températures chutes aux alentours de 15° les matins d'hiver, j'écrivais d'ailleurs un article à ce propos : « La saison froide est de retour ! ». Les récoltes de novembre terminées, les mariages à célébrer, le nouvel an auquel il est de bon ton de participé et le citoyen ISAN ne laisse que très rarement une fête aux oubliettes, il fallut préparer les rizières pour la seconde récolte...
Autour du village, de nombreux bassins de rétentions et les rivières nombreuses offrent la possibilité de faire deux récoltes de riz, ce qui fait que désormais lorsque vous passez dans le coin, la couleur verte immaculée des rizières est de mise quasiment toute l'année ; par contre la seconde récolte est celle du Khao Na Phang, un riz que l'on sème à la volée, que l'on ne repique pas, qui a forcément moins de rendement et qui est aussi de moins bonne qualité et sert pour l'alimentation du bétail, la confection d’alcool de riz voire de farine de riz quelconque...La mise ne route de ces rizières se passent très rapidement alors le paysan a plutôt du temps de libre et s'amuse parfois à des jeux, des joutes étonnantes. J'écrivais un article sur ce que l'on pouvait bien entre deux récoltes de riz : « Entre deux récoltes de riz, qu'est-ce qu'on peut bien faire ? ».
Si l'on n'est pas branché par la mécanique, la course de motoculteurs, nombreux sont ceux du village, les hommes, mais aussi quelques femmes qui se mettent en équipe pour construire maisons, temples et construction en tous genres ; les rabots électriques et scies circulaires résonnent toute la journée dans l'air de Ban Pangkhan...Lorsque l'on fait des maisons on peut avoir envie de les déplacer dans un premier temps chose que Toy ma belle sœur fit de sa maison mitoyenne de la nôtre ! J'écrivais à ce propos : « À Ban Pangkhan, les maisons ont la bougeotte ! ». Des rizières que l'on ne met pas en seconde culture, on les décaisse pour certaines du trop plein de terre, il est alors le temps où la poussière volent partout dans les maisons, les camions font les va et vient pour déposer des monceaux de terre devant de nombreuses maisons afin de remettre leur sol à niveau avant que la future mousson n'emporte à nouveau cette terre vers les rizières...un cycle immuable !
Le travail du mur d'enceinte du temple de Ban Pangkhan va pouvoir reprendre la main d’œuvre est là désormais !
Et puis, grande mode, au village et signe d'enrichissement depuis l'année dernière, les maisons se dotent de murs d'enceinte, plus ou moins réussis, plus ou moins clinquants la propriété privée prend de l'importance en ISAN, on entoure les maisons de murs pour y garer juste à coté de belles voitures achetés à crédit...la Thaïlande s’enrichit et l'ISAN n'est pas en reste même dans des villages reculés tel Ban Pangkhan...Voici quelques maisons prisent au hasard au village , et il y en a beaucoup d'autres, nous fumes bien les premiers à ceinturer notre maison, enfin Ma dame Oy était demandeuse !
On aménage les jardins, on achète de nombreuses plantes ce qui me fait dire que notre jardin en a pris un coup...
Les deux gros arbres qui paradaient en plein milieu de celui-ci, j'étais plutôt fier d'accueillir les oiseaux du quartier, en plus ils nous donnaient de l'ombre, chose non négligeable, ils ont du être débités en rondelle, en effet la compagnie d'électricité à fait son tour de quartier et a testé la résistance des troncs de nos arbres, il s'est avéré qu'ils devenaient dangereux pour les lignes électriques mais aussi pour notre maison, leurs troncs étant en limite de rupture, un champignon s'attaquant au cœur des arbres s'étant invité dans notre jardin...
Comme rien qui ne se fait ne laisse aucune trace, les coupeurs de troncs ont réussit à péter une canalisation de flotte et on a passé la journée à chercher la fuite en enlevant quelques centaines de kilos de terres humides, puis la fuite maîtrisée, décision a été prise de refaire tout le système de tuyaux d'eau, amis ce coup-ci en extérieur, heureusement ce n'est pas de la plomberie de cuivre, plomberie à l'américaine, tuyaux de PVC avec colle, coudes et raccord en tous genres, à peine 200 baths pour le tout, c'est-à-dire 5€...No comment...
À la place de nos beaux arbres décapités, on y a fait quelques petits arrangements avant de planter des frangipaniers (lilawadee en thaï) avec fleurs blanches et roses...
Cela nous permettra de retrouver de l'ombre pour notre salon et surtout une magnifique odeur que les fleurs du frangipanier offrent...Ce sera aussi de belles fleurs pour les offrandes...
