Je suis une fan de street art et de l'art que l'on trouve dans la rue en général.
L'art doit pouvoir être à la portée de tous.
J'aurais pu vous poster aujourd’hui des dizaines et des dizaines d'œuvres dénichées ici et là.
Clic clac, c’est dans la boîte !
Mais finalement, je n’en posterai qu’une.
C'était un lundi matin-là, à 9h, alors que je marchais dans les rues de Lille pour rejoindre mes collègues pour un team building, mon regard a été happé par un collage.
Un choc. Une émotion brute.
C’était comme si elle se tenait là, juste devant moi.
Son sourire.
Sa démarche.
Ce collage était un symbole, une empreinte indélébile sur le mur d’une ville en mouvement. Une apparition inattendue qui a suspendu le temps, comme si la rue elle-même m’offrait un instant privilégié.
Gisèle Pelicot me faisait face.
Comme un mirage, une apparition. Ce n’était qu’un papier collé sur un mur, et pourtant… J’avais l’impression de la voir en vrai. Elle dégageait une force incroyable, une intensité rare, figée mais vibrante.
Je n’imagine même pas l’effet que cela me ferait de la voir en vrai.
Il y a dans le street art quelque chose de profondément humain. Une connexion directe entre l’artiste, son œuvre et celui ou celle qui la croise au hasard d’une rue. C’est une forme d’art qui s’offre à nous, sans filtre, sans musée, sans rendez-vous.
Le street art a ce pouvoir magique : celui de donner vie à l’inanimé, de réveiller en nous des émotions brutes, inattendues. Ce jour-là, au détour d’une rue, Gisèle Pellicot m’a arrêtée net. Et moi, je suis restée là, à la contempler, émue.
Juste une rencontre. Et ce matin-là, c’est elle qui m’a trouvée.
C’est peut-être ça, l’essence même de l’art.
Peut-être avez-vous déjà vécu ce moment, où une image, un collage, un graffiti, vous arrête net. Où l’art, en pleine ville, vous murmure quelque chose d’indicible.
Ce matin-là, Gisèle Pellicot m’a parlé. Et je ne l’oublierai pas.
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Ce billet participe au Projet 52 organisé par Du côté de chez Ma. Plus d'infos ici