L’impressionnisme et la mode (Musée d’Orsay)

Publié le 09 décembre 2012 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

Soucieux de rendre compte de la vie contemporaine, l’impressionnisme a privilégié la représentation de la figure humaine dans son milieu quotidien et saisi l’homme « moderne » dans ses activités habituelles, à la ville comme à la campagne.

Les robes sur crinoline sont considérées comme l’expression parfaite de la mode sous le Second Empire. Le marché des jupons d’acier connaît alors un spectaculaire développement et suscite un nombre important de brevets. Le corsage et la jupe qui composent ces robes rondes sont la plupart du temps du temps taillés séparément. Les corsages de ville, portés sur un corset et boutonnés devant, sont au cours de la décennie 1850, à petites basques et à manches évasées en pagode.

Bien qu’ils ne s’attachent pas à la représentation scrupuleuse de la physionomie, du costume et de l’habit, les impressionnistes n’en rendent pas moins compte des modes et des attitudes de leur temps. Ils y parviennent par leur volonté de considérer le portrait comme l’instantané d’un homme dans son cadre familier, par leur capacité à renouveler, du double point de vue de la typologie et de la topographie, la scène de genre et surtout par leur attention à « la métamorphose journalière des choses extérieures », pour reprendre l’expression de Baudelaire.
De leurs positions esthétiques, la réalité de l’homme des années 1860-1880 et de son habit subit une incontestable transfiguration.

Une mode à la portée de toutes…

La bourgeoisie triomphe en cette seconde partie du XIXe siècle et va afficher sa réussite et imposer ses tenues vestimentaires. L’Opéra, les théâtres, les salles de concert, les cabarets, les cafés ne désemplissent pas. Dans la bonne société, les femmes élégantes se piquent d’avoir un salon et revêtent jusqu’à six toilettes différentes par jour, du déshabillé du matin jusqu’à la robe de gala, en passant par toute la gamme des robes d’intérieur et des robes de soirée. Mais à côté de la grande bourgeoisie traditionnelle, de nouvelles classes sociales apparaissent, moyenne et petite bourgeoisie qui cherchent à profiter des techniques modernes et des progrès de l’Industrialisation. Grâce à une presse de plus en plus abondante, des femmes de milieu modeste s’efforcent de copier à bas prix les modes de la haute société. Les nombreuses publications qui leur sont destinées contiennent tout ce qui peut les intéresser, chroniques de la vie mondaine qui fait rêver, conseils d’économie domestique, principes de savoir-vivre mais aussi des conseils ou des modèles de couture et parfois même quelques patrons à recopier ou à commander au journal.
Une nouvelle figure entre en scène. Représentée par les impressionnistes, sous l’appellation de “La Parisienne”, elle transcende les origines sociales. Grande bourgeoise ou simple vendeuse, cousette ou demi-mondaine, “La Parisienne” devient un sujet de prédilection pour les peintres, férus de modernité, et fait rêver le monde entier.

25 septembre 2012 – 20 janvier 2013Musée d’Orsay
Exposition temporaire

Accès avec le billet exposition. Nocturnes exceptionnelles pour L’impressionnisme et la mode les 28, 29 et 30 décembre jusqu’à 22h. Musée et expositions. Plein tarif 12€. Réduit 9,50€. Fermeture des caisses à 21h. Dernier accès à 21h15 (visiteurs avec billet ou carte, porte C). Début de l’évacuation à 21h45.

… pour découvrir plus : L’impressionnisme et la Mode, sur le site du Musée d’Orsay

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