Nouveau départ !

Parties de LYON Saint- Exupéry à 11h 35 par le TGV jusqu'à Roissy, nous avons largement eu le temps mon amie Mi (oui, elle s'appellera ainsi ça ira plus vite...) et moi de bien rire sur toutes les petites secousses d'imprévu que nous avons eu en cours de route. A Roissy, les cartes d'embarquement se font maintenant uniquement par la machine. On en passe une, puis deux... rien ne passe, on change de lieu et on recommence, rien ne passe... ah ! il y a un bogue ? Il faut faire la queue au seul guichet qui fonctionne avec un être humain ? Nous faisons la queue. Ah ! le circuit informatique vient de boguer ? Il faut refaire la queue devant les guichets de dépose des bagages pour obtenir nos cartes ? Nous faisons la queue (bis). Arrivées devant le guichet et une jeune personne adorable et souriante, elle nous annonce que nous n'avons pas de place ! nous n'osons pas éclater de rire, ça ne serait pas sérieux. Il faut juste ré-initialiser le système que lui dit le chef qui passe... Et voilà comment nous avons appris que cette jeune femme travaillait pour plusieurs compagnies, ce qu'elle trouvait très intéressant car les façons de travailler étaient différentes pour chacune. Et qu'à force de faire des cartes d'enregistrement, elle aimerait bien elle aussi s'enregistrer pour partir quelque part... Oui, nous avons eu le temps de faire la causette et c'était très sympa en attendant que le carrousel qui emmène les bagages daigne se remettre en route. Malgré la queue qui s'allongeait derrière nous.

Embarquement, départ une demi-heure en retard, installation. Le diner est servi à 23 h mais je dormais déjà. Par contre j'ai quand même pris le croissant glacé à 3 h du matin à cause du décalage horaire.

Nouveau départ !L'écran du siège... ça aide à comprendre qu'il va falloir aller se coucher... enfin, fermer les yeux !

Mais avec Air India, fini le dépaysement du départ où il y a vingt ans on entrait dans un avion décoré comme un palais de maharajah et où nous étions servis par des déesses en sari soyeux. Plus de masque pour les yeux, plus d'écouteur personnel, plus de serviette chaude et humide pour se réveiller avant d'arriver. Les économies sont de partout pour faire des billets encore plus chers. Quand je me suis levée dans la nuit et que j'ai vu tout ce troupeau endormi, serré comme des livres dans une bibliothèque universitaire, les jambes engourdies et douloureuses de ne pas pouvoir s'étendre, bien folle suis-je pour avoir encore envie de prendre l'avion... Mais que ne ferais-je pas pour retourner en Inde, mon deuxième chez-moi !

Arrivée, visa tamponné, nous allons refaire la queue pour prendre un vol intérieur de Delhi à Ranchi. A l'aéroport de Delhi, tout est informatisé aussi mais là, tout marche... les cartes d'enregistrement, l'envoi des bagages et le sourire du personnel.

Puis comme des somnanbules nous prenons place dans le long millepattes qui se forme devant le comptoir 44 pour Ranchi. Petit bout par petit bout se scinde ce corps tortillard. Nous montons dans un bus qui nous emmène au fond du terrain pour trouver notre avion. 

Nouveau départ !
 

Nous grimpons à l'ancienne par des passerelles. Il fait 30° et nous continuons notre périple indien.

Dans l'avion, le monsieur à côté de moi me demande si je vais à la Yogada Satsanga association, dont la maitre a été Yogananda Paramahamsa, l'auteur de Autobiographie d'un yogi. Qui peut bien aller à Ranchi ? sinon pour faire de la méditation... Mais non, je n'allais pas lui dire que je m'intéressais à la question cruciale du trafic humain et en particulier des filles, dans cet état du Jharkhand.