Du coté de Sisaket, en ISAN, Thaïlande ; au travers des routes secondaires !

Publié le 06 octobre 2012 par Jeffdepangkhan @jeffdepangkhan

Depuis l'acquisition de notre nouveau pick-up, Oy, Tan, Tangmoo et moi nous étions dit qu'il faudrait en profiter pour arpenter les routes de notre belle région ISAN ! Nous étions donc reparti pour nos escapades vers une autre province de la région, après Udon Thani-Nongkhaï, Surin-Prasat, nous décidions de rouler droit vers le sud-est, vers la province de Sisaket ! Une connaissance du WEB, encore une, nous conviait chez elle, près de la frontière cambodgienne, à une quarantaine de kilomètres de Sisaket, nous allions visiter Douang et Alain, au sein du Tambon de Nam Kliang! Une fois de plus, nous avions donc l'occasion de transformer des échanges virtuelles répétés sur la toile en rencontres réelles !

[...]

Afin de bien débuter cette balade, voici la carte de notre périple, la route et les points de passage des villes et villages traversés ! Pour les  numéros de "départementales" à prendre, les détails très précis de cette balade cliquez là :

[carte"Vers Sisaket"]

ou bien visionnez notre périple ici

Pour partir de Ban Pangkhan et nous rendre vers cette province de l’extrême est de l'ISAN, nous décidions de prendre les routes secondaires, pépères mais surtout souvent moins encombrés que les routes principales, peut-être en moins bon état mais pour le coup, la route fut agréable et sans encombres notoires, en l’occurrence, ni truffée de nids de poules, voire pire, de nids d'autruches !

Nous avancions via At Samat puis Ban Polo où se trouve « le fameux petit temple animiste choyé par la famille de OY et moi-même ».

Voici d'ailleurs deux articles consacrés à ce temple si particulier :

« Les esprits de la foret... ».

« L'assurance tous risques, l'assurance WAT ! ».

Continuant notre route, nous passions Ban Nom et traversions l'une des plus belles forets (comme quoi, il en reste tout de même) de notre province.


Mis à part de nombreux autels vénérant les esprits auxquels vous leur klaxonnerez un coucou afin de vous protéger d'éventuels soucis avec ces revenants, avec les « PHIS », vous pourrez en saison des pluies, à la mousson donc, y acheter de superbes champignons vendus dans des stands disséminés tout au long de la route, voire pourquoi pas, vous aventurez pour les cueillir vous même, quoique, si c'est pour les manger, il faudrait mieux se fier aux cueilleurs officiels, enfin, même là, ce n'est pas sur du tout ! La confiance règne !

On continuait tout droit sur Po Yaï, Phanom Phraï pour ensuite bifurquer à Maha Chana Chaï, plein sud vers Rasi Salaï ! Nous empruntions désormais une route à 3 numéros dont la circulation est plus importante. On rejoignait tout de même Sisaket, petite bourgade provinciale, tranquille dont les rues étroites bordés de nombreux petits commerces et restaurants sont encombrés de motos et voitures mal garées, On suivait ensuite notre chemin vers Kanthatarom toujours sur la route 226, direction Ubon, pour reprendre sur la gauche au premier feu de Kanthatarom une petit route à 4 numéros vers Nam Kliang où habitent nos hôtes !




Nous avons été reçu « à la royale » dans leur superbe maison dont le grand jardin est orné de palmiers de toues sortes et de tous horizons, la passion de Alain. Il est l'auteur d'un blog (d'où notre rencontre) dont voici le lien :

Le blog de Alain.

Nous avions projetés de visiter quelques spots alentours en leur compagnie mais en cette saison de mousson, les gorges et poumons de tous sont mis à rude épreuve (trois jours auparavant je sortais même de ce que j'appelle « ma grippe annuelle de mousson »). Alain était vraiment malade et dans l'incapacité de nous faire découvrir ces petits coins à lui...

Mais un autre de ses amis qui arrivaient lui aussi de Sélaphum était déjà là, et nous avons ripaillé, superbe repas, vins et spiritueux, pain maison de cette chère Douang qui fait un pain digne d'un pain rustique comme je les aime et le tout pour accompagner un superbe plateau de fromage ! On était biens ! Cerise sur le gâteau, pour digérer, nous profitions de la piscine au milieu d'un jardin luxuriant, d'une maison légèrement éloignée du village mais pas trop tout de même ce qui permit à Ma Dame OY d'aller s'approvisionner en petits plats ISAN, Tham Ma Khou et Lap...Tangmoo lui s'amusait avec les deux filles de Douang et Alain ! Qu'est-ce que l'on pouvait demander de mieux ? Après une sieste, le soir, nous remîmes le couvert, ce fut idéal !

la maison des palmiers !


