La gazette de Ban Pangkhan (9). Du 15/01 au 18/02 2012.

Publié le 18 février 2012 par Jeffdepangkhan @jeffdepangkhan

Dans notre rendez-vous mensuel, « La gazette de Ban Pangkhan », permettant de prendre le pouls du village, on ne peut pas vraiment dire qu'il y ait une actualité des plus fournie...Mais tout de même...

En Asie, il y aura eu le nouvel an chinois, l’année du dragon est en route depuis le 23 janvier, mais ici au village, comme chaque année, il est passé dans une totale indifférence, loin des défilés et feux d'artifice de la capitale thaïlandaise par exemple. Ce n'est même pas un jour chômé au village, les paysans s’affairèrent dans les rizières pour la deuxième production de riz et les enfants allèrent à l’école...

Durant le dernier mois écoulé, en ce qui concerne l'état civil , il n'y eut que les funérailles d'une de mes voisines, très âgées et n'eut ni mariage, ni naissance à déclarer!

J'ai écrit bien-sur quelques articles dont celui sur le temple de Phra Nom Sawan, «  Un temple pas comme les autres », temple délirant dont je complèterai les photos de cet article par celle-ci, de l'arbre aux mérites...


Près des statues représentatives des péchés capitaux de la croyance Bouddhique, l'arbre à « femmes » est donc celui qui apaise le cœur de ceux qui se comportent correctement, le Bouddha vous « proposant » de « cueillir la femme » si vous avez été un bon Bouddhiste[...]

Un autre article suivait sur le temple de Phra Nam Yoi intitulé « 101 », puis un article sur « le bilan et les perspectives du blog après deux années d'existence ».

La semaine suivant le nouvel chinois, au village, on célébra le jour des morts, où durant la nuit , l'on se rend au temple avec toutes sortes d'offrandes(tabac, alcool, riz etc...) pour les proposer aux esprits des défunts. On aura relié les maisons au temple grâce à des filins bénis et sacrés, puis à la sortie de la nuit on leur offrit cette sorte de petit panier-kit afin qu'ils soient repus et ne viennent pas hanter les maisons des vivants.


Les Phis (fantômes) n'ont qu'à bien se tenir. J’écrivais un article sur cette cérémonie deux ans en arrière...Cette cérémonie est nommée le « Tam boun Khao Kii(yang) » ; elle est fluctuante suivant les villages, temples, et bien-sur son jour est décidé en fonction du cycle lunaire.


Je me rendit aussi à Sélaphum pour une sorte de foire, « OTOP fair »( One Tambon, One Product) ou durant trois jours des stands de nourriture de toute la Thaïlande permit à chacun de gouter la diversité de la cuisine thaï, accompagnée d'une bière LEO( très populaire en ISAN), qui personnellement je n'aime pas, la Chang ayant toujours ma préférence.


La fête n'aurait pas été complète avec bien-sur de la musique et des danseuses, une élection « Miss OTOP », et une kermesse pour les gamins...


Le dernier soir, on eut même le droit à un concert du groupe de musique traditionnel ISAN de Sélaphum, des enfants mélomanes qui jouaient de la musique locales, nous évitant la soupe Pop-Folk-Country habituelle. Les keans, et autres instruments traditionnels ont donc résonné haut dans les rayons du soleil couchant du ciel de Sélaphum.

Entre temps , nous avons continué, les potes et moi-même à nous concocter quelques gueuletons et sommes même allés passer un weekend gastronomique à Khon Kean a l’hôtel Pullman (ancien Sofitel) où un buffet somptueux est servit tous les soirs pour “la modique” somme de 450 baths...Ça change du Khao Pat, non ? Certes , ce n'est pas le même prix mais des huitres, du saumon fumé, des poisons crus, des sushis, des côtelettes d'agneaux, du fromage, du bon pain et des desserts délicieux entre autres, pour ce prix là : cela va surement devenir un pèlerinage annuel vers la grande ville de Khon Khean...

"Tonton d'Amérique", cousin de OY et sponsor principal du village et donc de l'école...Il est le doyen du temple de San-Diego (Californie).


De retour au village, toujours baignés dans ces nuits fraiches hivernales (19 degrés), les enfants de la communale ont passé les examens de passage vers l’échelon supérieur.

La remise des prix.


Même Tangmoo, en classe Anuban Nung (équivalent à la moyenne section maternelle française)y a eu droit et a réussit à finir...Allez, il est fier le Pôpa... Major!



Eh oui, avec remise de diplôme, montée sur l'estrade, et même une enveloppe avec 250 baths pour la récompense...Eh ! Il faut les habituer très jeunes, non ?


Pendant ce temps là, la grande sœur, Tan, faisait sa journée bivouac, ou journée « scouts toujours prêts », cela consistant à dormir une nuit sous la tente, se faire son diner soi-même au feu de bois, tout cela tout autour du stade du lycée (eh, il ne faut pas aller trop loin tout de même...) dans une ambiance très « feu de camp ».


Les ados ont présenté des spectacles, petites scénettes où l'ironie était de mise, leurs profs furent même légèrement moqués (pas trop tout de même).


Tan, jouant d'ailleurs le rôle de sa prof principale.

Une soirée surtout organisée pour fédérer les jeunes entre eux, quelques soient leurs conditions...Une soirée de solidarité en quelque sorte afin de souder la future nation thaïlandaise, loin des préoccupations individualistes...Enfin, je l'ai ressenti comme tel !

Ce fut donc à peu près tout ce qui s'est passé durant le dernier mois, au village de Pangkhan...

Je commençais aussi une série d'articles sur l'ISAN d'antan, grâce à de vieilles photos retrouvées au fond d'un placard : « Il était une fois en ISAN »...D'autres articles suivront et ceci jusqu’à la fin du mois de mars...

Je vous tire donc ma révérence et vous donne rendez-vous dans un bon mois, juste avant notre départ vers les terres gauloises, pour d'autres nouvelles du village de Ban Pangkhan...

Paille Kheundheu !

PS (dernière minute) : Une dernière photo avec son commentaire, plutôt insolite que j'ai publié, il y a peu, sur ma page facebook...Qui a dit qu'il ne se passait jamais rien en ISAN ?


"Lorsque l'on est steward dans un bus VIP, il faut être prêt à tout ! A Sélaphum, le bus de la ligne Ubon-Chiang Maï avait embarqué les lignes électriques et téléphoniques, n'ayant pas rompu, le « bus-boy » mit ...la main dedans (là ,il ne faut pas avoir peur du choc électrique) pour décoincer les fils et les remettre dans leur état d'origine, c'est-à-dire dans un enchevêtrement dont seuls les thaïs y comprennent quelque chose !"

« Il était une fois...En ISAN !
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