Hommage à l’Art Povera à Rome

Publié le 05 janvier 2012 par Cardigan @onlyapartmentsF

A l’occasion de la célébration des 150 ans de l’unification de l’Italie, le célèbre artiste, critique et curateur Germano Celant a organisé une série d’évènements et commissionné une série d’expositions en hommage à l’“arte povera”(l’art pauvre), un des mouvements italiens qui encouragèrent – de manière significative – la création artistique de la seconde après-guerre.

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Ce courant, qui fut connu au niveau national et international seulement à la fin des années soixante, se fondait dans la réalisation d’œuvres d’art moyennant l’usage de matériaux considérés comme “pauvres”, c’est à dire de moindre valeur économique. Ainsi, on utilisait le cristal, le bois, les feuilles ou les roches, les plaques de métal, le charbon, et beaucoup d’autres. La seule règle qui poussait la recherche était de trouver des matériaux pouvant être obtenus très facilement et de créer une œuvre d’art – avec sa valeur auratique – à partir de ce qui pouvait être considéré comme détritus.

La raison était une fuite métaphorique du circuit commercial de l’art et la volonté d’avancer une proposition différente, évitant la réalisation d’objets qui génèrent une distance dans le spectateur et créant des œuvres qui l’inviterait à interagir avec elles. En ce sens, l’Arte Povera a un contenu très controversé au niveau social, proposant une forte critique aux mass-média, tout en rejetant les images réductrices et les créations en série du pop art ou du minimalisme. Il s’agit, pour ces raisons, d’un art qui propose un intéressant extrémisme au niveau opérationnel et dans lequel, de plus, se distingue une forte confiance en la spontanéité de l’art créatif, et une volonté de récupérer la dimension utopique de la création artistique.

Jusqu’au 8 Janvier, au musée Maxxi de Rome, il sera possible de visiter l’exposition “Hommage à l’Arte Povera”, crée et soignée par Germano Celant, c’est à dire par le critique et commissaire qui se référa pour la première fois à cette particulière création artistique italienne avec le terme de “Arte Povera” (en 1967, pour le catalogue de l’exposition “Arte Povera – mi Spazio”). L’exposition du MAXXI présente deux grandes installations de Jannis Kounellis et Gilberto Zorio, qui dialoguent avec l’œuvre “Esculturas de linfa” de Giuseppe Penone, partie de la collection permanente du musée. L’œuvre de Kounellis (au premier étage) est une installation de grandes dimensions, élaborée par l’accumulation de plaques de métal jetées. D’un autre côté, Zorio propose une installation site specific (c’est à dire élaborée précisément pour l’espace assigné dans l’exposition), intitulée “Canoa Roma”. Finalement, Giuseppe Penone, avec sa “Esculturas de linfa”, synthétise une des investigations les plus fréquentes de l’Arte Povera, par le dialogue entre éléments artificiels et naturels. Pour plus d’informations: http://www.fondazionemaxxi.it/?p=11748.

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