Comédie Musicale My Fair Lady à Vienne

Publié le 04 janvier 2012 par Cardigan @onlyapartmentsF

Il est naturel de vouloir revivre le passé, de s’en rappeler et d’intensifier sa mémoire à travers de la musique ou de l’art. Ce qui est curieux, c’est quand les arts se mélangent en créant ainsi un seul ensemble. Ainsi les comédies musicales continuent à nous surprendre et plaisent avec leurs propositions pleines de danse, de son, interprétation, costumes et mise en scène. Cela vaut la peine de voir My Fair Lady, puisque dans cette comédie musicale, on maintient quelques habitudes qui de nos jours font beaucoup parler.

My Fair Lady, est une comédie musicale qui raconte l’histoire d’ Eliza Doolittle, une jeune femme qui vend des fleurs dans la rue et qui déménage pour vivre dans la demeure du professeur Henry Higgins. Grâce à un pari avec son ami le colonel Pickering, Higgins décide de se charger de l’éducation d’Eliza, dans les meilleures formes d’expression, de s’habiller ainsi que les bonnes manières à table, pour en faire une “dame de société”. Après beaucoup d’essais et d’erreurs, Eliza arrive à se transformer en une “dame éduquée” de la société londonienne. Après un drame intense où Higgins se donne tout le crédit d’avoir “sauvé la demoiselle” du danger de la dés-éducation, et Eliza sachant qu’une grande partie est due à son effort, les deux tombent amoureux, complétant le cycle parfait des curieuses histoires de “rags to riches”.

Bien que cette comédie musicale te fascinera avec ses charmantes chansons, robes d’époque, costumes et mise en scène de la fabuleuse ville de Vienne, il faut se rendre compte du haut conservatisme que l’œuvre implique. La tension entre la classe haute et basse est principalement le centre de l’histoire. La figure du “prince charmant” qui semble encore à plaire et embobiner beaucoup de filles, de nos jours, au vingt-et-unième siècle, devient la figure d’un “prince éducateur”: l’homme qui sauve la femme de son propre piège d’ignorance, de ses mauvaises manières, de sa condition sociale médiocre. Eliza, peut être victime et victimisée dans l’œuvre, résiste à assumer le rôle que l’ordre social, représenté par Higgins, le rôle de l’état, représenté par le militaire Pickering, lui proposent. Soumise en fin de compte, elle est domestiquée par l’ordre masculin, contre notre volonté.

Cette comédie musicale n’est certainement pas recommandé pour les féministes ou peut être tout le contraire. Il faut bien voir que par moments, la culture et l’art continuent à maintenir d’anciennes formes et thèmes sociaux qui de nos jours sont complètement démodés.

Pour plus d’information: http://www.volksoper.at/

Alexa Ray