Pour passer le cap jusqu'à 2024, nous décidons de partir à la conquête d'une ville voisine de Hong Kong : Guangzhou, alias Canton. Située à 1h à peine en train de Hong Kong, on se devait d'aller l'explorer. Le jeudi matin, nous voilà donc à la gare de Kowloon Ouest pour aller prendre un train. On passe la douane, les contrôles. Et nous voilà en partance pour ce coin de pays que nous ne connaissons pas encore.
Une heure plus tard, nous y voilà ! Après avoir déposé nos affaires à l'hôtel, nous partons donc à la conquête de la ville. Et quelle ville. C'est immense... IMMENSE ! C'est la 3e plus grande ville de Chine, après Shanghai et Pékin et c'est la capitale du Sud de la Chine. 15 millions d'habitants y vivent sur 8'000 kilomètres carrés, soit 100 fois plus grand que la ville de Zürich qui fait 80 km carré (pour vous donner une idée).
Nous commençons notre visite par l'ile de Shamian, qui techniquement n'est pas une île mais un très joli quartier en bord de fleuve. Après la guerre de l'opium, le quartier fut une rétrocession étrangère : française et britannique. Elle a toujours son âme d'antan avec ses bâtiments coloniaux et ses couleurs pastels. C'est très joli.
Nous y flânons, tout comme de nombreux mariés qui se prennent en photos, aux côtés d'influenceurs de tous types.
Nous remontons ensuite jusqu'à la Qingping Road, une rue bordée de marchands de fruits de mer séchés ! Dans un grand bac, des scorpions grouillent. Des chats miaulent dans des cages. Des fumets délicieux s'échappent des magasins. Les gens sont très gentils. Ils nous saluent chaleureusement lorsque nous passons, sursautant quand je leur réponds en cantonais. Car OUI, ici la langue que je m'évertue à apprendre depuis 5 ans m'est utile ! C'est très satisfaisant ! Ils me comprennent et je les comprends.
Nous remontons les rues, observons tout ce qui s'y passe. Dans un des quartiers, des magasins d'emballage se succèdent. Des sachets par milliers : de toutes formes, tailles, matériaux... on sent toute la puissance manufacturière de Canton alignée sur les trottoirs.
Plus loin, se dresse la cathédrale du sacré-cœur de Shizhi. Elle a été construite en 1860 sur le modèle de la basilique de Sainte Clothilde de Paris. On se croirait vraiment en France. A la seule différence que les bancs sont tous occupés. Des touristes chinois pas dizaines se reposent sous la lueur des vitraux en parlant excessivement fort.
Vers 17h30, la pollution commence à augmenter massivement. Nous étions en air passable, on atteint le seuil airpocalyptique dixit notre application. Ma peau commence à me piquer. Une migraine m'attaque. Il faut rentrer, ce n'est pas bon.
Le soir même, la serveuse qui nous sert, se met à me parler d'opéra cantonais pendant le repas (en cantonais, je suis très fière). Puis le soir, à la télévision, nous tombons sur une chaîne de télévision complètement dédiée au genre. Nous sommes bel et bien à Guangzhou !