On pensait donc remettre au lendemain une visite du quartier, temple Khmer ou petit lac et rivières cachées mais la situation pulmonaire de notre hôte devenait catastrophique...On dût donc le laisser partir à l’hôpital régional pour un examen approfondit, tôt le matin et son ami albigeois, celui que je n'avais même pas croisé à Sélaphum lors de son séjour la semaine précédente devait rejoindre la frontière laotienne, son visa thaï expirant le lendemain...Je lui proposais de court-circuiter à Roi Et le bus VIP reliant Ubon Ratchatani à Nongkhaï (frontière Laos) qu'il ne pourrait pas espérer attraper avec la meilleure volonté du monde à Ubon, même si cette ville n'était qu'à 50 bornes de chez Alain ! Nous pouvions en coupant à travers par les petites routes, récupérer le bus à Roi Et, second arret du long périple de ce bus VIP, il ne fallait pas traîner, il fallait enquiller les routes à 3 et 4 numéros pour le déposer à bon port ! En communication directe avec le chauffeur du bus, nous sommes arrivés cinq minutes avant son passage à Roi Et en se payant même le luxe de faire précédemment une pause « petite bouffe-café » au sein d'une station Pototor à la sortie Suwanaphum ! Décidément notre « char » était d'assaut !

Par la suite, nous déposions la copine de notre albigeois à Sélaphum, qui une fois son ami bien installé dans son bus direction le Laos, s'empressa de nous dire qu'elle me connaissait bien, me voyant souvent traîner place du marché au bistrot de Mister Da et ceci depuis des années ! J'ai pourtant toujours l'intention de me faire discret (hic) !

Nous rejoignions donc nos pénates plus tôt que prévu, Tan était dans ses bouquins, elle n'était pas venu avec nous ce coup-ci, examen semestriel oblige !

On avait donc fait de la route, plus de 500 bornes, sans visiter un seul temple ni quelques curiosités que j'aurais aimé vous présenter mais nous avions traversé de superbes paysages et si vous venez de coté de Sisaket, vous pourrez toujours en ouvrant un guide de voyage découvrir ce qu'il y a « à voir » et vous précipiter soit vers le temple de la controverse de Phrea Vihar ou un parc national où chutes d'eau et nature exacerbée vous attendent !

D'ailleurs si vous décidez de zapper des endroits où touristes farangs et thaïs sont très nombreux, je vous propose par cet article de de découvrir l'ISAN hors des sentiers battus !

En effet, j'ai parlé de ces routes à 3 ou 4 numéros, traversant d’innombrables villages, vous offrant des paysages verdoyants, quelques fois époustouflants, de nombreuses fois totalement insolites, vous permettant de rencontrer les gens d'ISAN au sein de leur habitat qui leur est le plus cher, leur BAAN et qu'il partagerons avec vous dans le plus grand bonheur et sans se défiler, ces petites routes qui vous permettrons de vous perdre et d'apprécier l'ISAN et ses habitants à sa juste valeur. N'hésitez pas à voyager de la sorte, les sourires et l'accueil franc de ses habitants vous attendent !

Vous allez peut-être me dire : « Mais, on n'a pas de carnet d'adresse, comme toi Jeff de Pangkhan, nous permettant de passer la nuit chez des amis ! » . C'est sûrement vrai, mais sachez que vous trouverez dans chaque petite ville de district et sous district, à peu près tous les 30 kilomètres, ces sortes de motels réputés plutôt pour les rencontres furtives et intimes entre amants, rencontres de quelques heures mais qui font bien-sur hôtel si vous le désirez. Il vous en coûtera à peine 8-10 euros pour la nuit, c'est propre, il y a la clim', le frigo, la télé et vous ne serez jamais loin d'un restaurant et d'un village et puis de toute façon, les gérants de ces hôtels se feront un plaisir de vous faire à manger si vous le désirez,. La réputation de l'accueil à la thaïlandaise n'est plus à faire !

Alors en vélo (oui ! Pourquoi pas), mobylette, moto ou même voiture si vous êtes plutôt pressés, perdez-vous sur ces routes secondaires, ayez juste une bonne carte routière, voire imprimez-là par feuillet sur Google si vous rêvez d'un trajet précis et vous vivrez un voyage hors du commun !

Les routes en Thaïlande se résume en route nationale à 1 numéro, pour exemple si vous prenez la route 2 (Saraburi -Nongkhaï), partant de celle-ci, au niveau Ban Paï, la route 23 (route inter-régionale) rejoindra Ubon Ratchathani puis de Roi Et qui se trouve sur cette route 23 vous bifurquerez par la route 215 (route qui rejoint une capitale de province à une autre par exemple), elle rejoint alors Surin et de ces routes à 3 numéros vous aurez de nombreuses petites routes à 4 numéros qui rejoignent deux villes de district ou de sous-district entre elles. Au pire si vous vous perdez vous ne le serez jamais vraiment car d'une route à 4 numéros vous retomberez coûte que coûte sur une route à 3 puis à 2 numéros ! Au pire vous aurez tourné en rond !


Bon voyage vers l'insolite et comme on pourra alors vous le dire et avec le sourire, lorsque des villageois de l'ISAN vous quitteront pour vaquer à leurs occupations et comme je vous le dit chaque fois que je retourne à mes occupations :

Paille Kheundheu !

PS : Alain va beaucoup mieux et comme je ne résiste pas à la beauté des palmiers et de son jardin...

  

« Élection sous haute tension au Tambon Na Ngam !
Tags :