Voici donc la carte,
pour vous donner une idée de la route qui nous attendait !
Nous devions partit un vendredi, ce n'était donc pas un mardi que la mer nous prendrait, mais la dessus, je ne suis pas superstitieux, et puis nous devions, enfin je l'avais décidé, je désirais partir très tôt, à la fraîche, vers 3-4 heures du matin, une façon pour ceux qui ne conduisent pas de dormir encore un peu et que le trajet ne paraissent pas trop long ! Eh bien nous ne sommes pas partis le vendredi mais le jeudi, les sacs étaient prêts, tout le monde avait la bougeotte, alors devant l’incessante demande, j'abdiquais et vers huit heures, on prenait la route...À peine, étions nous sortis de la petit route de Pangkhan, il fallut s'arrêter, devant le temple de At Samat pour quérir une guirlande de fleur afin de l'accrocher autour du rétroviseur...Il fallait se protéger des mauvais esprits de la route...On avait fait à peine 15 kilomètres ! En ISAN, tu oublieras le « timing », un des nombreux commandements auxquels un esprit plutôt cartésien devra se plier, sinon...
Enfin nous continuions notre chemin, à partir de Roi Et, une quatre voie nous était promise ! Il y eut très peu de circulation jusqu'à Ban Paï où l'on rejoint la route 2 qui descend de Nongkhaï vers Bangkok...À partir de cet endroit, le camion se fait envahissant, mais on peut le dire, cela roula plutôt bien jusqu'à Khorat, si bien que le trajet que nous devions faire en deux fois, une nuit vers Bangkok après un arrêt dans la descente du plateau de l'ISAN, près du parc national de Khao Yaï où une grande ferme de vache laitière, la plus grande de l'Asie à entendre les thaïs, devait être le but d'une visite mais aussi d'un arrêt buffet dans le resto qui à ce qu'il paraît sert de merveilleux steaks, eh bien, tout ceci ne se fit pas, il était à peine midi lorsque nous passions devant le parking remplie de bus scolaire et autres que nous décidions de tracer plein sud...
Bangkok se rapprochait, la circulation était de plus en plus dense, mais on avançait toujours bien jusqu'à la sortie de la contournante ouest et là, nous nous sommes englués dans un embouteillage digne la réputation de la capitale...3 heures pour rejoindre la route du sud, la nuit approchait, on était si près de Hua Hin que nous ne pouvions renoncer à l'appel de la mer...On décidait de continuer coûte que coûte vers Hua Hin même si les accidents s'égrainaient le long de la route, bus et camions versés dans les immenses fossés séparant les 6-8 voies mais cela ne nous décourageait en rien ; la fatigue était présente, un kilomètre de route en Thaïlande doit bien valoir 2 kilomètres de conduite en Europe, il y a du stress, regarder toujours dans les rétros, anticiper les changements précipités et inopinés de couloir de conduite, mais il faudra remarquer que tout cela se passe sans invective ni agressivité !
On était bien au pays du « men pen raï » ! Enfin presque, il a fallu une faute d’inattention de ma part, enfin juste le fait de ne pas s'être rabattu à temps et entre nous les thaïs sont plutôt maître en la matière, pour qu'un farang, un hasard peut être (je ne crois pas, on arrivait aussi en pays touristique), me menace de représailles et m'envoient une flopée d'appels de phares et de coups klaxon, mais je restais stoïque, « bo péniang » et « maï son jaï », l'iode devait faire son effet, Hua Hin était tout près et après 10h30 de route, enfin nous arrivions sur le bout de la jetée, à coté du petit temple chinois, je devais juste parqué la voiture, débarqué les sacs, faire péter une bonne mousse en appréciant le calme de la mer, et la nonchalance de l'air, au temple, quelques cloches tintaient claires dans la nuit tombante ! Hua Hin, nous étions là, et franchement cela en valait la peine, non ?
Paille Kheundheu...
La suite, la semaine prochaine , « Hua Hin, Thaïlande ! Au pays du matin calme ?
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