Dong, dong, dong... nous sommes le 31 décembre (oui je poste toujours avec un jour de délai). J'ouvre un œil et elle est là, elle m'attend, la vieillesse ! Les portes sont ouvertes. Il est temps de quitter la trentaine ! En novembre 2024, je rentrerai dans ma quarantième année et... pour me rappeler que c'est un pas de plus en direction de ma tombe... le réveil se fait avec un affreux torticolis ! Je suis aussi rigide qu'un garde suisse en plein service. J'ai mal !
L'avantage : j'ai le port altier de la reine d'Angleterre ! Très chic pour aller prendre le petit-déjeuner.
Bref. Malgré cela, nous décidons quand même d'aller explorer Shenzhen. Douleur, je t'aurai ! Nous nous dirigeons donc vers le OCT Creative Hub, un quartier d'anciennes usines réaffecté en zone creative. Boutiques de designers, galeries, librairies, ateliers... nous explorons les coins et recoins de ce quartier à l'ambiance hipster et détendue.
Nous admirons une exposition très étrange. J'en viens à me demander si les textes expliquant les oeuvres n'ont pas été écrits par Chat GPT avant d'être grossièrement traduits sur un outil de traduction automatique tant ça n'a ni queue ni tête - il est question d'anges et de cheval vert que nous sommes tous au fond de nous... ainsi que de pigeons qui représentent la vie (mais les œuvres étant... esthétiquement discutables également... ça se recoupe - et pourtant habituellement, j'aime beaucoup l'art contemporain).
Nous nous arrêtons ensuite dans un café, observant les gens aller et venir. Je cale mon cou contre un rebord et je suis bien, avec la musique électro qui s'échappe de hauts parleurs. Il fait 25 degrés. C'est très agréable.
Ensuite, nous nous dirigeons vers un autre lieu vanté par les blogs listant les choses à faire à Shenzhen. La ville étant récente... elle s'est construite en 30 ans à peine sur un petit village de pêcheurs dont il ne reste que peu de choses... nous n'embrayons donc pas sur une visite historique. J'ai lu que le quartier de Upperhills était super, très beau architecturalement parlant. Alors go ! Mais en arrivant, c'est la déconfiture : c'est juste un mall. Il est certes assez Instagrammable et a la particularité d'être suspendu entre deux parcs... mais à part cela, c'est juste un centre commercial en somme. Nous en faisons vite le tour et rentrons faire une petite sieste. Je dois être en forme pour ce soir, il n'est pas question que mon torticolis m'empêche de célébrer 2024 avec panache! Non non non ! 2024 sera l'année de tous les possibles puisque je serai excusée de tout (ce sera la crise de la quarantaine, ça ne sera pas de ma faute, niak niak niak)!
Le soir venu, nous sortons manger. Nous nous asseyons sur une terrasse, un 31 décembre. Même après 6 ans loin de la maison, je n'en reviens toujours pas. Devant nous, un énorme sapin de Noël décore la rue (en passant en boucle Last Christmas, All I want for Christmas is you e t Santa Claus is coming to town ...). Une machine à mousse simule de la neige. Les gens sont tout fous et patinent sur le sol devenu glissant.
Après le repas, nous nous promenons un peu (et fuyons la musique de Noël) puis nous rejoignons le bar où jouaient les musiciens sud-africains d'hier soir. Ils organisent un concert spécial fait de reprises très festives. J'avale un anti douleur et hop, je suis prête pour la soirée. Il faut dire qu'il y a 4 ans que nous n'avons pas eu le droit de célébrer dignement le passage de nouvel an et je suis avide de musique live et de fête. Nous nous en donnons à cœur joie. C'est super super sympa ! Et c'est ainsi que nous rentrons dans 2024 !
Bonne année à vous tous et merci de me lire !