Nous étions donc repartis pour une nouvelle escapade, le temps d'un week-end ; décidément notre nouveau Toy nous donnait des ailes et contrariait notre état plutôt casanier ! En effet, si dans les premiers temps de mon installation en ISAN, j'avais tendance à faire des tours et des détours dans les recoins et petits coins du pays du sourire qui n'en manquent pas et qui est toujours prêt à vous offrir ce qu'il a de plus beau et de plus insolite, au fil des années, bien « installé» au village, même si tous les ans nous allions faire un tour en bord de mer passant par Bangkok pour des raisons surtout administratives puis par une transhumance annuelle en terre de France, nous avions la fâcheuse mais heureuse tendance à s’encroûter à Ban Pangkhan ! La décision était donc prise, depuis un bon moment, après notre première balade, plein nord de Pangkhan, du coté de Nongkhaï sur les rives du Mékong, juste en face de la capitale du Laos, Vientiane, nous décidions d'aller diamétralement à l'opposé, plein sud, au frontière du Cambodge, un peu plus de deux cents kilomètres de route pour rejoindre Ban Samut, dans le district de Prasat, à une encablure de Surin ; nous voulions voir des éléphants et le communs des mortels s'entend bien, sur une chose : « Si vous êtes en Thaïlande et que vous voulez voir des éléphants en grand nombre, si il y a bien un endroit où « la culture de l’éléphant » fait partie de la vie quotidienne, c'est à Surin qu'il faut être, c'est à Surin qu'il faut se rendre! »
[...]
Nous « enfourchions » donc notre Toy et traversions des paysages de rizières en pleine crise de croissance, la couleur verte étant tendance en ces temps de mousson, une route plutôt belle, même si elle se trouverait réellement encombrée de camions en tous genres, pour la plupart arrivant du Laos, de Mukdahan, où le Mékong se laisse traverser par un pont, puis transitant par Yasothon puis Surin et Buriram, devant sûrement rejoindre le port de Siracha sur le golf du Siam, stationné entre Bangkok et la tumultueuse Pattaya...
Nous arrivions tout de même à Ban Samut après trois heures de route. Vous allez peut-être me dire : « Mais pourquoi Ban Samut et non Ban Trucmuche voire la ville de Surin ? ». C'est que nous avions un plan, une adresse, le Ban Naa Cottages.
Une adresse qui courrait sur le net mais surtout des bungalows dont certains amis m'avaient vantés l'accueil...On pouvait vous organiser des balades à dos d'éléphant, en foret, un peu confidentiel et surtout on montait à cru, tel le cornac ou le mahout comme on appelle celui qui toute sa vie va la passer avec son éléphant, du dressage, voire de la capture, jusqu'à la retraite du pachyderme...
Vous n'étiez pas très loin, non plus, des temples khmers, pas ceux de Angkor certes, mais ceux, qui à l'approche de Buriram sont les mieux conservés et sans conteste les plus beaux de la région ! Pat et Alban vous accueilleraient donc dans de petits bungalows au bord d'une piscine, vous concoctant des petits plats et pouvant vous faire profiter de leur expérience, sans compter !
Je voudrais juste vous dire pour ceux qui voudraient découvrir l'ISAN des frontières cambodgiennes, le Ban Naa Cottages est une entrée idéale pour le novice de cette région, car s'il est facile de se rendre à Phuket ou au nord, à Chiang Maï par exemple, se rendre en ISAN, au sein d'un village, demande soit de l'audace ou une adresse comme celle-ci pour savoir où atterrir ! L'ISAN, on le traverse comme la plupart des touristes, transitant du Laos, vers la capitale Bangkok, ou alors si l'on s'y arrête, c'est dans la plupart des cas dans de grandes villes telles, Udon, Ubon, Korat ou autres ! Je finirai ce « petit encart publicitaire » en vous fournissant le lien de cette bonne adresse !
Ban Naa Cottages, le lien !
Nous arrivions donc et commencions à organiser notre week-end, tentant de prendre rendez-vous avec nos éléphants, campement se trouvant dans le district de Tha Tum, entre Roï-Et et Surin...Mais la semaine dernière avait lieu dans la ville des éléphants, une cérémonie spéciale liée au Khao Pensa, l'entrée du carême bouddhique...Tous les pachydermes étaient réquisitionnés pour cette parade où Yingluck Shinawatra, première ministre thaïlandaise, devait remettre aux futurs moines préparant leur retraite de trois mois, leur robe safran, chacun des moines, perché sur un éléphant pour recevoir ce don ! Si Surin est la capitale des éléphants où a lieu tous les ans durant le troisième week-end de novembre, le grand festival des éléphants, nous ne pouvions donc pas faire notre balade ! Tangmoo fut déçu, mais je me disais, peut-être pourrions nous nous arrêter à Ban Ta Klang, pas très loin de Suwannaphum, village où les habitants vivent avec leurs éléphants, comme dans d'autres villages, les paysans vivent avec leurs poules et poulets, voire leurs cochons stationnant sous leurs maisons d'habitation perchées sur pilotis...Eh bien non ! Rien, pas d'éléphants disponibles, même pour les entrevoir de façon confidentielle...Pas de chance, nous nous étions trompés de week-end... Heureusement, lors de notre retour précipité, du à la perte d'un aïeul de la famille, en traversant Surin nous verrions des éléphants, certains dans des camions, d'autres, marchant tranquillement sur le bord de la route pour se rendre vers leur destination finale ! Ouf, nous avions sauvés l'essentiel...
Tangmoo avait entrevu les « néléfants ».
« Et les temples, alors ? » Me direz-vous ! Notre retour rapide au village, le dimanche matin, nous empêcha de les visiter ! « Mais le samedi, si vous n'aviez pas pu faire votre tour d'éléphant, vous pouviez vous rendre sur « les châteaux khmers », ils n'étaient pas, eux aussi, réquisitionnés pour la fêtes de Surin ? ». Bien-sur, on a rarement vu des temples se déplacer sur les routes à part peut-être en Espagne quoique par là bas ce sont plutôt des moulins, mais notre hôte, Alban, passionné par les coqs de combats nous emmènerait dans l’arène, passer la journée en compagnie des aficionados de « ce sport », lui-même, venant avec deux de ses coqs pour participer à ces combats...
Quand la passion est là, quand on aime, on ne compte pas ! La maison de nos hôtes, reconvertis en grande nurserie de coqs :
Mais c'est une autre histoire, qui mérite un article à elle seule !
En attendant de vous immerger avec moi, pour une journée en compagnie des coqs et de leurs propriétaires, article à paraître la semaine prochaine, nous revenions au village pour des funérailles mais nous avions déjà prévu de retourner à Ban Samut dans une quinzaine de jours, voir les temples khmers et nos amis les éléphants, persévérant nous étions, on allait pas nous la faire deux fois, du moins je l'espère !
Nous n'avions donc rien fait de ce qui était prévu, mais nous avions rencontré des gens charmants, et Tangmoo avait une nouvelle copine, la fille de nos hôtes avec qui, il passa du bon temps ce qui mit les pachydermes au second rang de ses préoccupations !
Paille Kheundheu !
Ps : Et dire que nous aurions pu être là, le lundi, à Surin ! Cliquez sur la photo pour l'accès à l'article.
Comme quoi, les éléphants, il ne faut pas leur prendre le chou !
« La splendeur de la rizière !
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