vendredi 13 octobre Hazaribagh
Hier nous avons visité le nouveau centre informatique à Palkot près de Gumla. Nous allons découvrir aujourd’hui celui de Bahoranpur, près de Hazaribagh. C’est là, que durant la période du covid très dure en Inde aussi pour tout le monde, Birendra obtient le prêt d’un champ par le maire du village. C’est là que se tiendront les filles qui arriveront par centaines pour suivre des cours, continuer leur scolarité, éviter le mariage forcé ou la vente par leur famille à des « bureaux de placement » peu scrupuleux qui soudoient souvent un membre de la famille pour attirer plus facilement la fille.
Ces jeunes filles
seront choisies en fonction de leur couleur de peau et de leur
beauté, soit pour la prostitution, soit pour être femme de ménage
dans une famille maltraitante de toute façon. Elles vivront la
plupart du temps dans un milieu très éloigné de leur famille avec
une langue différente pour qu’elles perdent leurs repères et
soient plus dociles. La maltraitance est un moindre mal par rapport
aux tortures et aux viols que certaines sont obligées de supporter. Mais nous aurons l'occasion d'en reparler.
Aujourd’hui, toutes ces jeunes filles vivant dans cette école, ont signé un contrat de non mariage tant que leurs études ne seront pas terminées… et elles envisagent parfois de les prolonger assez longtemps, aider par un conseiller également professeur, arrivé depuis quelques mois, avec un bagage professionnel conséquent.
Toute l’équipe met en place l’espace de spectacle dans le nouveau collège en cours de construction, avec les ouvriers qui sont en train de continuer leur travail derrière les rideaux !
Le nouveau collège en construction en pleine nature
Tout un groupe important a préparé danses de toutes sortes, ethniques, traditionnelles mais aussi style Bollywood et nous sentons bien tout le plaisir qu’elles ont pris à préparer soigneusement leur costume et leurs enchaînements ! Les maçons eux, sont ébahis et viennent regarder le spectacle, un peu ahuris de l’aplomb de ces jeunes filles. Des petites scènes de théâtre montrent la disparité de traitement entre filles et garçons, l’enseignement traditionnel semble être mis à rude épreuve aussi car il y a de bonnes tranches de rire, tant sur la scène que dans le public !
l'assistance, très attentive !
le sari n'empêche pas une danse endiablée !
danse en costume tribal traditionnel
Un repas est ensuite servi pour tout le monde et nous devons faire face avec Mi à une demande invraisemblables de selfies !