À suivre dans la prochaine gazette...
On pourra acheter des arbres déjà adultes, cela se fait de plus en plus ISAN désormais, encore un signe extérieur d'enrichissement de la société thaïe, un grand arbre comme ceux que j'ai pris en photo à l'entrée de la piscine de Sélaphum, livré, planté et étayé pour à peine 6000 baths (150€) cela évite à certain de mettre à mal son impatience à surveiller ses arbres grandir...
Enfin, en ce qui nous concerne ce sera LILAWADEE, na, grand ou petit, on verra lors de l'achat mais comme je l'ai dit plus haut : à suivre !
Pour finir avec ces petits boulots que l'on fait entre les récoltes de riz, pas seulement pour s'occuper mais surtout pour se faire des revenus d'appoint, le long de la rivière qui longe le village après la mousson, les villageois s'approprient les berges pour y faire la culture de toutes sortes de légumes à haute valeur ajouté, chou, salade tomate. Mac, nièce de Oy donc de moi aussi par mariage, fille de Manot (c'est pour ceux qui suivent), cette année malgré son deuxième bébé qui est en en route a récupéré un bout de terrain sur les rives de la Mae Nam Chi Noï, j'ai fourni pas mal de graines et miracle (enfin miracle, il suffit d'avoir la main verte, chose qui n'est pas vraiment mon truc, même si j'ai plus ou moins bien réussi les aubergines, les tomates et les salades il y a quelques années) la terre limoneuse et donc fertile du bord de rivière, la proximité de l'eau, la rivière ne sera à sec qu'en avril mai, une main experte comme celle de Mac et nous voilà avec, salade, tomate (tomate noire de Crimée, eh eh...), chou, basilic, romarin, persil, céleri, un vrai bonheur pour nos papilles...
Et puis comme tous les ans, on aura eu le droit à la fête des enfants le 12 janvier, elle eut lieu le 11 à l'OBOTÔ , petit nom raccourci aux maisons du sous district, comme celle de Na Ngam, le nom complet étant, Ong Khan Borihan Tambon Na Ngam, comme quoi le thaï sait se faciliter la vie avec l'exemple de OBOTÔ ! Défilé, cadeaux, spectacles des petites classes des garderies, bouffes offertes eurent lieu...Les instituteurs ont eu aussi leurs jours, à suivre le 14 et 15 cette année où ils se rencontrent au sein d'une école pour ripailler et faire quelques joutes sportives...Enfin, je ne le dira jamais assez, la fête par ici, c'est primordial d'ailleurs au début du mois de décembre j'écrivais cet article : « Novembre 2555. En ISAN, le mois de toutes les fêtes ! ».
Début décembre j'ai eu aussi le droit au renouvellement de mon visa thaï pour une année, sans soucis, un petit gâteau maison pour les officiers de l'immigration, ça se fait non ? J'ai alors demandé s'il m'était possible d'obtenir une carte de séjour ou un titre de séjour plus long après dix ans de visa à suivre, la réponse encore une fois de plus évasive...Pas grave, on en prend l'habitude, comme dans l'autre sens, c'est-à-dire pour l'obtention des visas pour aller en France, je fus remonter contre le système qui s'instaure dans l'espace Schengen et j'écrivais : « Hep Monsieur, mais elle va où la France ? ».
Et dire que je pensais que je n'avais pas grand chose à dire, mais je crois bien que j'aurai toujours quelque chose à déblatérer même s'il n' y a pas grand chose à se mettre sous la langue, eh ! on ne se refait pas...Mais il ne faudra pas oublier de conclure et on le fera en se disant que la saison des examens va commencer à l'école, pour les plus grands comme pour les petits, Tangmoo va passer en Pô neung (pô1), l'équivalent du CP ou de la première pour les anglo-saxon, alors il lui faudra alors douze années pour atteindre la classe dans laquelle Tan est sensée passer après ses examens, c'est -à-dire, Mô oak (mô6), l'équivalent de la terminal en France ! Derrière ligne droite avant les grandes vacances, avant la remise
Il est donc temps de se quitter avant la prochaine gazette qui sera publiée, je ne sais pas quand, on verra ce qui se passe dans le Landernau, enfin en ISAN du coté de Ban Pangkhan, en attendant comme on le dit par ici lorsque l'on se quitte :
Paille Kheundheu...
Dernière minute !
Et puis à Sélaphum, si le bar "ingliss" est toujours en mode verrouillé,
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