Aujourd'hui, c'est le seul jour de la semaine sans pluie. Nous décidons donc d'aller visiter Ferrara, une ville située à 30 minutes en train de Bologne et classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1995.
Nous nous rendons à la gare, mon petit guide sous le bras, pour sauter dans le premier train pour Ferrara. Parce que les Français se doivent de traduire tous les noms de villes même les plus faciles (franchement, expliquez moi cette manie coloniale...)... je galère bien 10 minutes pour comprendre sur la machine que... Ferrare = Ferrara et qu'il ne s'agit pas d'une ville dans une autre province (il y a plusieurs homonymes en Italie). Mais finalement tout est bien et nous voilà dans le train.
Arrivés sur place, nous comprenons que la ville est plus grande que ce que nous imaginions. Il nous faut bien 25 minutes de marche pour atteindre le centre mais cela en vaut vraiment le détour.
Ville de la Renaissance, elle est cernée par des remparts qui renferment des bijoux historiques : le centre médiéval, la cathédrale Saint-Georges et le château d'Este. On a l'impression d'avoir fait un voyage dans le temps.
Pendant la Renaissance, sous l'égide de la famille d'Este (comme le château), la ville a été extrêmement puissante. Elle possédait ses propres lois, sa propre monnaie et faisait concurrence à ses voisines Florence et Venise en termes d'arts et d'économie. Des artistes renommés comme le fameux Michelangelo y travaillèrent même... et la collection d'art de la ville est donc immense.
Malheureusement le mardi, les musées et châteaux sont fermés. C'est ballot! Nous nous contentons donc d'admirer cela de l'extérieur, nous baladant dans les rues et les différents quartiers.
A midi, nous goûtons LA spécialité de la ville dans l'Hosteria Savonarola : les cappellacci à la zucca, des sortes de tortellinis farcis avec une courge de la région - cela tombe bien, c'est de saison. La courge de Ferrare est la violina, une variété à la chair sucrée. Nous testons le plat avec une sauce à la sauge et une autre à la bolognaise. Un pur délice qui mêle finement le sucré et le salé... Qui plus est le resto est superbe avec un personnel aux petits soins malgré la foule (lieu prisé par les Ferrariens apparemment).
Vers 17h, nous rentrons à Bologne, quelques peu fournis avec nos dix-huit kilomètres de vadrouille dans les pattes ! Les trains italiens sont vraiment efficaces et peu chers. Un vrai plaisir !