Enrique Bunbury à Barcelone

Publié le 12 janvier 2012 par Cardigan @onlyapartmentsF

Il y a des groupes qui disparaissent après avoir lancé un seul et unique album provoquant ainsi de la nostalgie et des désirs impossibles. Il y a des groupes qui se séparent au sommet de leur gloire en laissant un souvenir douloureux et parfait. Il y en a d’autres qui se dissolvent un peu trop tard car ils n’ont pas su évoluer et s’adapter à l’industrie musicale. Ou bien ils n’ont pas été assez courageux ou créatifs pour se réinventer et revoir les facteurs qui ont concouru à leur succès. Au contraire, ceux qui ont su évoluer continuent à entretenir une certaine symbiose avec leur public. Par ailleurs, il y a ceux qui ne se séparent jamais et vivent de leurs rentes en acceptant de devenir eux-mêmes des parodies grâce à leur légende et aux médias. Ils deviennent en quelque sorte des icônes dépassées du monde du spectacle.

On a l’impression qu’Enrique Bunbury, qui se présentera le 21 janvier prochain au Sant Jordi Club de Barcelone http://www.nvivo.es/sant-jordi-club-salas-31619 fut depuis le début de sa carrière lui-même une parodie, un membre de ces nouveaux groupes. Il espérait qu’on lui prenne au sérieux, mais il échoua. En effet, il essayait d’imiter les légendes du rock comme Jim Morrison, le poète maudit, ou bien David Bowie dans sa période futuriste, mais encore Bob Dylan vagabond, solitaire et énigmatique qui parcours l’imaginaire de l’ouest américain exprimé dans les disques Nashville Skyline ou John Westley Harding.

Au fur et à mesure, son personnage est devenu intéressant puisqu’il accentua le côté monstrueux et parodique alimentant ainsi sa controverse.

En effet, ses détracteurs les plus acharnés ont admis que Bunbury, qui possède une légion de fans enthousiastes, est devenu un monstre, un personnage qui n’est pas à la portée de n’importe qui. Ses concerts deviennent de grands événements.

Paul Oilzum